1er Congrès international des écrivains et artistes noirs

18 avril 2007.
 

Du 19 au 22 septembre 1956, dans le mythique amphithéâtre Descartes de la Sorbonne, se déroula le 1er Congrès international des écrivains et artistes noirs.

Sans soutien officiel, Alioune Diop, initiateur de cette prestigieuse rencontre et ses prestigieux compagnons, hommes de lettres, artistes et intellectuels, parmi lesquels figuraient Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Jacques Rabémananjara, Cheikh Anta Diop, Richard Wright et Jean Price-Mars, premier président de la Société Africaine de Culture (aujourd’hui rebaptisée Communauté Africaine de Culture et présidée par le prix Nobel Wole Soyinka) avaient su mettre en œuvre cette réunion culturelle internationale dont les principes régissent depuis lors l’importance de la culture comme moyen de dialogue entre les peuples.

Dessin de Picasso pour l’affiche du 1er Congrès international des écrivains et artistes noirs
© Succession Picasso 2006

À l’appui que l’équipe de Présence Africaine avait reçu dès 1947, d’André Gide, Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Théodore Monod, s’ajoutèrent également les marques de solidarité de Roger Bastide, Basil Davidson, Michel Leiris, George Padmore, entre autres. Picasso dessinait le portrait d’un homme noir qui devint l’affiche officielle de ce premier congrès. Cette réunion, suivie en 1959 à Rome du « 2e Congrès international des écrivains et artistes noirs », bénéficiera aussi d’une affiche dessinée par Picasso.

Ce 1er Congrès, dont le cinquantenaire a été célébré du 19 au 22 septembre 2006, à l’UNESCO, est évoqué dans l’exposition à travers divers documents d’archives (photographies, film, affiches…). Il est important que ce moment fort de l’histoire ne tombe pas dans l’oubli et que les jeunes générations puissent disposer, à travers la connaissance de l’événement, d’un chaînon capital dans l’appréhension de leur identité.


L’exposition est organisée avec la collaboration de la Communauté Africaine de Culture -CAC-, co-organisatrice du cinquantenaire, avec l’UNESCO et le W.E.B. Du Bois Institute de l’université de Harvard.