FERRARI Jérôme

France

5 avril 2015.
 

Biographie

Nous ne savons pas, en vérité, ce que sont les mondes ni de quoi dépend leur existence. Quelque part dans l’univers est peut-être inscrite la loi mystérieuse qui préside à leur genèse, à leur croissance et à leur fin. Mais nous savons ceci : pour qu’un monde nouveau surgisse, il faut d’abord que meure un monde ancien.

Le Sermon sur la chute de Rome
D.R.

Lauréat du prix Goncourt 2012 avec Le Sermon sur la chute de Rome, le Corse Jérôme Ferrari n’a de cesse de revenir dans ses romans denses et sombres à l’île de Beauté qui l’a vu grandir.

Agrégé de philosophie et titulaire d’un DEA d’ethnologie, cet amoureux de Dostoïevski a enseigné la philosophie pendant quatre ans au lycée français d’Alger avant de partir pour Abu Dhabi. En 2003, il publie son premier roman, Aleph Zero, aux édition Albiana (Ajaccio) qui avaient déjà fait paraître un recueil de nouvelles Variétés de la mort. En 2007, il publie chez Actes Sud Dans le secret, qui sera suivi de Balco Atlantico (2008) puis d’Un dieu un animal (2009). En 2010, il obtient le Prix France Télévisions pour Où j’ai laissé mon âme.

Dans Le sermon sur la chute de Rome, Jérôme Ferrari peint l’ambition de deux amis qui veulent faire du bar qu’ils ont racheté en Corse "le meilleur des mondes possibles". Tandis que ce beau projet philosophique tourne lentement au désastre, les fils narratifs se mêlent et s’entremêlent, et l’on croise plusieurs générations d’hommes confrontés à la finitude de leur existence. Ce roman puissant, ambitieux, n’est jamais ennuyeux. Sombre et caustique, il est porté par des personnages superbement incarnés et une écriture ample, extrêmement travaillée.

Fasciné par la figure du physicien allemand Werner Heisenberg (1901-1976) qui élabora le célèbre "principe d’incertitude », l’auteur publie en 2015 Le Principe, un roman-biographique sur celui qui jeta les bases de la mécanique quantique. Cette partie de la science se prête tout particulièrement à la littérature car le fond conceptuel du problème en physique quantique est un problème de langage, explique l’auteur, d’autant que « l’incapacité à pouvoir saisir un certain type de réalité avec les structures du langage humain est aussi un problème fondamentale de la poésie ». Le narrateur-auteur, un jeune aspirant-philosophe désenchanté, s’efforce, à l’aube du XXIe siècle, de considérer le mal à l’œuvre dans le monde contemporain et l’incomplétude de sa propre existence à l’aune de la destinée de cet homme de sciences exceptionnel.


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DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le Principe

Actes Sud - 2015

Fasciné par la figure du physicien allemand Werner Heisenberg (1901-1976), fondateur de la mécanique quantique, inventeur du célèbre “principe d’incertitude” et Prix Nobel de physique en 1932, un jeune aspirant-philosophe désenchanté s’efforce, à l’aube du XXIe siècle, de considérer l’incomplétude de sa propre existence à l’aune des travaux et de la destinée de cet exceptionnel homme de sciences qui incarne pour lui la rencontre du langage scientifique et de la poésie, lesquels, chacun à leur manière, en ouvrant la voie au scandale de l’inédit, dessillent les yeux sur le monde pour en révéler la mystérieuse beauté que ne cessent de confisquer le matérialisme à l’œuvre dans l’Histoire des hommes.