NERZIC Jean-Yves

France

27 mars 2013.
 

Biographie

Auteur de deux essais sur la flibuste et la marine du XVIIe et XVIIIe siècle, basé à Lanildut (29), Jean-Yves Nerzic vient de publier un ouvrage sur le corsaire Duguay-Trouin, selon lui, le plus remarquable d’entre tous. Historien passionné, avide de partager son érudition, il s’est penché sur plus de 800 pièces manuscrites d’époque pour alimenter la somme magistrale qu’il consacre au corsaire malouin.

Duguay-Trouin, armateur malouin, corsaire brestois entraîne le lecteur au travers de la vie de la famille malouine des Duguay-Trouin. Alors que le roi Louis XIV instaure le prêt de bateaux sous certaines conditions, la mère de René Duguay-Trouin voit rapidement l’opportunité que cette location pourrait représenter pour son fils...

Bibliographie :


Présentation de Duguay-Trouin - Armateur malouin, corsaire brestois

René Trouin est né à Saint-Malo le 10 juin 1673. Dès l’ouverture du conflit de 1689, sa mère, devenue veuve, engage la maison Trouin dans les opérations de course et autorise René à embarquer comme volontaire : il fait montre d’un tel talent qu’il reçoit bientôt son premier commandement. Ayant armé une frégate du roi prêtée à un particulier, Luc II, son aîné, comprend tout l’intérêt de ce nouveau mode d’"armement mixte".
Dorénavant, leurs destins sont indissociables : à Luc II d’obtenir le prêt de vaisseaux du roi et de trouver les financements nécessaires ; à René de les armer à Brest et de les commander à la mer. Maintenant connu sous le nom de Duguay-Trouin, il va se couvrir de gloire. Dès le début de la guerre de Succession d’Espagne, les Trouin obtiennent le prêt, puis la construction à Brest de bâtiments puissants avec lesquels Duguay-Trouin mène de brillantes campagnes face aux coalisés ; la prise de Rio de Janeiro est à la fois le point d’orgue et le chant du cygne de leur collaboration.
Ces succès ne sont ni sans douleur - ses deux jeunes frères sont successivement tués sous ses ordres -, ni toujours à la hauteur des sacrifices financiers consentis par ses armateurs ; cependant Louis XIV les reconnaît, qui anoblit les deux frères en même temps et élève Duguay-Trouin au rang de chef d’escadre. Louis XV le fera commandeur de Saint-Louis et lieutenant général. Après une vie tout entière consacrée à la mer et à son roi, Duguay-Trouin meurt à Paris le 27 septembre 1736.
Luc II le suit dans la tombe un an plus tard ; il avait été reçu chevalier de Saint-Louis par grâce spéciale de Louis XV, pour la part qu’il avait prise dans les succès de son frère. La découverte de documents d’archives inexploités permet d’apporter un nouvel éclairage sur la vie et la carrière de Duguay-Trouin, armateur malouin et corsaire brestois.