FOTTORINO Éric
France
12 avril 2022.
Journaliste, ancien grand reporter au Monde, Éric Fottorino est aussi auteur et a publié de nombreux essais, romans, et récits dans lesquels il décrypte le monde actuel, quand il ne raconte pas son histoire personnelle. Il a notamment reçu le prix Femina pour son livre Baisers de cinéma en 2007. En 2014, cet ancien maître de conférence à l’IEP de Paris fonde un nouvel hebdomadaire, Le 1, dans lequel un nouveau thème est abordé chaque semaine sous le prisme d’écrivains, de scientifiques et de spécialistes. Texte aussi court que percutant, son dernier ouvrage jette un regard acerbe sur la crise migratoire en Méditerranée. Glaçant, dérangeant, et pourtant si nécessaire : un appel à regarder une crise humanitaire en face et sans filtre.
Bibliographie sélective
- La pêche du jour (Philippe Rey, 2022)
- Mohican (Gallimard, 2021)
- Marina A (Gallimard, 2021)
- Le temps suspendu (Gallimard, 2020), avec Nicolas Vial
- L’impromptu de Clermont-Ferrand (Gallimard, 2020)
- Romain Gary, le visionnaire (L’Aube, 2019) avec Olivier Weber, Mireille Sacotte, François-Henri Désérable et Julien Bisson.
- Mes maillots jaunes (Stock, 2019)
- Plantu, 50 ans de dessin (Calmann-Lévy, 2018)
- Dix-sept ans (Gallimard, 2018)
- Trois jours (2016) avec Norman Jail
- J’ai vu la fin des paysans (2015)
- Qui est Daech ? Comprendre le nouveau terrorisme (Philippe Rey, 2015), sous la direction de Éric Fottorino, avec Edgar Morin, Tahar Ben Jelloun, Leïla Slimani, Olivier Weber...
- Chevrotine (Gallimard, 2014)
- Suite à un accident grave de voyageur (Gallimard, 2013)
- Le Marcheur de Fès (Calmann-Lévy, 2013)
- Berbères (Philippe Rey, 2012)
- Mon tour du « Monde » (Gallimard, 2012)
- Le Dos crawlé (Gallimard, 2011)
- Femmes éternelles (Philippe Rey, 2011) avec Olivier Martel
- Questions à mon père (Gallimard, 2010)
- L’Homme qui m’aimait tout bas (Gallimard, 2009)
- Petit Éloge de la bicyclette (Gallimard, 2007)
- Baisers de cinéma (Gallimard, 2007) (prix Femina)
- Korsakov (Gallimard, 2004 ; Folio, 2006)
- Caresse de rouge (Gallimard, 2004 ; Folio, 2005)
- Je pars demain (Stock, 2001)
- Un territoire fragile (Stock, 2000)
- Nordeste (Stock, 1999 ; Lgf, 2001)
- Voyage au centre du cerveau (Stock, 1998)
- Mille et un soleils (Stock, 1995)
- Les éphémères (Stock, 1994)
- La france en friche (Lieu Commun, 1994)
- Homme de terre (Fayard, 1993)
- Besoin d’afrique (Fayard, 1992)
- La piste blanche (Balland, 1991)
- Rochelle (Fayard, 1991)
DERNIER OUVRAGE
Témoignage
Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)
Seuil - 2024
À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, de grandes plumes de la littérature française chaussent les crampons pour raconter leurs souvenirs sportifs. De Pierre Assouline à Maylis de Kerangal, de Jean-Paul Dubois à Maria Larrea, JO ou les souvenirs d’enfance sous l’égide de Pérec.
LE LIVRE
À la manière de Georges Perec, les vingt-huit auteurs réunis dans ce collectif sportif pourraient débuter ainsi chacun de leurs textes : « Je me souviens du visage d’Hassiba Boulmerka lors de sa victoire à Barcelone en 1992 ; je me souviens de la reine du bronze Merlene Ottey, et comment parfois les vaincus sont victorieux ; je me souviens des reportages d’Antoine Blondin pendant les Jeux Olympiques ; je me souviens de l’exploit d’Alain Mimoun ; je me souviens de Christine Caron dit Kiki Caron, l’icône des bassins aux Jeux de Tokyo en 1964 ; je me souviens de Guy Drut et des haies enjambées ; je me souviens de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire entre lévitation et vitesse ; je me souviens de la naissance au monde du géant Mohamed Ali et sa médaille d’or à Rome en 1960 ; je me souviens des Jeux de 1996 d’Atlanta, dans la ville de Coca-Cola ; je me souviens de la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; je me souviens du drame de Munich ; je me souviens de la note 10 de Nadia Comaneci ; je me souviens de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur ; je me souviens de Michael Jordan et la Dream Team de Basket-ball de 1992 ; je me souviens de Mark Spitz et de la nage papillon ; je me souviens, je me souviens, ou le sport refuge des souvenirs d’enfance... »
L’AUTEUR
Un ouvrage coordonné par Benoît Heimermann (auteur et ancien grand reporter à l’Équipe) avec Kaouther Adimi, Nathacha Appanah, Pierre Assouline, Évelyne Bloch-Dano, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Philippe Claudel, Bernard Comment, Philippe Delerm, François-Henri Désérable, Pierre Ducrozet, Jean-Paul Dubois, Éric Fottorino, Paul Fournel, Thierry Frémaux, Tristan Garcia, Jérôme Garçin, Jean Hatzfeld, Alexis Jenni, Maylis de Kerangal, Luc Lang, Marria Larrea, Lisette Lombé, François-Guillaume Lorrain, Blandine
Rinkel, Colombe Schneck, Larry Tremblay.
- « Vingt-sept écrivains ont accepté de relever le gant, de Jean-Paul Dubois à Colombe Schneck. Pour tous, une même épreuve : quelques pages évoquant les JO et commençant par « Je me souviens… », en double clin d’œil à Georges Perec et à Marie-José Pérec. Les textes, très réussis dans l’ensemble, montrent la puissance du mythe olympique. Deux lettres, « JO », et voici resurgir les après-midi d’enfance, l’été, la famille devant la télévision, les exploits d’Alain Mimoun et d’Emil Zatopek, la flèche Carl Lewis, le saut révolutionnaire de Dick Fosbury, le short si sexy de Hassiba Boulmerka, et surtout, surtout, la grâce infinie de Nadia Comaneci. » Le Monde
- « « Je me souviens que les JO provoquaient une extension subite du monde connu », écrit Maylis de Kerangal, âgée de 9 ans lors de l’Olympiade de Montréal en 1976. Chez beaucoup d’écrivains sollicités par l’ancien de « L’Equipe magazine » Benoît Heimermann, les impressions d’enfance se mêlent à une première - et relative - prise de conscience géopolitique lorsqu’ils évoquent des épisodes de l’histoire olympique. Une lecture idéale pour se mettre dans l’ambiance à six mois du jour J. » Les Échos