TADJER Akli

France

6 juillet 2006.
 

Akli Tadjer est né en 1954 à Paris. Gentilly, la banlieue, les cités HLM, les bandes : son adolescence est un classique pour un fils d’immigré. Sauf que ce qui l’attire, lui, c’est la lecture. Pas celle qu’on lui impose au collège mais celle qui bouleverse, brutale, de Blek le Rock, Zembla, Akim. Jusqu’à ce que son ami André Robinson lui conseille de lire Céline, et que naisse son goût pour l’écriture. Il renonce alors à composer des chansons pour des groupes rock désoeuvrés, et ses seules compétences étant la mobylette et l’écriture, il est engagé dans un journal hippique non pas comme chroniqueur mais comme coursier. Jusqu’à ce qu’un rédacteur en chef le repère et l’inscrive à l’école de journalisme de la rue du Louvre. En 1985, après un voyage en Algérie, il écrit son premier roman, publié tout de suite et adapté à la télévision. C’est comme ça qu’il devient scénariste, métier qu’il exercera pendant des années avant de sortir un nouveau roman, Courage et Patience, publié chez Lattès en 2000. Viendra en 2002, le temps du Porteur de Cartable, lui aussi adapté à la télévision. Enfin, en 2005, Alphonse voit le jour chez Lattès.


Bibliographie :

Résumé de Alphonse :

Ma tante avait arraché la page de l’Almanach des Postes posé sur la cheminée. Chaque jour avait sa feuille. Chaque jour avait sa blague. Déjà le 1er août ! La blague, c’est quoi, m’man ? Ma tante avait lu en trébuchant sur chaque mot : A la Saint-Alphonse, fonce, fonce. Alphonse, c’était fait. Je serais Alphonse. Ça te plait au moins ? avait dit ma cousine Juliette. J’avais fait non avec l’index. Elle s’en fichait. Elle était déjà dehors à jouer à la baballe avec son chien. Eté 1964. Mohamed arrive de Paris, seul, dans sa famille du Nord. Une famille dont on ne lui avait jamais parlé. Il découvre alors Tante Jeanne, Oncle Salah, Juliette, la gniace, et une ribambelle de cousins, tous chrétiens. Bien des années plus tard, que reste-t-il d’Alphonse ?