FERNANDEZ Irène

France

21 avril 2014.
 

Agrégée de philosophie et docteur ès lettres, Irène Fernandez s’intéresse dans ses livres aux liens entre le réel et la fiction. Elle consacre une partie de ses écrits à la théologie, et répond notamment au Traité de l’athéologie de Michel Onfray dans un livre, Dieu avec esprit (Philippe Rey, 2005).
Elle s’intéresse par ailleurs la littérature fantasy ou « féerique », décriée par les études critiques, « un pan de la littérature dont on ne parle jamais » et dont elle prend la défense.

Elle propose dès 2002 un ouvrage sur l’œuvre de J.R.R. Tolkien (Et si on parlait du Seigneur des Anneaux ?, Presses de la renaissance), quand les travaux universitaires sur l’écrivain sont encore rares.
En 2012, elle fait l’éloge des mondes imaginaires dans son livre Défense et illustration de la féerie, à travers quatre sagas (Le Seigneur des Anneaux, Le monde de Narnia, Harry Potter, Twilight).


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Défense et illustration de la féérie

Philippe Rey - 2012

Du Seigneur des anneaux à Harry Potter : une littérature en quête de sens

La littérature fantastique, qu’Irène Fernandez préfère appeler « féerique », est aujourd’hui dans une situation doublement paradoxale. Devenue florissante, avec Tolkien, au moment même où les observateurs de la modernité littéraire annonçaient la mort du conte, elle rencontre le mépris ou l’indifférence du public cultivé et de la critique littéraire.

Irène Fernandez montre ici que ces réactions ne sont aucunement justifiées. Elle s’appuie principalement mais non exclusivement sur les quatre œuvres les plus célèbres dans ce domaine – Le Seigneur des anneaux, Les Chroniques de Narnia, Harry Potter, Twilight –, et soutient que le genre littéraire dont elles relèvent n’est pas un genre secondaire ou réservé à un jeune public, comme on peut s’en convaincre en allant de L’Odyssée à Faust (y compris son avatar moderne, le Dr Faustus).

Ces sagas sont des œuvres littéraires à part entière, qu’il faut apprécier ou critiquer comme telles. La littérature féerique, au-delà des qualités narratives qu’elle partage avec le roman, permet de traiter de thèmes majeurs où le roman est moins à l’aise, comme la responsabilité dans le choix du bien ou du mal, ou le sens (s’il y en a un) de la mort. En défamiliarisant le monde, elle invite à poser des questions sur la nature de la réalité. Enfin la « happy end » qui la caractérise traditionnellement, loin d’être réductrice ou naïve, élargit l’horizon des possibles.

Une littérature féerique en quête de sens, mais surtout un immense plaisir de lecture !