MAJDALANI Charif

Liban

24 avril 2006.
 
Charif MAJDALANI
©H. Kassatly C

Charif Majdalani est né en 1960 à Beyrouth, dans une vieille famille orthodoxe de cette ville. Il a fait toute sa scolarité au Lycée français de Beyrouth. Il a quinze ans quand se déclenche la guerre civile. A vingt ans, il part en France et fait ses études de Lettres modernes à l’Université d’Aix-en-Provence. Il y soutient, en 1993, une thèse sur Antonin Artaud.

Il revient au Liban la même année. Entre 1995 et 1998, il collabore étroitement à la revue L’Orient-Express, dirigée par le journaliste Samir Kassir, et qui sera pendant trois ans la revue francophone d’opposition la plus audacieuse au Liban. L’Orient-Express a cessé de paraître en 1998. En 1999, il dirige le Département de Lettres françaises de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Adepte du métissage culturel, amoureux du baroque, Charif Majdalani se définit comme méditerranéen. Il publie son premier livre en 2002, Petit traité des mélanges, du métissage considéré comme un des beaux-arts, et son premier roman en 2005, Histoire de la grande maison où il raconte l’histoire d’une vieille famille orthodoxe de Beyrouth. Cette grande fresque romanesque, foisonnante, amène à parler de l’utilisation de l’histoire, des mythes, de ce Liban traversé par la tradition.

Caravansérail (Seuil, 2007), est son troisième livre, Odyssée drôle et rocambolesque à travers le Moyen-Orient sur fond de Première Guerre Mondiale. Une histoire, paraît-il, inspirée de la vie de son grand-père maternel ! Caravansérail était, en 2007, l’année passée en course à la fois pour le Prix Renaudot et le Prix Médicis.


Bibliographie :

Résumé de Caravansérail :

Au début du vingtième siècle, la rencontre d’un colonel anglais excentrique transforme Samuel Ayyad, un jeune Libanais aventureux, en une sorte de condottiere guerroyant au Darfour et au Kordofan, aux confins du Soudan et du Tchad. Un jour, sa route croise celle d’un compatriote qui transporte à travers déserts et savanes, démonté et chargé à dos de chameau, un petit palais arabe qu’il espère vendre à quelque roitelet africain épris de faste. Samuel lui achète son encombrant bagage, avec l’idée de le ramener à Beyrouth. Mais entre-temps, la Première Guerre mondiale a éclaté, et avant de revoir son Ithaque, notre moderne Ulysse vivra une Odyssée qui le mènera, à la tête de la caravane portant son palais en pièces détachées, entre pillards et patrouilles ottomanes, le long du Nil puis à travers l’Arabie et la Syrie soulevées par Fayçal et Lawrence, jusqu’aux neiges du Mont Liban.