WAGNER Roland C.

France

19 mars 2012.
 

Biographie

Figure marquante de la nouvelle science-fiction française, Roland C. Wagner commence à publier dans des revues au début des années 80 (Futurs, Fiction, SF & Quotidien, Mouvance). Quarante romans et près de cent nouvelles plus tard, retour sur le parcours de cet homme passionné par la science-fiction et la culture rock, décédé brutalement d’un accident de la route durant l’été 2012.

Après avoir réuni en 1982 Bientôt la marée !, la première anthologie de nouvelles de science-fiction francophone, il obtient le Prix Rosny Aîné en 1983 pour sa nouvelle Faire-part, qui y était parue. Ce même prix lui sera par la suite remis à de nombreuses reprises : pour son premier roman, Le Serpent d’angoisse en 1988, Poupée aux yeux morts en 1989 mais aussi sa biographie uchronique de Lovecraft, H.P.L. (1890-1991) couronnée en 1997. C’est le début de la reconnaissance pour cet écrivain inventif qui ne cesse de tisser des livres à la trame toujours plus complexe, affichant une grande curiosité pour les possibilités cachées de l’esprit.

Fils conducteurs de son écriture, univers psychédélique et mysticisme « New Age » se retrouvent dans ses romans aux côtés d’un ton souvent spirituel et malicieux. C’est le cas des Futurs Mystères de Paris, série commencée en 1996 et qui le fit connaître à un large public. Composée de neuf tomes, elle mêle humour, roman policier, fantastique, SF, et a obtenu le Grand Prix de l’Imaginaire en 1999. En 2011, Roland C. Wagner revient avec Rêves de gloire, uchronie (genre qui revisite l’histoire au gré d’hypothèses alternatives) qui se penche sur le cas de la guerre d’Algérie : et si le Général de Gaulle avait été assassiné en 1960 ? Tenez-vous prêts à le découvrir ou à le redécouvrir, car, pour reprendre cette phrase de l’écrivain et critique Claude Ecken : " Les références croisées chez Roland Wagner rendent ridicule la plus complexe des bretelles d’autoroute. "


Bibliographie :

Série Les Futurs Mystères de Paris


Présentation de Rêves de gloire :


Le 17 octobre 1960 à 11 h 45 du matin, la DS présidentielle fut prise sous le feu d’une mitrail­leuse lourde dissimulée dans un camion à la Croix de Berny. Le Général décéda quelques instants plus tard sur ces dernières paroles : « On aurait dû passer par le Petit-Clamart. Quelle chienlit… »
De Gaulle mort, pas de putsch des généraux, pas d’OAS, pas d’accords d’Évian, pas de réfé­rendum, et Alger reste française. De nos jours, à Alger, l’obsession d’un collec­tionneur de disques pour une pièce rare des années soixante le conduit à soulever un coin du voile qui occulte les mystères de cette guerre et de ses prolongements…
Un roman polyphonique et jubilatoire sur lequel souffle le vent de l’histoire.


Revue de presse :

« Un formidable roman qui prend quelques libertés avec l’histoire et fleure la nostalgie des paradis perdus, fussent-ils artificiels. »
Philippe Hupp - Le Nouvel Observateur

« Un roman ambitieux qui déborde du cadre de la SF pour toucher à l’universel »
Victor Montag - Le Républicain Lorrain

« Avec Rêves de gloire, Roland C. Wagner pousse les règles de l’uchronie à leurs limites. »
René-Marc Dolhen - nooSFere

Présentation de Le train de la réalité :

« Voilà, ça s’est passé comme ça. La mort du Général. Et c’est moi qui étais derrière la mitrailleuse.
Un grand coup, vraiment.
Pourquoi on l’a fait ?
Je dirais parce qu’on s’ennuyait. »

Dans Le Train de la réalité, Roland C. Wagner poursuit l’expérience littéraire et sociopolitique de Rêves de Gloire. Il nous donne à entendre, là encore, ces gens qui montent dans le « train de l’Histoire » et la font… ou croient la faire.
Des textes plus expérimentaux, plus violents, plus provocateurs. Des personnages qui affirment tour à tour avoir tué le général de Gaulle… et un philosophe ventre-mou, un espion à la solde de l’URSS libraire à Marseille, une terroriste, un Algérois amateur de rock yougoslave, un barjot, un rockeur.