Alerte au pillage des royaumes de Saba

(Karel Prokop, Constance Films / AMIP, 2006, 52’)

23 avril 2007.
 
Découverte d’une statue

Dans le nord du Yémen, se trouve une région désertique dénommée Jawf. Ce territoire réputé dangereux qui n’est que partiellement contrôlé par le pouvoir central est actuellement le théâtre d’opérations massives de pillage des vestiges préislamiques perpétrées par les tribus locales avec la complicité de trafiquants d’antiquités internationaux. Une mission archéologique franco-yéménite devait s’y rendre au cours de l’année 2006 pour effectuer la fouille d’un temple datant de deux mille ans avant l’ère chrétienne et pour dresser une carte des principaux sites menacés par des pilleurs. Mais les tribus locales, conscientes que cela signifierait la fin de leurs activités – et de leur unique revenu – se sont opposées à la venue des archéologues malgré un ordre du président du Yémen.

Le temple dans la cour

L’équipe de tournage qui devait suivre l’expédition des chercheurs a réussi à partir – sans eux - dans cette zone interdite et en rapporter des images et des témoignages de ce qu’il faut bien appeler une catastrophe culturelle. Mais au bout de quelques jours – et de nombreuses péripéties – les désaccords entre les tribus ont failli dégénérer en conflit ouvert et l’armée a préféré mettre fin à la présence de l’équipe dans un territoire où les divergences se règlent parfois à coup de Kalachnikovs.

Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur Karel Prokop (15h30)

 

DERNIER OUVRAGE

 
Documentaire

Les énigmes du trésor Corse

Constance Films/Arte/2014/52’ - 2014

L’histoire de ce trésor est digne d’un véritable thriller ! Un des plus importants trésors monétaires jamais trouvés au monde, plusieurs centaines de pièces d’or rarissimes, datées du III.ème siècle après J.C., dont certaines valent jusqu’à 400 000 €, découvert par quatre pêcheurs d’oursin corses il y a une vingtaine d’années. Après une première enquête judiciaire bâclée, l’enquête est enfin réouverte suite à des rumeurs faisant état de l’existence d’une autre partie du trésor : un plat en or unique au monde ! S’en suivront des mois de filatures et d’écoutes mobilisant plusieurs l’Office de Protection de Biens Culturels du SRPJ, Douanes, Gendarmerie, qui finiront par mettre la main sur le plat lors d’une opération digne d’un film policier. Michel L’Hour, le patron de l’archéologie sous-marine en France, après avoir récupéré le plat, se mêt à courir après une autre chimère : une statue en or massif de 32 kg, qui, elle aussi, devait faire partie du trésor Corse. Lors d’une opération secrète sur le lieu des premières découvertes, il n’a pas hésité à jouer du marteau-piqueur… avant de dégager le site… à la dynamite, sans rien trouver. Depuis, un mystérieux témoin a rapporté que les découvreurs de la statue se l’étaient partagée en la découpant en cinq morceaux. L’homme s’était vu attribuer la tête et pour en tirer un bénéfice, l’avait fondue pour vendre de l’or antique au poids... aux dentistes d’Ajaccio.