BACIGALUPI Paolo

Etats-Unis

8 mars 2013.
 

Paolo BACIGALUPI
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« Je me rends compte que les histoires que j’écris sont celles dans lesquelles vous ne voudriez jamais vivre. J’essaie d’écrire sur nos cauchemars. »
Paolo Bacigalupi

Biographie :

Nouveau maître du roman d’anticipation, l’Américain Paolo Bacigalupi débarque en France bardé d’un nombre impressionnant de récompenses. Encensé par la critique, son premier roman, La Fille automate, a raflé la majorité des grands prix de SF outre-Atlantique (Hugo, Nebula, Locus, Theodore Sturgeon…). Cerise sur le gâteau, le jeune auteur, né en 1972 dans le Colorado, a été classé par le Time parmi les 10 meilleurs auteurs de fiction de l’année 2009. Depuis février 2012, le public français peut enfin découvrir la spécialité de ce génial pessimiste : la dystopie écolo, tendance post-apocalyptique.

À l’instar de son confrère britannique Ian MacDonald, Bacigalupi situe son intrigue dans un décor non-occidental : un Bangkok futuriste assailli par les réfugiés climatiques, où pullulent contrebandiers et créatures génétiquement modifiées.
Quand au milieu du chaos, Anderson Lake, employé d’une multinationale agroalimentaire croise le chemin d’Emiko, une geisha androïde abandonnée par son propriétaire, commence un roman d’aventure formidable, doublé d’une parabole écologiste d’une actualité inquiétante.

Dans la même veine, son second roman destiné au public young adult , Ferrailleurs des mers (Au Diable Vauvert, 2013), se déroule sur la côte ouest d’une Amérique dévastée, où le jeune Nailer semble condamné à désosser des épaves de cargos, reliques de l’âge révolu du pétrole. Jusqu’au jour où une tempête effroyable fait s’échouer non loin de chez lui un étrange voilier : en compagnie de sa séduisante passagère, il met le cap sur une Nouvelle-Orléans en grande partie submergée par les flots...

Refusant d’écrire une "littérature de consolation", Paolo Bacigalupi signe une nouvelle dystopie sombre, nourrie par l’urgence environnementale. Ce qui n’empêche en rien Ferrailleurs des mers d’être aussi un magnifique roman d’aventure maritime, une course-poursuite à la voile dans les paysages grandioses d’une Amérique méconnaissable.


Bibliographie :


Présentation de Ferrailleurs des Mers :

Fin du XXIe siècle, il n’y a plus de pétrole, la mondialisation est un vieux souvenir et la plupart des États-Unis un pays du tiers-monde. Dans un bidonville côtier de Louisiane, Nailer, un jeune ferrailleur, dépouille avec d’autres enfants et adolescents les carcasses de vieux pétroliers. Le précieux cuivre récupéré dans les câblages électriques au péril de leur vie leur permettent à peine de se nourrir.

Un jour, après une tempête dévastatrice, Nailer découvre un bateau ultramoderne qui s’est fracassé contre les rochers. Le bateau renferme une quantité phénoménale de matériaux rares, d’objets précieux, de produits luxueux… et une jeune fille en très mauvaise posture.

Nailer se retrouve face à un dilemme. D’un côté, pour récupérer une partie de ce trésor et en tirer de quoi vivre à l’aise parmi les siens, il doit sacrifier la jeune fille. De l’autre, l’inconnue est aussi belle que riche et lui promet une vie encore bien meilleure, faite d’aventures maritimes dont il rêve depuis longtemps…

Passionnant de bout en bout, racontant avec réalisme les violences sociales, Ferrailleurs des mers connaît déjà une suite avec The Drowned Cities, à paraître en France en novembre 2013.


Revue de presse :


Présentation de La fille automate :

Fin du XXIe siècle, après le grand krach énergétique, la calorie est devenue l’unité la plus recherchée. Anderson Lake travaille en Thaïlande pour AgriGen, une multinationale agroalimentaire. Sa couverture de gérant d’usine lui permet de passer au peigne fin les marchés des rues de Bangkok à la recherche de denrées que l’on croit disparues. Là, il rencontre Emiko. Emiko est la Fille automate, une belle et étrange créature abandonnée. Emiko n’est pas humaine, elle fait partie du Nouveau Peuple, c’est un être artificiel élevé en crèche et programmé pour satisfaire les caprices décadents d’un homme d’affaires de Kyoto.
Considérés comme des êtres sans âme par certains, comme des démons par d’autres, les automates sont des esclaves, des soldats et des jouets pour les plus riches dans ce futur proche et effrayant où les sociétés de calories dirigent le monde. L’ère du pétrole est passée, et les effets secondaires des pestes génétiquement modifiées ravagent la terre.
Qu’arrive-t-il quand les calories deviennent monnaie ? Quand le bioterrorisme devient un outil de profit pour les entreprises ? Quand les dérives génétiques dudit bioterrorisme forcent l’humanité à basculer dans l’évolution posthumaine ?

Revue de presse :