Ce qu’exotisme veut dire

Jean-Claude Perrier, Alain Quella-Villeger, Alban Bensa

31 mai 2013.
 

Avec Jean-Claude Perrier, Alain Quella-Villeger, Alban Bensa
Animé par Josiane Guéguen

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Comme des barbares en Inde

Fayard - 2014

En 1899, l’officier Julien Viaud, alias Pierre Loti, s’immergeait avec extase dans « l’Inde des palmes », rencontrant maharadjah, fakirs, fidèles sur le Gange… et rédigea l’un de ses chefs d’oeuvre L’Inde (sans les Anglais). Michaux, découvrant l’Inde en 1931 (il aurait pu y croiser Malraux cette même année), allait lui consacrer la moitié de son Barbare en Asie. Si Malraux, qui séjourna en Inde plusieurs fois, dont en 1974 –comme un pèlerinage avant de mourir–, n’écrivit jamais de grand livre sur l’Inde, il lut notamment Tagore et les grands textes sacrés et noua une relation privilégiée avec Nehru et Indira Gandhi. Quant à Gide, traducteur de Tagore et de Kabîr, sous l’invocation duquel Michaux plaça son Barbare, il connut aussi Nehru et soutint avec ferveur les oeuvres de Malraux et de Michaux. Dans cet essai littéraire, hymne à l’Inde et à ces quatre écrivains si différents qui éprouvèrent une attirance commune pour ce pays « d’antique civilisation », apparaissent aussi beaucoup de belles figures de passeurs, tels Ravi Shankar et George Harrison.
Il y a trente-cinq ans, Jean-Claude Perrier, journaliste et écrivain, posait le pied pour la première fois en Inde, qui deviendra un peu sa deuxième patrie. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages dont André Malraux et la tentation de l’Inde (Gallimard, 2004), Les mystères de Saint-Exupéry (Stock, 2009), prix Louis-Barthou de l’Académie française 2010, et André Gideou la tentation nomade (Flammarion, 2011).

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Loti en Amérique de la Terre-de-Feu à New York

Bleu Autour - 2018

De 1870 à 1872, à la faveur d’escales sur les côtes américaines, le jeune officier de Marine Julien Viaud découvre « les débris de la race indienne » en Nouvelle-Écosse, les Basques d’Uruguay, des tribus perdues de la Terre-de-Feu, les belles Carmencita de Valparaiso, la fête à San Francisco… Curieux, ardent, il dessine gens et paysages, prend des notes, publie ses premiers articles qui annoncent le grand Loti.
Bien plus tard, en 1912, la première mondiale de La Fille du ciel, sa pièce “chinoise” coécrite avec Judith Gautier attire l’auteur d’Aziyadé pour six semaines à New York, cette « Babel effrénée » dont il se plaît à rapporter la vision pleine d’ironie d’un « Oriental très vieux jeu ».
Des textes rares d’un Pierre Loti insolite. Un plaisir.