SPINRAD Norman

États-Unis

16 mars 2009.
 
Norman Spinrad
D. R.

Auteur incontournable de la science fiction contemporaine, Norman Spinrad est né le 5 septembre 1940 à New York. Après une enfance passée dans le Bronx, il entre au City College of New York dont il ressort diplômé en Sciences. Passionné d’écriture, il commence à rédiger ses premières histoires durant sa dernière année d’études.

Son premier texte, Le dernier des Romani est publié en 1963 par Analog, un magazine de référence en matière de science fiction aux États-Unis. Devenu agent littéraire, il continue la publication régulière de textes courts dans divers magazines spécialisés tels que Amazing, Galaxy ou Worlds of tomorrow, se forgeant une solide réputation de nouvelliste. En 1966, il publie son premier roman Les Solariens et connaît la célébrité l’année suivante avec Jack Baron et l’Éternité.
Provoquant un véritable raz de marée dans le monde de la science fiction, cet ouvrage, aujourd’hui encore considéré comme un chef-d’oeuvre du genre, avait à l’époque de sa sortie fait l’effet d’une véritable bombe, certains de ses passages étant jugés bien trop vulgaires et sulfureux. Nouveau scandale en 1972 lorsque Rêve de fer est censuré aux USA, en Angleterre et en Allemagne pour traiter avec une imagination débridée de deux sujets ultrasensibles : les substances hallucinogènes et l’idéologie nazie. Très controversé à l’époque, ce roman, qui s’attache pourtant à déconstruire et critiquer l’idéologie nationale socialiste, est désormais considéré comme l’un de ses meilleurs romans.

Aujourd’hui auteur d’une quarantaine d’ouvrages, Norman Spinrad est l’un des auteurs les plus représentatifs et les plus originaux de la Nouvelle Vague. Il s’emploie à faire de la science-fiction la littérature des grands enjeux contemporains, celle qui dénonce, des plus évidentes aux plus insidieuses, les diverses formes d’aliénation qui nous entourent. Installé en France depuis 1988, il y a entre autres écrit Le printemps russe, sans doute son livre le plus critique vis à vis d’un système qui s’essouffle. Pour autant, bien que jugeant en permanence le monde qui l’entoure, Norman Spinrad a soin de ne jamais prendre position politiquement, laissant toujours à ses lecteurs le soin de la conclusion.

Écrivain engagé et apprécié pour son humour dévastateur, il vient de publier Il est parmi nous, un nouveau roman qui devrait ravir les inconditionnel du style Spinrad.

In English


Liens :

Le site de Norman Spinrad


Bibliographie :


Présentation de Il est parmi nous :

Qui est vraiment Ralf, le « comique venu du futur » ? Et pourquoi « Le Monde selon Ralf », le talk-show qu’il anime à la télévision, est-il de plus en plus amer ? Quand Texas Jimmy Balaban, son agent, l’a découvert sur les planches d’un café-théâtre de troisième zone, il était pourtant d’un drôle…
Dexter D. Lampkin, un écrivain de science-fiction désabusé, et Amanda Robin, qui joue les coaches mystiques, pensaient avoir bien peaufiné le personnage. Le problème, c’est que Ralf ne sort jamais de son rôle. Comme s’il était son rôle. Comme s’il venait vraiment du futur… et quel futur !
Le pire que vous puissiez imaginer : la biosphère a été dévastée, l’air est irrespirable, et les derniers représentants de l’espèce humaine se sont réfugiés dans des centres commerciaux pressurisés. En un mot, l’homme survit sur le vaisseau devenu fou d’une planète morte qu’il n’a pas su sauver.
Ralf a-t-il été renvoyé dans le passé pour réveiller nos consciences ? Est-il celui dont nous avons besoin pour traverser l’inévitable « crise de transformation » que nous devons affronter ? Car ce qui est, est réel. Et nous ne pourrons y échapper.

Dans ce sroman à l’humour ravageur, Norman Spinrad, l’auteur virtuose de Jack Barron et l’éternité, des Miroirs de l’esprit et des Années fléaux, met en scène notre époque avec intelligence et férocité face aux grands périls qui pèsent sur l’humanité et comme, dans Rêve de fer, poursuit sa réflexion sur son genre de prédilection, car Il est parmi nous est aussi le grand roman de la science-fiction.

Présentation de Rêve de fer :

Et si, écœuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux Etats-Unis ? S’il s’était découvert une vocation d’écrivain de science-fiction ? S’il avait rêvé de devenir le maître du monde et s’était inspiré de ses fantasmes racistes et belliqueux pour écrire Le Seigneur du Svastika, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Etonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.