BILAL Enki

France

15 février 2018.

Auteur de séries pionnières comme la Tétralogie du Monstre ou la trilogie Nikopol, Enki Bilal pose sur le monde un regard lucide, tourné vers l’avenir, et développe dans chacune de ses œuvres une réflexion profonde sur notre société et ce qu’elle peut devenir. Également réalisateur et peintre, exposé à Paris et dans le monde, le lauréat du Grand Prix du Festival d’Angoulême en 1987 signe aujourd’hui le début d’une nouvelle série, Bug. En 2041, dans une société qui repose entièrement sur le numérique, un bug efface toutes les données - et donc toute la mémoire de l’humanité. Seul détenteur de toutes les connaissances effacées, Kameron Obb se retrouve pris au cœur d’enjeux qui le dépasse, alors qu’il cherche à retrouver sa fille. Une fable au rythme de thriller, servie par un style réaliste et un montage cinématographique, qui nous interroge sans raccourcis hâtifs sur notre rapport à la technologie.

 

Auteur de séries pionnières comme la Tétralogie du Monstre ou la trilogie Nikopol, Enki Bilal pose sur le monde un regard lucide, tourné vers l’avenir, et développe dans chacune de ses œuvres une réflexion profonde sur notre société et ce qu’elle peut devenir. Il commence sa carrière dans les années 1970 avec la parution de sa première histoire, "Le Bol maudit", dans le journal Pilote. Puis vient le premier album, La Croisière des Oubliés, sur un scénario de Pierre Christin. Avec le même scénariste, il signera entre autres les Phalanges de l’Ordre Noir (1979) et Partie de Chasse (1983) chez Dargaud, ainsi que plusieurs ouvrages d’illustrations et de photos détournées aux éditions Autrement (Los Angeles : L’Étoile oubliée de Laurie Bloom, Cœurs Sanglants...). C’est en 1980 qu’il débute dans Pilote la trilogie Nikopol, qui lui apportera la reconnaissance du public et des critiques. En 1987, il reçoit le grand prix du festival d’Angoulême. En 1990, Les Humanoïdes Associés rééditent l’ensemble des œuvres publiées auparavant aux éditions Dargaud : Mémoires d’outre-espace, la trilogie Légendes d’aujourd’hui, Fins de siècles, la trilogie de Nikopol ainsi que Cœurs Sanglants. Le troisième volume de la série Nikopol a été considéré comme l’un des meilleurs livres de l’année par le magazine Lire. Cette intrusion de la B.D. dans un palmarès littéraire fut une sorte d’événement.

En parallèle, Enki Bilal est exposé à Paris à la Grande Halle de la Villette (Opéra Bulle) et à la Grande Arche de La Défense (Exposition Transit). L’Europe puis l’Inde l’accueilleront ensuite. En 2001 a lieu l’exposition enkibilalandeuxmilleun à la bibliothèque historique de la ville de Paris, puis à Sarajevo, à Belgrade et enfin à Liège. En 2002, l’Exposition enkibilalinborcelona à Barcelone. Enfin en 2005-2006, l’Exposition enkibilalinindia à New Delhi puis à Calcutta.

Passionné de cinéma, il réaliste en 1989 son premier long métrage : Bunker Palace Hôtel. Tykho Moon en 1997 et Immortel ad vitam en 2004 (libre adaptation de son album la Foire aux Immortels).

Après la Tétralogie du Monstre (1998-2007) et la trilogie du Coup de Sang (2009-2014), Enki Bilal revient avec une fable d’anticipation aux allures de thriller. Sa nouvelle série, Bug, commence alors qu’une cause inexpliquée vient d’effacer l’entièreté des données et de la mémoire de l’humanité. À travers la quête d’un astronaute, dernier détenteur de toutes les connaissances de l’humanité, qui cherche à retrouver sa fille, Enki Bilal interroge notre rapport à la technologie et l’influence du numérique sur nos cultures et nos sociétés. Grâce à un dessin nerveux et réaliste, un montage cinématographique et une touche d’irréalisme, Enki Bilal nous offre une œuvre au rythme haletant, sans tomber dans une critique simpliste et réactionnaire de la technologie.


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Bande Dessinée

Bug

Casterman BD - 2017

Dans un avenir proche, en une fraction de seconde, le monde numérique disparaît, comme aspiré par une force indicible. Un homme, seul, malgré lui, se retrouve dans une tourmente planétaire.

Après avoir traité de sujets politiques, géopolitiques (Les Phalanges de l’Ordre Noir, Partie de chasse, avec Pierre Christin), de destins dictatoriaux et de rêves d’immortalité (La trilogie Nikopol), de cauchemars obscurantistes prémonitoires (Le cycle du Monstre), de planète recadrant les humains (La trilogie du Coup de Sang), Enki Bilal nous prive de notre addiction digitale en nous plongeant, non sans une certaine dérision, dans un monde de désarroi et d’enjeux multipolaires…


Revue de presse