TOURNEUR Michelle

France

17 avril 2013.
 

Biographie

Feuilletoniste pour Radiofrance, scénariste pour la télévision et le cinéma, cette spécialiste de l’époque romantique nourrit ses oeuvres d’une grande érudition picturale et artistique.

En 1983, elle remporte la mention spéciale de la Fondation de France pour la meilleure œuvre de télévision pour les Mouettes sur la Saône ainsi que la Plume d’or de la ville de Genève pour la pièce de théâtre La Burette. Il faudra attendre 1992 pour que Michelle Tourneur se consacre entièrement à l’écriture de ses romans, en filigrane desquels se lit sa passion pour le courant romantique.

Ouvrage digne d’un feuilleton du XIXe siècle, plongeant dans le Paris romantique de 1830 sur les traces du peintre Eugène Delacroix, La beauté m’assassine, nominé pour le Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs 2013, offre une subtile méditation sur l’art pictural.


Bibliographie :


Présentation de La beauté m’assassine

Lorsqu’elle se présente à l’atelier d’Eugène Delacroix, Florentine ne sait qu’une chose : elle veut passer là le plus de temps possible, entre les œuvres achevées et celle en devenir, dans le rayonnement irradiant de cet homme qui porte en lui des univers entiers. Elle propose ses services. Le maître a déjà deviné qu’elle n’avait rien d’une domestique. Attaché à sa solitude, méfiant, sans comprendre lui-même pourquoi, il se laisse pourtant convaincre.

Orpheline, élevée par un curé et sa sœur dans un petit presbytère des landes fouetté par les vents de l’océan, Florentine a reçu des enluminures d’un antique livre d’heures la révélation que vivre, c’est voir. Recueillie à Paris par un oncle, riche propriétaire d’un somptueux magasin de tissus, elle a compris qu’elle ne verrait jamais mieux qu’à travers la peinture de Delacroix. Et, patiemment, en secret, elle échafaude la plus inattendue et la plus brillante façon de le lui faire comprendre.

Si Michelle Tourneur signe ici un hommage à Delacroix – et donc, comme tel, un roman sur la peinture –, il s’agit toutefois moins de prétendre entrer dans l’intimité de l’artiste ou de percer le secret de son génie que de s’étonner encore et encore de l’émotion qu’il suscite. Peut-être serait-il plus juste alors de parler d’un roman de l’émerveillement, ou tout simplement d’une déclaration.


Revue de presse :