Neil Bissoondath est né à Trinidad en 1955, d’une troisième génération d’immigrants indiens. Romancier et nouvelliste, Neil Bissoondath émigre au Canada en 1973 et vit au Québec depuis quelques années. Il a également publié un essai percutant sur le multiculturalisme canadien.

BISSOONDATH Neil

Trinidad

8 février 2007.
 
Neil BISSOONDATH

Neil Bissoondath aura dû franchir quelques obstacles avant de se sentir autorisé à mener à son gré le seul combat identitaire qui compte : tâcher d’être soi-même, aussi librement que possible. La presse à son dernier passage à Paris na pas hésité à le saluer comme " l’un des plus grands écrivains d’Amérique du Nord " (Le Magazine littéraire). Trois romans (dont Retour à Casaquemada et L’Innocence de l’âge, tous deux aux Editions Phébus), un recueil de nouvelles, un essai auront suffi à justifier cette prise de rang. Le parcours pourtant n’aura pas été simple.Neil Bissoondath est né à Trinidad en 1955, d’une troisième génération d’immigrants indiens établie aux Caraïbes vers le début du siècle (il a pour oncle l’écrivain V.S. Naipaul), Neil Bissoondath émigre au Canada en 1973 où il a fait ses études, il vit aujourd’hui au Québec dans un environnement francophone. On lui a reproché son refus des appartenances, son dédain des revendications ethniques ; il répond qu’un citoyen d’aujourd’hui n’a d’autre patrie que celle qu’il s’est choisie. Affirmation dont ses lecteurs savent qu’elle est le fruit d’un long questionnement, repris par quasi tous les héros de ses romans.

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Bibliographie :

Argumentaire de La clameur des ténèbres :

Cette histoire se déroule dans une île imaginaire, quelque part au large de l’Inde. Une île au climat tropical, couverte d’une forêt au creux de laquelle règne une nuit encore plus profonde que la nuit. Elle est le théâtre d’affrontements meurtriers entre une armée gouvernementale et des rebelles qui luttent pour l’indépendance de leur ethnie. Un jeune instituteur issu d’un milieu aisé décide de s’établir dans le Sud, région défavorisée et déchirée par la guerre civile. Il fonde tout son espoir dans l’enseignement qu’il apportera aux plus démunis. L’éducation n’est-elle pas la clé qui ouvre un avenir meilleur ? La connaissance de soi et des autres n’est-elle pas notre seul outil pour construire la paix ?

À mesure que passent les mois, il se lie avec les habitants du village. Toutefois, plus il scrute cette communauté, moins il réussit à la comprendre. Bientôt, il ne réussit à percer ni le sens des mots ni celui des regards qui sont échangés autour de lui. Une vérité néanmoins s’impose à lui. Une vérité qu’il n’aurait jamais soupçonnée et qui s’oppose radicalement à tout ce à quoi il croyait, mais qui l’emporte irrésistiblement.