APRÈS-MIDI

SAMEDI 17H15-19H : Game of Thrones, le retour des barbares

6 juin 2014.
 

SAMEDI 17H15-19H, THÉÂTRE CHATEAUBRIAND

Le Moyen Âge revient. Il ne cesse de revenir, d’ailleurs, à
chaque période où notre monde vacille, et s’interroge. Et vient,
pareillement, une attention nouvelle à ce qui était un trou
noir de l’histoire : la chute de l’Empire romain, et la venue
des âges barbares… Un hasard, vraiment ? Ou une manière de
s’interroger sur les temps présents ? Une fin d’après-midi pour
en débattre avec un film et une rencontre.

Le premier film sur Game of Thrones

« Winter is coming » : une phrase culte, à l’égal de « Que la force
soit avec toi ». Nous sommes tous fous de Game of Thrones.
Du monde imaginé par Martin, et de la série TV qui est en
train de faire tanguer la planète entière. D’un souffle, d’une
ampleur visionnaire, aux accents quasi-shakespeariens (Tyrion,
bien sûr) qui en fait une œuvre à part. Moyen Âge halluciné,
dans l’affrontement plein de bruits et de fureurs des passions
premières et longue quête dans le chaos d’un monde en train
de se défaire – ou de se faire. Notre monde ?
Retrouvez les créateurs de la série, les fameux « showrunners »,
David Benioff et D. B. Weiss David, dans un épisode de la série
de Virgina Vosgimorukian qui a passé des heures avec chacun
des protagonistes de cette épopée. Tout ou presque sur la
fabrication de Games of Thrones ! (à 17h15)

Tolkiens, des mots, des mondes

Fascination des « âges obscurs » ?
À la lumière de la folie Game of Thrones, que nous dit du monde et de nous-mêmes ce retour des Barbares ? Une superbe rencontre avec des auteurs passionnés de médiéval : après L’Écriture du monde (2013) François Taillandier poursuit sa fresque des « âges obscurs » à la fin de l’Empire avec La croix et le croissant, tourné cette fois vers l’Empire byzantin. Raphaël Jerusalmy fait revivre François Villon et un XVe siècle fascinant, Andrus Kivirähk, grande figure des lettres esto- niennes, nous plonge avec une verve ravageuse dans le folklore et l’histoire médiévale de l’Estonie (L’Homme qui savait la langue des serpents). Régis Goddyn poursuit avec brio sa saga de fantasy médiévale Le sang des 7 rois. Quant à Viviane Moore, n’est-elle pas la reine des polars médiévaux ?

Projection de Showrunners - Game of Thrones
Sam. 17h15, Théâtre Chateaubriand

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le maître de l’arc

Gallimard Jeunesse - 2017

Saint-Malo, 1522.
Josselin, seize ans, rêve de devenir archer dans la compagnie de l’Épervier. Sous le commandement du maître de l’arc, l’entrainement est rude, la sélection impitoyable. Un matin, alors qu’il monte la garde sur les remparts, Josselin assiste, impuissant, à la mort d’un inconnu... Qui était-il ? Que signifient les étranges tatouages qu’il porte sur le corps ? Quand un serviteur de Jacques Cartier est retrouvé assassiné, Josselin voit ses pires craintes se confirmer : un meurtrier rôde dans les ruelles étroites de la cité corsaire...

Un passionnant thriller historique dans le monde méconnu des archers.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

La Rose de Saragosse

Actes Sud - 2018

La rose de Saragosse s’ouvre sur un crime et se clôt sur une envolée. C’est un roman d’élans rapides et de gestes vifs, une histoire en mouvements qui raconte la rébellion au cœur de l’Inquisition espagnole - et au cœur de cette rébellion, une rivalité artistique qui ne dit pas son nom. L’élaboration d’un langage. Une danse de séduction codée. Le timide frôlement de deux solitudes sauvages. Et comme toujours avec Jérusalmy, la conquête de la liberté.
Saragosse, 1485. Tandis que Torquemada tente d’asseoir sa terreur, un homme aux manières frustes pénètre le milieu des conversos qui bruisse l’urgence de fuir. Plus encore que l’argent qui lui brûle les doigts, cette brute aux ongles sales et aux appétits de brigand aime les images et les visages.
Il s’appelle Angel de la Cruz, il marche vite et ses trajectoires sont faites d’embardées brutales. Où qu’il aille, un effrayant chien errant le suit. Il est un familier : un indic à la solde du plus offrant, une sorte d’espion, de balance professionnelle. Mais un artiste, aussi.
La toute jeune Léa est la fille du nobre Ménassé de Montessa, riche seigneur converti. Orpheline de mère, élevée dans l’amour du beau, des livres et de l’art, elle est le raffinement et l’espièglerie. L’esprit d’indépendance.
Dans la nuit que l’Inquisition fait tomber sur l’Espagne, Raphaël Jerusalmy déploie le ténébreux ballet qui s’improvise et se joue entre ces deux-là, dans un décor à double-fond, au cœur d’une humanité en émoi où chacun joue sa peau, où chacun porte un secret.

Alliant le souffle de La confrérie des chasseurs de livres et l’acuité de Sauver Mozart, le nouveau roman de Raphaël Jerusalmy exalte la puissance d’évocation et l’économie de moyens d’un langage unique, un art de l’esquisse : la gravure. La rose de Saragosse est un roman vif et dense, où le mystère, la séduction et l’aventure exaltent la conquête de la liberté.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

L’homme qui savait la langue des serpents

Le Tripode - 2012

Voici l’histoire du dernier des hommes qui parlaient la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu’il aimait tant, d’une jeune fille qui croyait en l’amour, d’un sage qui ne l’était pas tant que ça, d’une paysanne qui rêvait d’un loup-garou, d’un vieil homme qui pourchassait les vents, d’une salamandre qui volait dans les airs, d’australopithèques qui élevaient des poux géants, d’un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu horrifiés par tout ce qui précède. Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d’un souffle inspiré des sagas islandaises, L’homme qui savait la langue des serpents révèle l’humour et l’imagination délirante d’Andrus Kivirhk. Le roman, qui connaît un immense succès en Estonie depuis sa parution en 2007, retrace dans une époque médiévale réinventée la vie d’un homme qui, habitant dans la forêt, voit le monde de ses ancêtres disparaître et la modernité l’emporter. Une fable ? Oui, mais aussi, comme le souligne dans une postface bien renseignée le traducteur, un regard acéré sur notre époque.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le sang des 7 rois - Livre VII

L’Atalante - 2016

Le Sang des 7 rois est un roman de fantasy sans elfes, sans orques ni grimoiresn où le lectuer évolue dans un monde médiéval imaginaire : un univers simple et austère dans lequel un personnage, Orville, simple sergent, va se découvrir à mesure que la société qui l’a engendré s’effrite.
L’étau se referme… Dans ce septième et dernier tome du Sang des 7 rois, la menace qui plane au-dessus des sept royaumes se concrétise. Maddox dispose désormais des informations nécessaires à l’envahissement de la planète et des ressources qui lui faisaient défaut. L’avance technologique dont il dispose et la division de ses ennemis posent les bases d’une chasse à l’homme dont Jahrod est le gibier. Mais rien ne presse…