Gens des nuages

avec J.M.G. LE CLEZIO et Gérard DE CORTANZE

9 juillet 2013.
 
 

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Romans

Chanson bretonne

Gallimard - 2020

Ce livre évoque des souvenirs de séjours réguliers que Le Clézio a passés dans la ville de Sainte Marine, à l’embouchure du fleuve Odet, dans le Finistère, lors de son enfance entre 1948 et 1954. Bien que l’auteur se défende de respecter une chronologie, le texte poursuit néanmoins l’ordre de la mémoire, allant de l’enfance vers la maturité. Le lieu de Sainte Marine est placé sous le signe de la mère. La Bretagne, et particulièrement le pays bigouden, que Simone Le Clézio aimait par dessus tout, ce pays où elle a reçu la demande en mariage de son père, ou elle a accouché de son frère et où elle est revenue se réfugier trois mois après la naissance de l’auteur à Nice, à cause de la seconde guerre mondiale. Au fil des chapitres, qui sont présentés comme des « chansons », le narrateur fait revivre une époque où Sainte Marine n’avait pas encore été arraisonnée par les boutiques, les carrefours giratoires, ni les bistrots en tout genre… À travers ces « chansons », l’auteur propose un vrai récit sur son enfance en Bretagne, qui s’enrichit également d’une réflexion plus large sur les changements de la géographie bretonne. Malgré son dépit face à ces bouleversements, Le Clézio ne cultive pas le goût de la nostalgie, car pour l’auteur « la nostalgie n’est pas un sentiment honorable ». Son intention est plutôt de rendre compte de la magie ancienne dont il fut le témoin, par les mots empruntés à la langue bretonne et les motifs d’une nature magnifique. Le texte est bercé par une douceur pastorale, qui fait vibrer les images des moissons en été, la chaleur des fêtes de nuit à Sainte Marine ou la beauté simple d’un verger en fleur – autant une ode à la campagne éternelle que la réminiscence de souvenirs intimes.

 

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Dictionnaire amoureux des Sixties

Plan - 2018

Folles et géniales années soixante !

« Les sixties ? Une décennie qui a révolutionné le monde. Les sixties ? Ce sont des groupes devenus mythiques : The Beatles, The Rolling Stones, The Doors, The Who, The Kings.
Les sixties ? Le Pop Art avec Andy Warhol. La Nouvelle Vague avec Jean-Luc Godard, François Truffaut, Agnès Varda, Éric Rohmer. Mais aussi la mini-jupe, les combats féministes, la société qui craque de toutes parts.
Les sixties ? Des noms qui claquent comme des étendards : Martin Luther King, John Fitzgerald Kennedy, Che Guevara, et en France l’incontournable présence de l’homme de Londres devenu chef de l’État.
Les sixties ? Des événements qui ont changé le monde : l’édification du mur de Berlin, la guerre du Viêt Nam, l’homme qui marche sur la Lune.
Les sixties ? Le temps des grands rassemblements, des larges idéaux : 1968, Woodstock, les hippies, la révolution sexuelle. Et les grandes avancées scientifiques (fibre optique), médicales (la première transplantation cardiaque).
Mais aussi des événements plus anonymes, intimes, liés à la vie quotidienne, à la France de ces années-là : nourriture, design, feuilletons télévisés, habillement. Une France heureuse, sans chômage de masse, avec une croissance annuelle égale à 5 % du PIB. Une France des Trente Glorieuses durablement blessée par le drame algérien. »

En un mot, ce livre, volontairement personnel, très subjectif, comme nombre de photographies, est empli du temps qui passe, des gens, des choses, des faits, des événements, des réflexions, des inventions, des victoires, des défaites. Il en a retenu les tempêtes et les fureurs, les éclats, les instants d’hésitation, les silences, et surtout une immense clameur : celle d’une génération sans peur et sans reproche qui changea, à sa manière, le monde.