SCHIFANO Jean-Noël

France - Italie

3 juillet 2006.
 
Jean-Noël SCHIFANO

Ecrivain français, de père sicilien, traducteur notamment d’Umberto Eco, Jean-Noël Schifano est surtout et avant tout napolitain, se flattant d’ailleurs d’avoir été fait " citoyen d’honneur " de cette ville où il a vécu de nombreuses années. Il a enseigné dans les principales universités du sud de l’Italie et a dirigé l’Institut français de Naples de 1992 à 1998.
Naples est depuis trente ans source de vie et de création pour Jean-Noël Schifano. Naples est dans tous ses livres depuis 1981. Directeur de la collection " Continent Noir " chez Gallimard, il est également auteur de cinq romans, entre autres récits et essais.


Bibliographie :

Argumentaire de Dictionnaire amoureux de Naples :

La Naples de son Dictionnaire amoureux est la Naples qu’il a vue et vécue au quotidien, de l’intérieur, au fil d’années douces, voluptueuses et violentes traversées par les tremblements de terre et les guerres de clans camorristes ; il dénonce ici, sans détours, les clichés, les préjugés et les contrevérités ou « trucages » historiques les plus tenaces. Mais, surtout, et à partir de son expérience intime, sensuelle et culturelle, il célèbre le « génie » de la vie napolitaine, d’une « civilisation » unique en Europe ; son rapport à Naples passe d’abord par une gourmandise insatiable pour tous les dons qui croulent, nourritures, beautés, merveilles et bizarreries apparentes, de cette immense corne d’abondance qu’est l’ex-capitale du Royaume des Deux Siciles – toujours ville capitale. Ouvrez n’importe quelle entrée du Dictionnaire : elle vous décrit une débauche de couleurs, de cris, de saveurs, d’intelligences et vous êtes à Naples. Dans une Naples baroque, de ce « baroque existentiel » qui se retrouve et circule partout, de la sfogliatella, « blond coquillage chaud » dégusté le matin à deux pas des hypogées où le culte des morts donne tout son poids à la vie, aux volutes d’or des monastères et aux voix du San Carlo - premier théâtre lyrique du monde.

Face à une ville aux racines trimillénaires, l’auteur se mue en historien, de la plus scrupuleuse précision, lorsqu’il évoque en traits fulgurants, comme dans le feu de l’action, les destinées individuelles nouées et souvent tragiquement accomplies sous le soleil de Naples : Spartacus, Néron, Masaniello, Joachim Murat ; mais aussi les destinées collectives moins connues et qui passent par la rivalité – jamais dite ou édulcorée – entre Rome et Naples, et le prix payé par Naples à l’Italie au nom d’un Garibaldi et de l’Unité d’un Pays qui se cherche depuis cent trente ans...