« Rouler ! Rouler dans Bagdad, indéfiniment, sans vraie raison, si ce n’est que tu veux voir, voir ce qui se passe, même s’il ne se passe rien de sensationnel. Tu ne te lasses pas de regarder à quoi ressemble une ville morte, figée dans la peur, une ville où personne n’est censé se promener. Rouler dans cette ville, c’est se laisser aller à l’envoûtement du spectacle qui défile devant tes yeux, comme au cinéma. Sauf que tu es à Bagdad-la-mystérieuse, Bagdad-la-maudite, Bagdad-l’oubliée. Rouler à défaut de pouvoir faire autre chose, rouler pour se convaincre qu’on existe, que la ville n’est pas un mirage, qu’elle fonctionne cahin-caha et que tu en témoigneras. Rouler, ici, c’est comme prendre un tranquillisant, ou un excitant, ou peut-être bien les deux, ça dépend. Car rouler c’est se perdre, et c’est aussi se laisser aller à franchir courageusement d’invisibles frontières. » A. N.
Revue de presse :
- « (…) un témoignage précieux sur l’enfermement psychologique et social de la population, à Bagdad plus encore que dans le Sud chiite. » Le Monde diplomatique
- « Anne Nivat garde en tout cas, plus de 20 ans après ses débuts, une fraîcheur du métier et la fraîcheur déontologique : passion, indépendance, amour des gens, naturel dans les relations avec les sujets de reportage, refus des pressions, précision des citations, détail des descriptions, autocritique, critique constructive. » Médiapart
- « Elle publie un livre remarquable où elle rend compte de la réalité de la vie quotidienne des Irakiens. » France Info
- « De ses séjours répétés pendant trois ans dans la capitale de la terreur, elle nous rapporte un document bouleversant. » Marianne (Lien vers l’article de Marianne)