AYERDHAL

France

25 avril 2013.
 

Biographie

© Philippe Matsas

Volontiers provocateur, Ayerdhal a entrepris, depuis son arrivée tonitruante dans la SF française en 1990, de jouer les trublions dans un genre alors plutôt ronronnant. À grands coups de romans délibérément dérangeants et d’anthologies regroupant une nouvelle génération de jeunes auteurs dont il est le chef de file, il défend une littérature science-fictive "d’idées". On ne s’étonnera donc pas que Jacques Baudou ait vu en lui la “nouvelle étoile de la science-fiction française” et que par deux fois il ait gagné le Grand Grix de l’Imaginaire. En 2011, il a reçu le prix Cyrano pour l’ensemble de son oeuvre.

En 2013 "l’homme en colère de la SF française" revient avec Rainbow Warriors, un polar dans lequel une armée exclusivement constituée de LGBT a pour mission de renverser un dictateur homophobe africain. Renversant et drôle, ce récit profondément ancré dans la réalité rappelle La lune noire d’Orion (Calmann Lévy, 1980) de Françis Berthelot qui introduisait, il y a plus de trente ans déjà, l’homosexualité dans le monde du polar.


Bibliographie :


Présentation de Rainbow Warriors

Mis à la retraite sur requête du bureau ovale, le général de division Geoff Tyler se voit proposé par l’ancien secrétaire général des Nations Unies de reprendre du collier à la tête d’une armée privée financée par des célébrités de toutes obédiences.
Son objectif : renverser le dictateur d’un État africain, soutenir le gouvernement transitoire le temps de la rédaction d’une constitution démocratique, et permettre la tenue d’élections en bonne et due forme. Ses moyens : à lui de les définir, l’argent n’est pas un problème. Son effectif : Un encadrement d’une centaine de professionnels et 10 000 soldats dont il faut parfaire la formation.

Jusqu’ici tout va bien. Il y a toutefois un détail.

Cette armée est presque exclusivement constituée de LGBT. Lesbian, Gay, Bi, Trans.

Alors que le mariage et l’homoparentalité pour tous font encore débat, Ayerdhal nous pousse au-delà de nos limites et nous plonge avec humour au cœur de thèmes férocement actuels : l’ingérence militaire sous prétexte humanitaire, la solidarité à l’échelle mondiale d’un groupe stigmatisé et persécuté, la défense sans concession des Droits de l’Homme… Cette fiction plus vraie que nature interroge avec une impertinence jubilatoire. Et si l’engagement d’individus non directement concernés, aux côtés de populations persécutées, pouvait modifier le destin du monde ?


Revue de presse :