LI Er

Chine

16 avril 2014.
 

Li Er a fait la une de l’actualité littéraire germanique en 2007 lorsque la chancelière Angela Merkel, en visite officielle à Pékin, offrit le second roman de l’écrivain, alors nouvellement traduit en allemand, au premier ministre chinois Wen Jiabao. Après son succès outre-Rhin, le premier roman de Li Er est aujourd’hui publié en France sous le titre Le Jeu du plus fin aux éditions Philippe Picquier. L’auteur y dresse le portrait de cette société chinoise en pleine mutation et imbriquée entre classicisme et modernité, entre tradition et mondialisation.

Né au tout début de la grande révolution culturelle dans une petite bourgade, Li Er a étudié la littérature à Shanghai dans une période d’effervescence, le pays découvrait les grands écrivains étrangers. Un environnement qui le pousse à l’écriture. En 2000, son premier recueil de nouvelles paraît en Chine. En 2002, il écrit son premier roman, Le Jeu du plus fin, pour lequel il est finaliste du prix Mao Dun, l’un des plus prestigieux du pays. Il est très vite suivi d’un autre roman Shilishu Shang Jie Yingtao (littéralement « Des cerises sur un grenadier »), une satire sur les campagnes chinoises. Son écriture se fait le reflet des différents visages de la réalité sociale.

Dans son premier roman Le Jeu du plus fin, premier traduit en France, Li Er revient sur la période couvrant les débuts du régime communiste à aujourd’hui, à travers une série de faux documents d’archives, d’interviews imaginaires ; des recherches menées par un poète révolutionnaire décédé. De quoi contrebalancer l’Histoire officielle…


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le Jeu du plus fin

Philippe Picquier - 2014

Tour de force éditorial et véritable exploit littéraire, Le Jeu du plus fin est un des romans les plus brillants et intrigants de ces dernières années en Chine.
La descendante d’un héros révolutionnaire tente de retracer son histoire et d’éclaircir le mystère entourant sa mort, à travers les témoignages de trois de ses compagnons de route, étayés, complétés ou contredits par une collection d’articles, interviews, confessions, lettres et archives émanant de ceux qui l’ont côtoyé aux diverses époques de sa vie.
Ce roman construit de façon très originale, comme une archéologie du savoir qui tenterait de faire surgir la vérité d’un homme, se lit d’abord comme un passionnant roman d’aventures où se croisent, se trahissent et s’entretuent agents secrets et agents doubles, en un ballet picaresque et virevoltant qui est aussi une relecture sans illusions et sans scrupules des années révolutionnaires.
La vision de l’Histoire telle que la restitue le romancier Li Er est tragique mais en aucun cas héroïque. Il y a du théâtre dans cette recherche impossible de la vérité historique, et le rôle qu’y jouent les hommes est plein de truculence, d’ironie et de dérision.

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Revue de presse :