VICTOR Gary

Haïti

Masi (Mémoire d’Encrier, 2018)

Auteur haïtien au style incisif et puissant, il porte un regard satirique sur la société haïtienne et s’attaque aux racines des maux de l’île, dans un style novateur qui mêle imaginaire, humour et critique politique. Il dépeint minutieusement la société haïtienne à travers un tourbillon de personnages névrosés et stagnants mis en scène dans un monde ubuesque, dément, où il ne reste aux haïtiens qu’à se montrer aussi fous que leurs dirigeants. Son roman, satire sociale et politique qui sensibilise à la question de l’homosexualité et dénonce l’hypocrisie des individus au pouvoir, dresse l’ascension politique et la déchéance de Dieuseul Lapénuri, un personnage médiocre en charge du ministère des Valeurs morales et citoyennes. L’auteur fait de l’humour son arme de prédilection et livre ici un ouvrage choc et essentiel.

Gary Victor commence en 1976 en tant que nouvelliste et chroniqueur pour le journal d’état, Le Nouveau Monde puis intègre le quotidien Le Nouvelliste où il publie plus d’une centaine d’articles sur la culture, la politique et la société. Il est publié en Haïti, au Canada et en France. Il a reçu de nombreuses distinctions dont le Prix du livre insulaire, le Prix RFO du livre, le Prix de L’Association des Écrivains de Langue Française, le Prix Casa de las Americas et le Prix Carbet des lycéens.

Il publie son premier roman en 1990, Clair de Nanbo, portrait distant et ironique d’Haïti. Après le coup d’État militaire de 1991, il s’exile au Canada jusqu’en 1996. Paraît alors, en pleine dictature, Un octobre d’Elyanitz (1992) puis en 1996, l’extraordinaire Piste des sortilèges, une épopée fantastique, traversée des siècles, des mythes et sociétés, où se rencontrent personnages politiques et créatures vaudous. Déjà croisé dans Les cloches de La Brésilienne (2006) et Saison de porcs (2009), l’inspecteur Dieuswalwe Azémar, alcoolo notoire traînant son honnêteté comme un vilain défaut, reprend du service dans Soro en 2011.

Sa rencontre avec Jutta Hepke, directrice de Vents d’ailleurs marque le début d’une riche collaboration. Suivent en effet Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin (2004), une réadaptation de Le diable dans un thé à la citronnelle (2005), Les cloches de la Brésilienne (2006), ou encore Banal oubli (2008), portrait plus qu’acide de l’homme politique et réflexion sur les mythes fondateurs d’Haïti et le tabou des relations entre le pouvoir et les sociétés secrètes.

Après Le sang et la mer (2010), les éditions Vents d’Ailleurs publient en 2012 un recueil rassemblant les premières nouvelles de l’auteur, une occasion parfaite pour le redécouvrir. Gary Victor publie en parallèle la même année Maudite éducation chez Philippe Rey, un roman sur la découverte de soi et du sentiment amoureux.

Il publie coup sur coup le recueil de nouvelles Je ne savais pas que la vie serait si longue après la mort, puis le roman Collier de débris au début 2013, qui revient sur le désastre du séisme et la lutte des survivants pour garder l’espoir...

Après L’escalier de mes désillusions en 2014 chez Philippe Rey, Gary Victor publie Nuit Albinos, fable qui met en scène un chien albinos envoyé par le diable pour décimer le genre humain, et renoue avec l’imaginaire, peuplant son univers d’ombres, de fantasmes et de folies.

Il revient avec Masi, satire sociale et politique qui sensibilise à la question de l’homosexualité et dénonce l’hypocrisie des individus au pouvoir. Ce roman dresse l’ascension politique et la déchéance de Dieuseul Lapénuri, un personnage médiocre en charge du ministère des Valeurs morales et citoyennes. C’est à lui de donner ou non son accord pour la tenue de Festi Masi, le premier festival gai et lesbien d’Haïti. Gary Victor fait de l’humour son arme de prédilection et livre ici un ouvrage choc et essentiel.


Pour plus de renseignements, consultez la base de données d’Île en île


Bibliographie

Romans et nouvelles

  • Masi (Mémoire d’Encrier, 2018)
  • Les temps de la cruauté (Philippe Rey, 2017)
  • Le sang et la mer II : Hérodiane (Rhum Barbancourt, 2016)
  • L’escalier de mes désillusions (Philippe Rey, 2014)
  • La piste des sortilèges (Vents d’ailleurs, réédition poche, 2013)
  • Collier de débris (Mémoire d’encrier, 2013)
  • Je ne savais pas que la vie serait si longue après la mort (Mémoire d’encrier, 2012)
  • Maudite éducation (Philippe Rey, 2012)
  • Quand le jour cède à la nuit : Premières nouvelles (1977-1987) (Vents d’ailleurs, 2012)
  • Soro (Mémoire d’encrier, 2011)
  • Le sang et la mer (Vents d’ailleurs, 2010)
  • Saison de porcs (Mémoire d’encrier, 2009)
  • Banal oubli (Vents d’ailleurs, 2008)
  • Auteur d’une des nouvelles du recueil Nouvelles d’Haïti (Magellan & Cie, 2007)
  • Les cloches de La Brésilienne (Vents d’Ailleurs, 2006)
  • « La page blanche de la colonisation ! » in Dernières nouvelles du colonialisme (Vents d’ailleurs, 2006)
  • Le diable dans un thé à la citronnelle ( Vents d’Ailleurs, Paris, 2005)
  • Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin (Vents d’Ailleurs, 2004 - prix RFO 2004)
  • A l’angle des rues parallèles (Deschamps, Port au Prince, 2000, Vents d’Ailleurs, Paris, 2003)
  • La piste des sortilèges (Deschamps, Port au Prince, 1996, Vents d’Ailleurs, Paris, 2002)
  • Un octobre d’Élyaniz ( Deschamps, Port au Prince, 1992)
  • Clair de manbo (Deschamps, Port au Prince, 1990, Vents d’Ailleurs, Paris, 2007)

Théâtre

  • La reine des masques, mise en scène d’Albert Moléon, 2006
  • Nuit publique, 2003
  • A l’angle des rues parallèles Adaptation mise en scène par Daniel Marcelin, 2001
  • Le jour où on vola ma femme, 2001
  • Anastase, 2000
Masi

Masi

Mémoire d’Encrier - 2018

On chuchote que, grâce à La flûte enchantée de Mozart, le citoyen Dieuseul Lapénuri est nommé ministre aux Valeurs morales et citoyennes, avec le mandat d’arrêter la dégradation des mœurs et l’abomination qui gangrènent la République. L’île sombre dans la luxure. Le président se croise les bras et s’amuse à jouir, en criant Whitman, Rimbaud et Baudelaire. Entretemps, la première édition du festival gay et lesbien Festi Masi est annoncée. Les autorités s’y opposent de toutes leurs forces. Le festival, devenu affaire d’État, prend des proportions inimaginables. Cette ruée vers la vertu, on le sait bien, n’est que mirages et effronteries. Un roman qui nous propulse dans les bas-fonds de l’âme humaine.


  • "Farce politique aussi bien hilarante que cruelle, son roman met au jour l’érosion de pays gouvernés par des gens avides de pouvoir. Contre l’attentisme, Victor nourrit la gronde et convoque le changement. » Le Devoir
  • “Dans cette comédie de mœurs à suspense, ce n’est pas seulement Haïti, mais l’homme face au pouvoir, à l’éthique, et à la différence que Gary Victor met en scène avec une plume totalement libre et d’une vivacité digne de la comedia dell’arte.” Le Point
  • “De péripéties ubuesques en situations surréalistes, Gary Victor interroge la complexité des désirs dans ce Masi jubilatoire.” Le Monde
Nuit Albinos

Nuit Albinos

(Vent d’ailleurs, 2016) - 2016

Nuit de la Saint-Sylvestre. Sam, le chien albinos, envoyé par le diable pour décimer le genre humain, règne sur tout le territoire alors qu’une sordide affaire de drogue oppose Sully Mitchell au commissaire Milton. La ville fabrique sa machine à rumeurs, à chimères et à solitudes. Tout un peuple aux abois s’abandonne aux fantasmagories des tropiques. Gary Victor a l’art de planter son récit dans ces zones interlopes où tout se délite.

Quand la frontière entre l’imaginaire et le réel cesse d’exister, le chimérique a préséance sur tout. Le quotidien est alors colonisé par la folie, les ombres et les fantasmes.

Romancier, scénariste et journaliste, Gary Victor est né à Port-au-Prince. Il est publié en Haïti, au Canada et en France. Il a reçu de nombreuses distinctions dont le Prix du livre insulaire, le Prix RFO du livre, le Prix de L’Association des Écrivains de Langue Française, le Prix Casa de las Americas et le Prix Carbet des lycéens.


L'escalier de mes désillusions

L’escalier de mes désillusions

(Philippe Rey, 2014) - 2014

« Tout comme il existe un cimetière des éléphants, j’ai imaginé un cimetière des récits. Ils sont devenus des fantômes qui se sont mis à me hanter avec insistance quand j’ai commencé à descendre l’escalier de ma vie, un escalier que j’ai découvert pavé de désillusions qui se révélaient au fur et à mesure que les masques des amours s’estompaient. »
En cette fin de soirée de janvier 2010 en Haïti, les convulsions de la terre ont aussi fissuré la vie de l’écrivain Carl Vausier. Redoutant l’annonce de la mort de son ex-femme Jezabel, qu’il continue à aimer en secret, et de sa fille Hanna, il attend dans l’angoisse, assis à côté de sa belle-mère, la mutique Man Hernande. Tandis que tout autour de lui le pays est anéanti, Carl est hanté par des récits qu’il a longtemps tus et qui jaillissent de l’oubli.
Au long de ce texte fiévreux, Carl Vausier plonge dans les profondeurs de son passé pour exhumer des blessures douloureuses, et pour enfin saisir la vérité de l’inaccessible Jezabel. Car dans les abysses de la mémoire gisent parfois des étrangetés qu’un séisme peut réveiller.
Au cours de ce texte fiévreux, Gary Victor plonge dans les profondeurs de la vie d’un homme pour en ramener des blessures aussi secrètes qu’elles sont tenaces et douloureuses. Pour aussi enfin comprendre la vérité de la mystérieuse et inaccessible Jezabel, obsession amoureuse de Carl. Car dans les abysses de la mémoire gisent parfois des étrangetés qu’un séisme peut réveiller.


Collier de Débris

Mémoire d’Encrier - 2013

Après le roman Soro, qui évoque le séisme de janvier 2010 et les enquêtes de l’inspecteur Dieuswalwe Azémar, égaré dans ses délires éthyliques, Gary Victor nous revient avec ce récit post-séiste Collier de débris, qui met en scène le déblayage et le ramassage des débris à Port-au-Prince. Après le séisme du 12 janvier 2010 en Haïti, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) coordonne une grande partie des activités d’enlèvement des débris dans une capitale encore traumatisée par la catastrophe. Des milliers de gens s’engagent dans cette tâche colossale. Il s’agit pour ces femmes et ces hommes de nettoyer leur quartier, de donner vie à leur rêve d’habiter, et aussi de rallumer une flamme que les soubresauts de la terre ont éteinte. Au milieu des opérations de démolition et de déblaiement se profile une femme courageuse, Myrtha. Elle a perdu son mari André et son fils aîné Jonathan. Sa fille, Ania, a échappé de justesse au séisme. Ces mêmes débris sous lesquels reposent les corps de sa famille sont ceux qui, selon elle, feront reculer l’horizon du chômage, de la faim et de la prostitution. Collier de débris raconte l’histoire poignante de Myrtha et de sa fille Ania, un collier d’espoir attaché au cou. Présentation de Quand le jour cède à la nuit : Premières nouvelles (1977-1987) : Depuis trente ans, Gary Victor explore tous les possibles, prenant les arrière-monde de l’absurde comme décor. Ici sont rassemblées quelques-unes de ses premières nouvelles qui, explorant tous les mondes parallèles, en s’essayant à la science-fiction, à l’espionnage, au polar, à la critique sociale et à la poésie, constituent une mise en bouche, un avant-goût des romans à venir. Hen et Mat fascinés devant la Voie et le désintégrateur ; Elle, la femme-rêve sur la terrasse ; le sorcier au maléfice qui a mal fonctionné, la Food for World et la lutte anti-capitaliste ; Hamm qui trouve son chemin dans la constellation du Singe grâce au fantôme du vieux Jeseh ; le carnaval spécial et le groupe Grangou ; Alex, Lucien, Sandra, Dick et Peggy et les paysans imprudents... Présentation de Soro : L’inspecteur Dieuswalwe Azémar dont on connaît le grand penchant pour l’alcool arrangé, le soro, est de retour. On le retrouve avec ce côté atypique, et ses combats contre la corruption. À l’instar de Saison de porcs, Gary Victor nous entraîne dans les méandres de l’histoire populaire haïtienne, jouant habilement avec les mythes, les diverses facettes de la réalité haïtienne et de l’imaginaire vaudou. Revue de presse : « Gary Victor nous plonge ici dans une histoire hallucinante, violente, où la torpeur et la démission haïtiennes sont malmenées allègrement par les éruptions de colère de Dieuswalwe Azémar. » Le Nouvelliste (Haïti) Revue de presse Africultures France Culture RFI Présentation du livre Le sang et la mer : Après la mort de leurs parents, Estevèl et Hérodiane quittent le village Saint-Jean en bord de mer pour la capitale. Ils s’installent dans une petite chambre, en haut de l’escalier serpent qui mène à Paradi, un bidonville sur les hauteurs de Port-au-Prince. Dans cet enfer de béton et de crasse, l’amour peut-il être plus fort que tout ? L’amour impossible entre un frère et une sœur, entre un peintre sensible et son modèle, entre une jeune fille à la beauté fracassante, passionnée de lecture mais pauvre et le riche héritier d’une des grandes fortunes du pays ? Où naissent les rêves des jeunes filles ? Hérodiane rêve du prince charmant à la peau claire et aux yeux bleus. Est-ce parce qu’une religieuse lui a lancé sur un ton haineux : « Noire comme tu es, comment veux-tu que Jésus t’aime ? » ou parce que, Estevèl, son frère adoré, salué à sa naissance par l’écume d’une vague de mer, s’adonne à d’autres plaisirs ? Le rêve s’incarne en Yvan, riche mulâtre d’une des grandes fortunes du pays, et se révélera un cauchemar quand Hérodiane commencera à découvrir l’envers des mythes et des discours. Si les âmes corrompues des vivants peuvent faire basculer les cœurs fragiles dans l’enfer sur terre, les rêves brisés des jeunes filles créent l’espoir d’un autre avenir. Présentation de Saison de porcs Un été torride à Port-au-Prince : un policier, l’inspecteur Dieuswalwe Azémar, est piégé par une secte mafieuse connue sous le nom de l’Église du Sang des Apôtres ayant adopté sa fille Mireya. Les formalités une fois terminées, Mireya doit partir pour rejoindre sa nouvelle famille à l’étranger. Entre-temps, l’inspecteur découvre le pot aux roses. Il mènera une lutte sans merci pour briser le contrat d’adoption afin de récupérer sa fille. Ce roman, véritable saison en enfer, fait revivre l’épreuve de la prophétie selon laquelle "presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon". Saison de porcs est une traversée sublime dans l’univers du vaudou et de la politique. À la fois fable, conte, histoire et enquête policière, Saison de porcs met en scène les mystères d’une société dominée par la corruption et la tentation totalitaire. Un livre bouleversant : humour, cynisme, virtuosité. Présentation de Banal oubli : Pierre Jean, écrivain, cherche l’inspiration pour son nouveau roman. Ébranlé par la rupture avec sa maîtresse Alicia, il se console en buvant quelques gins tonics « Chez James ». Quittant le bar au petit matin, il a la désagréable impression d’oublier quelque chose. « ?La vérité explose dans ma tête. Je chute dans un gouffre. Mon cœur fait un sprint soudain. Ses battements rapides sont des coups de poing douloureux dans ma poitrine. Je démarre, faisant en catastrophe marche arrière, évitant de justesse une voiture circulant tous feux ? éteints. Je fonce à une vitesse folle dans les rues obscures. J’ai le corps trempé d’une sueur froide. Un oubli pareil, c’est la première fois que cela m’arrive. Je gare la voiture en double ligne sans me préoccuper d’une possible contravention. Je descends, je cours vers le bar, pousse la porte. Je scrute chaque recoin de la salle… Je ne sens plus le sol sous mes pieds. Je dois prendre appui d’une main sur la table la plus proche. Je respire profondément avant de m’avancer vers James qui range ses verres. — Je me suis oublié ici, lui dis-je.? » Ainsi débute une histoire extraordinaire, époustouflante, où l’écrivain se voit progressivement dépossédé de son histoire par le personnage principal. Celui-ci revendique son libre-arbitre et conteste la dictature des créateurs pour défendre la devise : « ?Vainqueur ou vaincu, surtout vaincu, ne laisse à quiconque, pas même à Dieu, le soin d’écrire ton histoire.? » Présentation de Clair de Manbo : Lanjélus, pêcheur de Grand-Goâve, présente à Mme Sorel, prêtresse vaudoue, le candidat à la présidence Hannibal Sérafin. Ce dernier devient l’enjeu d’une lutte féroce que se livrent sur l’île, depuis l’aube des temps, les forces des ténèbres et celles de la lumière. Ce roman trace sans complaisance un portrait plus qu’acide de l’homme politique. Il lance une autre réflexion sur les mythes fondateurs d’Haïti et aborde le sujet tabou des relations entre le pouvoir et les sociétés secrètes. Clair de manbo campe le décor d’une grande partie de l’oeuvre de Gary Victor. Toutes les créations ultérieures puisent d’une manière ou d’une autre dans la magie de ce roman fondateur. Conte fantastique. Récit picaresque. Texte subversif aui annonce La piste des sortilèges, A l’angle des rues parallèles et Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin. Mélange détonnant d’un humour au vitriol et de réalisme merveilleux, Clair de manbo est non seulement un roman qui marque une époque en Haïti et dans la Caraïbe, mais aussi l’œuvre fondatrice la plus folle, la plus merveilleuse, la plus étonnante conçue par un auteur haïtien de la nouvelle génération.


La piste des sortilèges

Vents d’Ailleurs - 2013

Persée Persifal, le Juste, qui a tant combattu les dictatures, a été empoisonné. Il est destiné à devenir un zombi, un esclave sur une habitation au fin fond de l’île d’Hispaniola, aux frontières du visible et de l’invisible. Sonson Pipirit, son ami, se lance alors sur sa piste dans une hallucinante course-poursuite, où le temps et l’espace jouent à notre héros les tours les plus insolites. Il doit ramener le Juste du pays sans chapeau, le royaume des morts. Il n’a qu’une seule nuit pour convaincre les dieux de lui montrer le chemin tout en leur disant leurs quatre vérités. Il n’a pour seules armes que son éloquence et son énorme sexe que se disputent les filles des hommes et des dieux. Dans cette épopée fantastique, Gary Victor nous convie à une quête initiatique, mêlant la vie et la mort, le tragique et le burlesque, Dieu et le diable. Le tout servi par une langue drue, baroque et inouïe. Ce roman incontournable de la littérature haïtienne contemporaine, déjà paru en 2002 chez Vents d’ailleurs, était épuisé. Il est à nouveau publié dans une édition au format de poche.


Maudite éducation

Philippe Rey - 2012

Maudite éducation Adolescent en Haïti dans les années 70, tiraillé entre la crainte d’un père rigide et le désir d’explorer le nouveau continent de la sexualité, le jeune Carl Vausier décide de faire confiance à sa propre nature. Dans la maison familiale d’abord, où la promiscuité interdit le moindre jardin secret, il se réfugie dans le saint des saints, la biblio- thèque... Puis lors de virées dans les bas-fonds de Port-au-Prince, où les prostituées lui procurent le plaisir tant recherché, et surtout lui racontent des vies de femmes stupéfiantes, victimes de l’Histoire et de la cruauté des hommes. Sa véritable initiation sentimentale débute toutefois à la faveur d’une correspondance avec la mystérieuse Cœur Qui Saigne... Leur pre- mière rencontre est un fiasco ; Carl ne reverra la jeune fille que des années après. Il ne cessera alors de vouloir la sauver de son tragique destin. Le roman devient celui de deux êtres voulant rattraper le passé, réécrire leur propre histoire, tandis qu’autour d’eux la violence redouble, que les militaires rôdent et agissent avec une brutalité inouïe. Gary Victor, dans ce superbe roman qu’on devine pour partie autobiographique, raconte aussi la nais- sance d’un écrivain : les débuts encouragés par ses parents, une initiation chez un entreprenant poète, ses révoltes contre les injustices et les aberrations de son pays – dont la mort absurde de son père à même le sol d’un hôpital, à 333 mètres du bureau du président de la République... Cette écriture foisonnante, avec son humour et sa liberté, n’est-elle pas la seule voie qui reste à Carl pour échapper à sa « maudite éducation » ?


Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin

Vents d’Ailleurs - 2004

Dans l’absurdité du monde

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Santiago GAMBOA, MA JIAN, Gary VICTOR, In-Koli Jean BOFANE - Saint-Malo 2019

Avec Edem Awumey, Gary Victor, Moetai Brotherson, Chantal Spitz. Animé par Alexis Lacroix.


Le monde comme il va

Les Cafés littéraires en vidéo
Une rencontre entre Émelie Prophète, Gary Victor et Christian Robert, animée par Maëtte Chantrel et Pascal Jourdana. - Saint-Malo 2012

Une rencontre entre Emmelie Prophète, Gary Victor et Christian Robert, animée par Maëtte Chantrel et Pascal Jourdana.


Puissance de l’imaginaire

Les cafés littéraires en vidéo
Saint-Malo 2011

Avec Jasper Fforde, Hubert Haddad, Sjon et Gary Victor

Une vidéo réalisée par Cap7Média.


Noir, couleur sang

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Graham HURLEY, Caryl FEREY, Gary VICTOR, Ben FOUNTAIN - Saint-Malo 2008

La création du monde

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : CHAMOISEAU Patrick, VICTOR Gary, FRANKETIENNE - Saint-Malo 2004

Politique fiction

Avec Adlène MEDDI, Denis LACHAUD, Robert PERISIC, Gary VICTOR - Saint-Malo 2019

Avec Adlène MEDDI, Denis LACHAUD, Robert PERISIC, Gary VICTOR
Animé par Hubert ARTUS


D’un réalisme magique

Avec Gary Victor, Moetai Brotherson, Jean-Marie Blas de Robles - Saint-Malo 2012

Avec Gary Victor, Moetai Brotherson, Jean-Marie Blas de Robles


Frontières intérieures

Saint-Malo 2011

Avec : Gary VICTOR, Hugo HAMILTON, Alfred ALEXANDRE.

Un débat animé par : Jean-Claude Lebrun.


La folie des hommes

Saint-Malo 2010
Avec Gary VICTOR, Jean-Yves CENDREY, Libar FOFANA, DOA. Un débat animé par Jean-Claude Lebrun.

On l’appelle le réalisme magique

Saint-Malo 2008
17h45 : On l’appelle le réalisme magique
Jorge VOLPI, Wendy GUERRA, Gary VICTOR.

Le nom du monde est Magie

Saint-Malo 2008
Le nom du monde est Magie
Gary VICTOR, Jorge VOLPI