JOURDE Pierre

France

7 avril 2018.

Essayiste, romancier et poète, Pierre Jourde partage son temps entre Paris et Valence où il enseigne la littérature française. Voyageur aguerri ayant arpenté la Colombie et l’Himalaya, il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages. Il signe en 2017 Winter is coming, une œuvre puissante et douloureuse dans laquelle il revient sur la perte de son fils cadet, jeune musicien, après un an de lutte contre le cancer. Avec une lucidité torturante, il revient sur cette année dans une écriture maîtrisée et pudique, extrêmement poignante.

 

Essayiste, romancier et poète, Pierre Jourde partage son temps entre Paris et Valence où il enseigne la littérature française. Voyageur aguerri ayant arpenté la Colombie et l’Himalaya, il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages.

L’universitaire aime la polémique. Essayiste pamphlétaire avec La littérature sans estomac, paru en 2002, qui a provoqué de belles polémiques dans le milieu littéraire français, il a aussi collaboré avec Éric Naulleau pour Le Jourde & Naulleau, pastiche du célèbre Lagarde & Michard dans lequel ils épinglent la littérature blanche du XXIe siècle. Le romancier sarcastique de Festin secrets prouve également son talent d’écrivain voyageur avec Le Tibet sans peine (2008), roman qui n’est pas sans rappeler l’humour espiègle et le sens de l’observation d’un Nicolas Bouvier.

Il signe en 2017 Winter is coming, une œuvre puissante et douloureuse dans laquelle il revient sur la perte de son fils cadet, jeune musicien sous le pseudonyme de Kid Atlaas, après un an de lutte contre le cancer. Avec une lucidité torturante, il revient sur cette année dans une écriture maîtrisée et factuelle, pudique, qui renforce encore l’émotion. « Adressée à son fils, c’est la lettre d’amour que soudain on prive d’amour. » (Loïc Di Stefano)


Le site de Pierre Jourde.
Son blog Confitures de culture, sur le site de l’Obs


Bibliographie

Romans et récits

Essais, satires, pamphlets

Poésie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Winter is coming

« Après coup, on ne peut pas s’empêcher de revenir sur les jours d’avant, comme pour prendre la mesure de son aveuglement d’alors. On se regarde ne pas savoir, on se regarde vivre alors que cela n’est pas encore arrivé, on s’étonne de ce fragile bonheur. Et ce sont tous les moments de la vie, toutes les joies, les naissances, les après-midi dans le jardin, les journées sur la plage, les histoires racontées le soir aux enfants, les photographies et les souvenirs du passé que vient rétrospectivement infecter de son venin le jour où l’on a su. Ta photographie d’enfant joyeux est celle, à jamais, d’un enfant qui va bientôt mourir. »
Un des trois fils de Pierre Jourde, Gabriel, est mort à vingt ans. Le récit évoque la dernière année de ce jeune homme plein de charme et de joie de vivre, doué pour les arts plastiques et la musique. La figure radieuse de « Gazou » hante le récit de la maladie : les anecdotes du bonheur enfui ponctuent l’élégie. Un texte poignant sur le deuil et l’amour paternel.


Revue de presse