DERU-RENARD Béatrice

26 février 2013.
 

Biographie

Membre depuis 2001 de l’écurie des auteurs jeunesse de l’École des loisirs, créatrice d’une douzaine d’albums illustrés et de trois courtes fictions historiques, la belge Béatrice Deru-Renard signe avec Toute seule loin de Samarcande un premier roman inspiré, récompensé par le Prix Québec Wallonie-Bruxelles de littérature jeunesse 2011.

Née à Liège en 1962, cette agrégée d’Histoire enseigne et écrit pour la jeunesse depuis plus de dix ans avec la même passion : « Les contacts avec les élèves me donnent beaucoup d’énergie. Quand mon métier de prof me fatigue, je rentre dans ma bulle d’écriture. Et quand j’hésite, je manque d’inspiration, je suis ravie de retrouver mes élèves. » Après une flopée d’albums illustrés destinés aux plus petits, dont deux écrits en collaboration avec Louis Joos, une pointure de l’illustration belge, Béatrice Deru-Renard revient à ses amours de jeunesse en 2007 en publiant une fiction historique destinée aux 9-12 ans : Angelo et le messager des étoiles.
Historienne de formation, spécialiste des philosophes du XVIIème siècle et de la révolution galiléenne, l’écrivain s’engouffre dans les zones d’ombre de la vie du grand Galiléo Galiléi pour donner vie à Angelo, protégé imaginaire du maître italien, à travers les yeux duquel le lecteur s’initie aux mécanismes de l’Univers. Mariant une approche pédagogique des grandes figures de l’histoire et un indéniable talent romanesque, Béatrice Deru-Renard récidive en 2008 avec Cornélia dans la ronde de Rembrandt puis avec Sophie au temps des cerises. Sous la commune avec Nadar et Louise Michel en 2009.

Le désir d’écrire un roman abordant la thématique de l’exil naît de sa rencontre avec de jeunes réfugiés ouzbeks scolarisés dans l’établissement où elle enseigne. Elle se penche alors sur l’histoire de leur lointaine patrie, ex-République soviétique emportée par une vague nationaliste lors de l’explosion de l’URSS en 1991. À travers les flash-back de Régina, la jeune héroïne du roman, on découvre que la libération du joug soviétique a marqué pour les minorités arméniennes et russophones du pays le début d’une période d’intolérance et de brutalités. Après l’assassinat de son père, Régina est obligée de fuir vers l’Europe, n’emportant avec elle que le souvenir des contes arméniens que lui racontait son grand-père. Au-delà de ce contexte historique précis, le roman, inspiré par de nombreux entretiens avec de jeunes ouzbeks s’intéresse à la complexité du vécu des adolescents « réfugiés », partagés entre la nostalgie, les souvenirs douloureux et un puissant désir de vivre.
Loin du mélodrame et des banalités médiatiques, un livre fort sur l’expérience de l’exil, émouvant et documenté.


Bibliographie :

Roman :

Albums historiques :

Albums illustrés :


Présentation de Toute seule loin de Samarcande

« Elle m’a dit dans ma langue, en russe : “Ne bouge pas d’ici.” C’était un ordre. Puis elle est remontée en voiture, elle a démarré et elle a disparu dans le noir. J’ai obéi. Je n’ai pas osé bouger. J’étais paralysée de peur. Sur la place, il n’y avait que moi. Toute seule. Qui étais-je ? »

Regina vient d’Ouzbékistan. Son père a été assassiné sous ses yeux, sa mère a décidé brutalement de fuir en Europe. Mais la jeune réfugiée veut croire au pouvoir de la mémoire, croire en un monde meilleur…


Revue de presse :