WHITE Kenneth

Écosse

11 mai 2014.
 
© Marie-Claude White

Poète, écrivain, essayiste, Kenneth White a passé son enfance et son adolescence sur la côte ouest de l’Écosse, face à l’archipel des Hébrides et à l’Atlantique. Il a fait ses études de langues, littérature et philosophie, d’abord aux universités de Glasgow et de Munich, puis à Paris, où il a soutenu sa thèse de doctorat d’État sur “Le nomadisme intellectuel”.

Après avoir publié ses premiers livres à Londres, il rompt avec la scène britannique en 1967, et s’installe en France, d’abord dans les Pyrénées-Atlantiques, ensuite, depuis 1983, sur la côte nord de la Bretagne. Son œuvre immense et multiple écrite à la fois en anglais (poèmes, récits) et en français (essais), lui vaut d’être considéré dans le monde comme un des plus grands auteurs contemporains.

Il s’est vu décerner certains des prix les plus prestigieux : prix Médicis étranger, grand prix du Rayonnement français de l’Académie française, prix Roger Caillois. Kenneth White a occupé la Chaire de poétique du XXe siècle à Paris-Sorbonne de 1983 à 1996. En 1989 il a fondé l’Institut international de géopoétique et dirige les Cahiers de Géopoétique, théorie-pratique transdisciplinaire ayant pour but de rétablir et d’enrichir le rapport Homme-Terre depuis longtemps rompu.

Ce grand voyageur part souvent au loin ; des pèlerinages qui l’animent. Obsédé par la culture orientale, et surtout extrême-orientale, il s’est notamment intéressé au haïku. Son voyage du Québec au Labrador l’a également beaucoup inspiré et a ainsi donné La Route bleue, distingué par le Prix Médicis étranger lors de sa parution en 1983 et réédité en 2013 par les éditions Le Mot et le reste. Avec Les vents de Vancouver, Kenneth White continue son odysée au Canada, dans l’ouest sauvage cette fois-ci.


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Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Les vents de Vancouver

Le Mot et le Reste - 2014

Dans les territoires du Pacifique Nord, un itinéraire jalonné de visions d’une nature première, de traces de très anciennes cultures et de personnages jusqu’auboutistes.
Prenant pour point de départ le grand port du Pacifique Nord, Kenneth White trace un itinéraire qui longe le littoral de la Colombie-Britannique avant d’atteindre la péninsule de l’Alaska, en passant par Ketchikan, havre bordélique de saumoniers, Juneau, la capitale des affaires, et Skagway, longtemps le fief de l’escroc Soapy Smith. En route, dans le style vif et allègre qu’on lui connaît, il esquisse des portraits de coureurs de bois français, d’explorateurs russes, de chercheurs d’or américains, d’environnementalistes tels que l’Écossais John Muir, tous suivant des pistes d’ombres et de lumières sur fond de vie sauvage, celles des ours et des aigles, des loups et des phoques, et de vie autochtone, celle des Kwakiutls et des Tlingits. Le résultat est un « texte pluridimensionnel qui fait voisiner le contexte primordial et la condition moderne. Les livres de voyage de Kenneth White sont des navigations mentales, des initiations à des états-limites de l’existence et de la conscience. Cet ouvrage inédit en est un exemple éminent et frappant.