Jean-Pierre CAMPAGNE, Jean-Luc COATALEM, Marc TRILLARD

19 mars 2013.
 
 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

L’anniversaire du roi

À trente-six ans, Victor-Vong, peintre métis à la grâce asiatique, ex-enfant chéri de l’art contemporain, est déjà au creux de la vague, éjecté du cercle de la jet-set parisienne pour lui avoir tendu un miroir trop ingrat. Mais son instinct de survie n’a d’égal que sa détermination.
Le voilà à Phnom Penh, ville de ses origines perdues, avec un projet oecuménique et consensuel imbattable : “Quatre-vingt-dix figures pour le roi”, une série de portraits en hommage au monarque Norodom Sianouk sur le point de fêter ses quatre-vingt-dix ans, idée brillante qui devrait lui gagner le soutien logistique et surtout matériel de tous les partenaires possibles – palais royal, université, ambassade, etc. Derrière le symbole, il s’agit pour V.V de financer son exil, le temps de voir venir jusqu’à la prochaine bonne idée, de se réinventer aussi.
Mais rien ne se passe comme prévu dans un Cambodge où le brasier de l’histoire crépite encore. Et tout en affrontant une succession de revers tragicomiques, Victor-Vong va devoir apprivoiser les séquelles de l’horreur du génocide – comme une langue maternelle oubliée.
Satire féroce du jeu de l’artiste et du système, L’Anniversaire du roi est aussi et surtout une réflexion aiguë sur la persistance du passé dans un pays dont les plus terrifiants fantômes sont bien vivants. Un roman stratège et plastique qui place le lecteur au coeur d’une expérience de la responsabilité. Avec une exactitude imparable, Marc Trillard y orchestre les noces amères de la passion et de la lucidité.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Mes pas vont ailleurs

Stock - 2017

Mai 1919. Victor Segalen est retrouvé mort, couché dans un petit bois, au cœur du Finistère. Partant du mystère qui entoure la mort de Segalen, suicide ? accident ?, Jean-Luc Coatalem suit les empreintes de l’écrivain-voyageur, breton, comme lui, Brestois, aussi. Militaire, marin et poète, auteur d’une œuvre labyrinthique que, de son vivant, personne n’aura soupçonnée.
En 1903, Segalen pélerine sur les traces de Gauguin, aux îles Marquises. En 1905, à Djibouti, sur celles de Rimbaud. En 1909, il traverse la Chine, en jonque, en train et à cheval, et il recommencera. En 1910, il se risque dans le dédale de la Cité interdite de Pékin, derrière un séduisant jeune homme, espion et amant de l’impératrice. Puis il réside seul à Hanoi, rêve au Tibet, et achète son opium. Il meurt à quarante et un ans, dans la forêt légendaire du Huelgoat, un Shakespeare à la main, la jambe entaillée, au-dessus d’un Gouffre, loin de son épouse et de cette autre femme qu’il aime.
Revisitant l’œuvre de Segalen, les lettres à ses deux amours, ses nombreux voyages, Coatalem fait apparaître les résonances, nombreuses, la complicité littéraire et l’écrivain compagnon, composant par ces prismes mêlés, le roman de sa vie, au plus près d’un Segalen vivant et vibrant.

Mes pas vont ailleurs a été couronné du Prix Femina Essai 2017, et du Prix de la langue française de la ville de Brive.


Revue de presse