À l’extrême nord du monde

Avec Olivier Truc, Cédric Gras, Naomi Fontaine, Mariusz Wilk

7 juin 2013.
 

Avec Olivier Truc, Cédric Gras, Naomi Fontaine, Mariusz Wilk

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

La Maison du vagabond

Noir sur Blanc - 2016

Mariusz Wilk s’est installé il y a quinze ans dans le
Nord de la Russie, pour y vivre loin de la civilisation.
Pourtant, de nombreux changements sont survenus
dans la maison carélienne au bord du lac Oniego.
Depuis la naissance de sa fille Martusza, l’écrivain
redécouvre la nature avec les yeux de l’enfance. Il
s’interroge sur l’importance du lieu où l’individu
grandit, reçoit une éducation et fait ses premiers
pas dans la vie. À la fois récit de voyage immobile et
journal littéraire, La Maison du vagabond évoque les
lieux traversés, les grands espaces russes, et l’ancrage
désormais nécessaire dans la maison de l’Oniego, au
coeur de la nature sauvage du Nord.
Mariusz Wilk partage également ses vagabondages
littéraires avec son lecteur, et entre en dialogue avec
de nombreux écrivains : Witold Gombrowicz, W.G.
Sebald, Nicolas Bouvier… Sa prose est entrelacée de
citations littéraires et de références sémantiques, tout
en restant vivante et concrète, ce qui la rend tout à
fait unique.
Dernier volume du « Journal du Nord », après La
Maison sur le bord de l’Oniego, Dans les pas du renne
et Dans le sillage des oeis sauvages, La Maison du vagabond
interpelle l’homme occidental sur sa manière de
vivre, et l’exhorte à observer le monde qui l’entoure
avec un regard neuf.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Alpinistes de Mao

Stock - 2023

Ils s’appelaient Xu Djin et Liu Lianman, n’avaient jamais vu de montagnes auparavant et encore moins pratiqué l’alpinisme de quelque façon que ce soit. En 1960, le Parti communiste chinois les élève au grade de « désignés volontaires » et leur commande ainsi qu’aux camarades qui les accompagnent de conquérir le Qomolangma, tel que les gens du cru désignent l’Everest depuis toujours. Mission supplémentaire, ils sont tenus de déposer sur le toit du monde (8 849 mètres) un buste de Mao Zedong en un geste symbolique supposé souligner la conquête définitive du Tibet. Le climat de propagande est tel que l’opinion du pays tout entier néglige que la plus haute montagne de la planète a été vaincue une première fois sept ans plus tôt depuis le versant népalais par Edmund Hillary et Tensing Norgay.

Au terme d’une enquête approfondie, Cédric Gras qui a fréquenté ces confins à plusieurs reprises, restitue, sur fond de famine paysanne et de répression à grande échelle, cette ascension nimbée de mystère et de mensonges. Ces spécialistes improvisés côtoient la mort qui sans cesse menace, et les corps bien réels de Sandy Irvine et George Mallory, disparus en 1924. Malgré leur dévouement et leur obstination, Xu Djin et Liu Lianman n’en finiront pas moins dans un camp de rééducation de la Révolution culturelle avant d’emporter dans leurs tombes les secrets himalayens du régime chinois.

Avec le savoir-faire qu’on lui connaît, grâce à toute une série de documents inédits, en mandarin en en russe, Cédric Gras a reconstitué le destin hors-norme de ces prolétaires que rien ne prédestinait au vertige des cimes.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Les chiens de Pasvik

Anne-Marie Métailié - 2021

Ruoššabáhkat, « chaleur russe », c’est comme ça qu’on appelait ce vent-là. Ruoššabáhkat, c’est un peu l’histoire de la vie de Piera, éleveur de rennes sami dans la vallée de Pasvik, sur les rives de l’océan Arctique. Mystérieuse langue de terre qui s’écoule le long de la rivière frontière, entre Norvège et Russie. Deux mondes s’y sont affrontés dans la guerre, maintenant ils s’observent, s’épient.

La frontière ? Une invention d’humains.

Des rennes norvégiens passent côté russe. C’est l’incident diplomatique. Police des rennes, gardes-frontières du FSB, le grand jeu. Qui dérape. Alors surgissent les chiens de Pasvik.

Mafieux russes, petits trafiquants, douaniers suspects, éleveurs sami nostalgiques, politiciens sans scrupules, adolescentes insupportables et chiens perdus se croisent dans cette quatrième enquête de la police des rennes.

Elle marque les retrouvailles – mouvementées – de Klemet et Nina aux confins de la Laponie, là où l’odeur des pâturages perdus donne le vertige.
Olivier Truc nous raconte le pays sami avec un talent irrésistible. Il sait nous séduire avec ses personnages complexes et sympathiques. Et, comme dans Le Dernier Lapon et La Montagne rouge, il nous emmène à travers des paysages somptueusement glacés.