Étonnants Voyageurs à Rabat et Salé : « quelque chose est né »

17 décembre 2019.
 

C’était un pari un peu fou, dans des délais si courts : pari tenu. Grace à la mobilisation de tous. « Quelque chose est né » nous écrit M. Benjeddi Touhami, membre de l’Association Marocaine des Enseignants de Français, qui a tant aidé à organiser l’accueil des écrivains dans les écoles de Rabat et de Salé. Et l’émotion qui nous rassemblait tous, le dernier soir, dans la magie de la fête préparée par l’équipe du cirque Shems’y ne disait pas autre chose. Quelque chose est né, de toutes ces rencontres, de ces spectacles, qu’il s’agit maintenant de prolonger à Saint-Malo, en juin prochain : nous avons emporté avec nous quelque chose de Rabat et de Salé. Avec le désir, partagés par tous, auteurs, partenaires, organisateurs, de se retrouver bientôt à Rabat et Salé, mais aussi dans d’autres villes du Maroc, pour une nouvelle édition, riche de l’expérience de ces journées.

14 000 spectateurs
Un pari qui n’aurait pas été tenu sans la mobilisation de tous, acteurs culturels, enseignants, étudiants, auteurs. « Effervescence culturelle » n’est pas ici un vain mot : elle nous aura épaté, énorme, multiforme, audacieuse, qui témoigne d’un immense appétit de vivre, de s’ouvrir au monde, de s’emparer de son destin. Et le programme proposé aura essayé d’en rendre compte. Imparfaitement, sans doute, comme tous les premiers pas – raison de plus pour continuer ! Les services de l’ambassade auront compté 14 000 entrées, en cumulant les rencontres dans les différents lieux, y compris les écoles et les universités, et les spectacles : de ce point de vue là, aussi, une belle réussite. Et une promesse, pour le futur.

Un parole effervescente
Quelque chose est né : une chose est d’organiser des colloques sur les printemps arabes en France, une toute autre de rassembler au Sud de la Méditerranée des acteurs de ces printemps. La liberté de ton, l’intensité des échanges, les doutes exprimés et les espoirs mêlés en auront fait un moment rare. Et l’on n’en finirait pas d’énumérer les moments de magie : la voix somptueuse d’Oum, l’échange entre JMG Le Clézio et Patrick Chamoiseau, l’étourdissante conférence de Christian Jambet sur les « Lumières de l’Islam », la rencontre sur la « France arabo-orientale », la prise de parole des femmes tout au long des journées, et particulièrement lors de l’émission de France Inter, tant d’autres encore.

Un grand merci à ceux qui auront rendu l’événement possible, à commencer par l’Institut français qui a cru en ce projet, l’a voulu, soutenu, l’a préparé avec nous, et à tous nos partenaires marocains : là aussi, une belle histoire commence.

Michel Le Bris

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