WILK Mariusz

Pologne

7 mars 2016.
 

« Si le voyageur finit toujours par revenir de ses voyages, le vagabond, lui, poursuit inlassablement son chemin… Et si même il fait halte quelque part, séduit par la beauté d’un lieu perdu (la durée des envoutements est élastique), cela ne signifie pas qu’il ne reprendra pas sa route. En effet, vagabonder est un état d’esprit, ce n’est pas une activité – un métier ou un loisir – comme voyager. »
Dans le sillage des oies sauvages

© Magda POSPIECH

Mariusz Wilk est l’un des plus célèbres écrivains-reporters polonais. Ses reportages sont à la fois des documents d’actualité et des récits historico-littéraires, ancré dans la creative non-fiction. Amoureux des grands espaces du Nord russe, il arpente sans relâche les confins depuis sa demeure en Carélie, d’où il fait parvenir ses reportages et ses romans.

L’auteur est né en 1955 à Wroclaw, dans le sud-ouest de la Pologne. Diplômé de littérature polonaise, il a été un membre actif de l’opposition politique entre 1977 et 1981 auprès de Solidarnosc, un engagement qui lui vaut la prison durant l’état de siège décrété par Jaruzelski. Il débute sa carrière de journaliste dans les années quatre-vingt, d’abord dans la presse officieuse, puis en tant que reporter officiel. Il couvre la chute du mur de Berlin, voyage aux États-Unis. En 1991 il part pour Moscou comme correspondant du Quotidien de Gdansk. Il traverse les pays Baltes et l’Ukraine, le Kazakhstan et la Sibérie.

Après un an de pérégrinations en Russie, il se fixe sur les îles Solovki de la mer Blanche. C’est de là-bas qu’il commence à envoyer à la revue polonaise Kultura, installée à Paris, les chroniques régulières qui composeront Le journal d’un loup (Noir sur blanc, 1999). Quitter la civilisation, à la manière du Walden, la vie sauvage de H.D. Thoreau : voilà le sujet de ce livre de voyage aux îles Solovki, qui rencontre alors un vrai succès auprès du public. Révélation de l’année, Mariusz Wilk est récompensé par le prix de la ville de Gdansk.
Au tournant du XXIe siècle, il s’installe loin de la civilisation, en Carélie, dans le Nord de la Russie, c’est là que se déroulent ses romans suivants, écrits au bord du monde, une sorte de "Journal du Nord" dont les différents volumes ont paru aux Éditions Noir sur Blanc : La Maison au bord de l’Oniégo (2006), Dans les pas du renne (2009), Portage (2010) et Dans le sillage des oies sauvages, publié au printemps 2013.
S’ajoute cette année un dernier volume, récit de voyage immobile et journal littéraire où, il redécouvre la nature avec des yeux de sa jeune fille, les grands espaces traversés et l’ancrage désormais nécessaire dans la maison de l’Oniego, sans oublier les vagabondages
littéraires avec son lecteur, et les dialogues avec Witold Gombrowicz, W.G.
Sebald, Nicolas Bouvier… La Maison du vagabond
interpelle à son tour l’homme occidental sur sa manière de
vivre, et l’exhorte à observer le monde qui l’entoure
avec un regard neuf.


Bibliographie :


 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

La Maison du vagabond

Noir sur Blanc - 2016

Mariusz Wilk s’est installé il y a quinze ans dans le
Nord de la Russie, pour y vivre loin de la civilisation.
Pourtant, de nombreux changements sont survenus
dans la maison carélienne au bord du lac Oniego.
Depuis la naissance de sa fille Martusza, l’écrivain
redécouvre la nature avec les yeux de l’enfance. Il
s’interroge sur l’importance du lieu où l’individu
grandit, reçoit une éducation et fait ses premiers
pas dans la vie. À la fois récit de voyage immobile et
journal littéraire, La Maison du vagabond évoque les
lieux traversés, les grands espaces russes, et l’ancrage
désormais nécessaire dans la maison de l’Oniego, au
coeur de la nature sauvage du Nord.
Mariusz Wilk partage également ses vagabondages
littéraires avec son lecteur, et entre en dialogue avec
de nombreux écrivains : Witold Gombrowicz, W.G.
Sebald, Nicolas Bouvier… Sa prose est entrelacée de
citations littéraires et de références sémantiques, tout
en restant vivante et concrète, ce qui la rend tout à
fait unique.
Dernier volume du « Journal du Nord », après La
Maison sur le bord de l’Oniego, Dans les pas du renne
et Dans le sillage des oeis sauvages, La Maison du vagabond
interpelle l’homme occidental sur sa manière de
vivre, et l’exhorte à observer le monde qui l’entoure
avec un regard neuf.