MATINÉE
Planète football
28 mai 2014.
- Looking for Rio
Sport et littérature depuis toujours ont partie liée, et musique, aussi, ajouteraient les auteurs brésiliens, prompts à philosopher sur le dribble comme « présence d’esprit du corps », vous détailler les rapports subtils entre l’art du dribble brésilien et la pratique de la samba, et définir le personnage du malandro, petit voyou toujours en lisière de légalité comme « dribbleur social ». Une rencontre sous la conduite éclairée de Benoît Heimermann (auteur de Les champions d’Hitler et de l’indispensable Plumes et crampons : football et littérature), avec quelques écrivains « foot de foot » Jean-Paul Delfino (Saudade), Luiz Ruffato qui a participé à l’anthologie des Éditions Anacoana Onze histoires d’une passion et Olivier Guez, auteur d’Éloge de l’esquive. Une rencontre précédée du film Looking for Rio (de Gilles Perez, Emmanuel Besnard) : à Rio, 12 millions d’habitants, 4 clubs s’affrontent depuis toujours : Flamengo, Fluminense, Vasco et Botafogo. À l’aube d’une Coupe dont la préparation provoque de fortes tensions sociales, Éric Cantona sonde cette amertume mêlée à la joie simple du football. Puis pour finir la matinée, Brasil Gringa d’Éric Communier : suivez Pelé, Raï, Ronaldinho à la découverte du « pays football », le Brésil. Le complément indispensable de Looking for Rio !
DERNIER OUVRAGE
Témoignage
Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)
Seuil - 2024
À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, de grandes plumes de la littérature française chaussent les crampons pour raconter leurs souvenirs sportifs. De Pierre Assouline à Maylis de Kerangal, de Jean-Paul Dubois à Maria Larrea, JO ou les souvenirs d’enfance sous l’égide de Pérec.
LE LIVRE
À la manière de Georges Perec, les vingt-huit auteurs réunis dans ce collectif sportif pourraient débuter ainsi chacun de leurs textes : « Je me souviens du visage d’Hassiba Boulmerka lors de sa victoire à Barcelone en 1992 ; je me souviens de la reine du bronze Merlene Ottey, et comment parfois les vaincus sont victorieux ; je me souviens des reportages d’Antoine Blondin pendant les Jeux Olympiques ; je me souviens de l’exploit d’Alain Mimoun ; je me souviens de Christine Caron dit Kiki Caron, l’icône des bassins aux Jeux de Tokyo en 1964 ; je me souviens de Guy Drut et des haies enjambées ; je me souviens de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire entre lévitation et vitesse ; je me souviens de la naissance au monde du géant Mohamed Ali et sa médaille d’or à Rome en 1960 ; je me souviens des Jeux de 1996 d’Atlanta, dans la ville de Coca-Cola ; je me souviens de la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; je me souviens du drame de Munich ; je me souviens de la note 10 de Nadia Comaneci ; je me souviens de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur ; je me souviens de Michael Jordan et la Dream Team de Basket-ball de 1992 ; je me souviens de Mark Spitz et de la nage papillon ; je me souviens, je me souviens, ou le sport refuge des souvenirs d’enfance... »
L’AUTEUR
Un ouvrage coordonné par Benoît Heimermann (auteur et ancien grand reporter à l’Équipe) avec Kaouther Adimi, Nathacha Appanah, Pierre Assouline, Évelyne Bloch-Dano, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Philippe Claudel, Bernard Comment, Philippe Delerm, François-Henri Désérable, Pierre Ducrozet, Jean-Paul Dubois, Éric Fottorino, Paul Fournel, Thierry Frémaux, Tristan Garcia, Jérôme Garçin, Jean Hatzfeld, Alexis Jenni, Maylis de Kerangal, Luc Lang, Marria Larrea, Lisette Lombé, François-Guillaume Lorrain, Blandine
Rinkel, Colombe Schneck, Larry Tremblay.
- « Vingt-sept écrivains ont accepté de relever le gant, de Jean-Paul Dubois à Colombe Schneck. Pour tous, une même épreuve : quelques pages évoquant les JO et commençant par « Je me souviens… », en double clin d’œil à Georges Perec et à Marie-José Pérec. Les textes, très réussis dans l’ensemble, montrent la puissance du mythe olympique. Deux lettres, « JO », et voici resurgir les après-midi d’enfance, l’été, la famille devant la télévision, les exploits d’Alain Mimoun et d’Emil Zatopek, la flèche Carl Lewis, le saut révolutionnaire de Dick Fosbury, le short si sexy de Hassiba Boulmerka, et surtout, surtout, la grâce infinie de Nadia Comaneci. » Le Monde
- « « Je me souviens que les JO provoquaient une extension subite du monde connu », écrit Maylis de Kerangal, âgée de 9 ans lors de l’Olympiade de Montréal en 1976. Chez beaucoup d’écrivains sollicités par l’ancien de « L’Equipe magazine » Benoît Heimermann, les impressions d’enfance se mêlent à une première - et relative - prise de conscience géopolitique lorsqu’ils évoquent des épisodes de l’histoire olympique. Une lecture idéale pour se mettre dans l’ambiance à six mois du jour J. » Les Échos
DERNIER OUVRAGE
Romans
Brasil
Le Passage - 2013
Rio de Janeiro, 1821. Vaincu par les manigances de Cour de la noblesse portugaise et des Cortes, Dom Joao VI, roi du Brésil, se voit dans l’obligation de rejoindre Lisbonne et la vieille Europe. Derrière lui, il abandonne une colonie sur le point de conquérir son indépendance et qui sera désormais dirigée par son fils, Dom Pedro I, un être infâme et tyrannique qui s’autoproclamera bientôt premier empereur du Brésil.
Irrésistiblement attirée par les fastes du pouvoir et du palais impérial, la jeune Madalena, fille de la très estimée Dona Josefina, gardienne d’un culte spirite, va tout quitter pour cet empereur de pacotille. Hélas, rapidement réduite à l’état d’esclave par celui-ci, elle ne rêvera que de vengeance et d’assassinat pendant que sa fille Marina et son mari Zumbi, afin d’échapper aux soldats de l’empereur, sillonneront le pays en intégrant une troupe de cirque.
Dans un pays qui n’aspire qu’à la modernité, où les gens de la rue côtoient des capitaines d’industries aux fortunes colossales, où les immeubles luxueux se multiplient et où les immigrants affluent par milliers pour se bâtir de nouvelles vies, cette fresque historique, obéissant à un sens profond du romanesque, emporte le lecteur dans un tourbillon d’aventures et d’émotions qui constitue un véritable chant d’amour pour le Brésil.
Brasil est le septième volume de la Suite brésilienne de Jean-Paul Delfino, une fresque commencée en 2005 avec Corcovado et qui couvre une période de près de trois siècles.
DERNIER OUVRAGE
Nouvelles
Le football au Brésil. Onze histoires d’une passion
Anacaona - 2014
Le Brésil aime le football passionnément. Famille, amitié, amour, joie, tristesse : le ballon est présent dans tous les moments de la vie. Onze auteurs brésiliens contemporains parmi les plus talentueux s’en inspirent. Onze contes, qui parlent d’enfants, d’adultes, d’hommes, de femmes ; qui prennent une tournure nostalgique, adoptent un ton ironique, parfois triste... tous plus divers les uns que les autres, avec un point commun : le ballon brésilien.
DERNIER OUVRAGE
La disparition de Joseph Mengele
Grasset - 2017
1949 : ancien médecin SS à Auschwitz, coupable d’expérimentations atroces sur les déportés, Josef Mengele s’enfuit en Argentine. 1979 : après trente ans de traque, il meurt mystérieusement au Brésil.
Caché derrière divers pseudonymes, protégé par ses réseaux et par l’argent de sa famille, soutenu à Buenos Aires par une communauté qui rêve du Quatrième Reich, Mengele croit d’abord pouvoir s’inventer une nouvelle vie... En Allemagne, l’heure est à la reconstruction, l’Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier. Mais la traque reprend, menée par le Mossad puis par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal. Avec l’aide de sympathisants, Mengele trouve un temps refuge au Brésil, auprès d’un couple de Hongrois, dans une ferme reculée. Son errance ne connaîtra plus de répit. De planque en planque, entouré d’une meute de chiens, perché sur le mirador qu’il a fait construire pour guetter les dangers qui le menacent, isolé, déguisé, dévoré d’angoisse, Mengele finira noyé sur une plage brésilienne.
Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet international trente ans durant ? De quelles complicités en Allemagne de l’Ouest et en Amérique du Sud a-t-il bénéficié ? L’histoire est inouïe, elle est dérangeante. La barbarie nazie y croise la modernité des années 1960 et 1970, et nos ambiguïtés occidentales : que faire des hommes qui ont commis le mal ?
La Disparition de Josef Mengele est une plongée au cœur des ténèbres. Anciens nazis, agents du Mossad, femmes cupides et dictateurs d’opérette évoluent dans un monde corrompu par le fanatisme, la realpolitik, l’argent et l’ambition. Voici l’odyssée dantesque de Josef Mengele en Amérique du Sud. Le roman-vrai de sa cavale après-guerre.
Revue de Presse
- Dans cette formidable enquête romancée, Olivier Guez suit un homme dont les contours deviennent ceux d’une ombre sinistre qui ne renie rien, peste et rumine contre tous ceux qui s’en sont bien tirés. Et qui mourra sans avoir été jugé. (Télérama)
- La disparition de Josef Mengele a réussi le pari de raconter la cavale de l’ange de la mort d’Auschwitz sans en faire ni un héros, ni une victime. (Culturebox)
- "Mon livre est un roman de non-fiction", dit-il. Le livre, effectivement âpre avec son absence d’adjectifs, est un des succès de librairie de la rentrée littéraire. (Paris Match)
- Dans ce remarquable roman, l’auteur affronte avec courage l’éternelle question de la terrifiante banalité du mal. (La Croix)
- La prouesse d’Olivier Guez est d’être parvenu à s’imprégner d’une documentation considérable (…) tout en donnant un souffle romanesque à son récit.(…) Après nous avoir fait rire à gorge déployée aux aventures de Koskas, Guez nous fait frémir avec la traque de Mengele. Il faut un sacré talent pour réaliser ce grand écart. (Libération)