Libération 1973-1981 : un moment d’ivresse

Fayard

17 janvier 2014.
 

Sans soutien des partis, sans pub, sans hiérarchie, Libération naît de l’ivresse de ses deux créateurs, Jean-Claude Vernier et Jean-René Huleu, en avril 1973. En une, cet appel : « Peuple, prends la parole et garde-la ! » Signé, entre autres, par Foucault, Chevènement, Gainsbourg, Sollers, Moustaki et Jean-Paul Sartre… Au prix de 0,50 franc, la « feuille de chou », six ans plus tard, aura convaincu 40000 lecteurs chaque jour. Feuilleter les premiers Libé, c’est retrouver les exaspérations, les révoltes, les utopies de Mai 68, les présidents Pompidou et Giscard, Georges Marchais, Michel Debré affublé d’un entonnoir. Bernard Blier y confi e son goût de Molière, Marin Karmitz raille les « petits-bourgeois de la Nouvelle Vague récupérés par le système » ; Guy Hocquenghem déplore – déjà… – que le mariage gay ne fasse qu’entériner la structure du couple, la famille, Jaubert salue la première de Lulu d’Alban Berg à l’Opéra, tandis que Pacadis prend le thé chez Karl Lagerfeld. Comptant parmi les quatorze fondateurs de la SARL Libération en 1974, Alain Dugrand livre ici un récit tissé de mille anecdotes, de portraits, de traits et de situations qui rendent un bel hommage aux talents fous de celles et ceux qui inventèrent Libé.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Conrad : La vie à la mer

La Table Ronde - 2014

Fin 1874, un orphelin de seize ans débarque à Marseille, résolu à devenir marin. Grâce à une lettre de recommandation, il prend très vite la mer à bord du Mont-Blanc, un trois-mâts barque de la compagnie Delestang et fils. Quatre années durant, Marseille demeurera son port d’attache. Né russe dans l’Ukraine colonisée, c’est en France que le futur Joseph Conrad achève son adolescence et entre dans l’âge adulte.
Alors que ses biographes polonais ou anglo-saxons ont négligé les années françaises, Alain Dugrand revient à la source. Son équipée sur les pas de l’écrivain part du Vieux-Port et du golfe d’Hyères pour se poursuivre à
Singapour et au Congo. Une évocation au grand large.