Ma révolution culturelle

Xu Xing, Charlotte Cailliez, François Cauwel (Hikari/2008/52’)

1er mai 2014.
 

Plus de trente ans ont passé, mais la révolution culturelle hante encore les Chinois. Ecrivain et réalisateur, Xu Xing a choisi d’évoquer ce dramatique pan de l’histoire de son pays. Dans ce film, ponctué de nombreuses images d’archives, il livre ses impressions et donne la parole à des témoins. Xu Xing a 10 ans lorsque le Grand Timonier envoie les forces de la jeunesse pour éliminer ses rivaux au sein du parti. Pékin est en pleine ébullition : les écoles ferment, les chants révolutionnaires envahissent les rues, les défilés s’improvisent, les drapeaux rouges s’agitent. Rapidement, tout ce qui symbolise l’ordre ancien est saccagé. La violence gagne du terrain et le culte de Mao s’intensifie.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Et tout ce qui reste est pour toi

L’Olivier - 2003

" Je n’avais plus envie de bouger depuis que j’avais traversé la moitié de la Chine à vélo. Comme si j’avais compris qu’il nous reste peu de choses en ce bas monde, et que même ce reste-là n’est pas forcément pour nous. Pékin. Le narrateur est sommé par le comité de quartier de surveiller l’entrée de l’immeuble. Installé sur un petit banc il préfère regarder passer les filles : l’antenne de télévision est volée sous son nez. Il la retrouve quelques jours plus tard sous le bras d’une vague connaissance avec qui il sympathise et qu’il suit dans le milieu marginal des " artistes " pékinois. Jusqu’à ce que tous ces peintres, acteurs et " intellectuels " provoquent chez lui un peu de dégoût et beaucoup d’ennui. Il est temps de changer d’air.
Séjour au Tibet. Le narrateur regagne sa ville natale. Nous sommes en 1989, au lendemain du Quatre Juin, l’atmosphère est sinistre, ce qui le pousse à rejoindre son ami Xi Yong en Allemagne. Après deux mois d’usine et de brötchen - la nourriture préférée de Xi Yong, tombé amoureux de la boulangère -, il décide de réaliser son rêve : un voyage en Europe. À Berlin, après une soirée passée avec un groupe de punks, il entonne L’Internationale et se fait remarquer par la police qui lui conseille d’aller plutôt voir de l’autre côté... La voix du narrateur nous est proche, mais le croire sur parole serait la pire des erreurs. Ironique, oisif, et pourvu d’un sens aigu du grotesque, il est, avant tout, un écrivain.

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