Dans la forêt des contes

28 mai 2014.
 

DIM. 14H, SALLE MAUPERTUIS

Tolkiens, des mots, des mondes

Histoires de « bonnes femmes », ramassis de vieilleries, superstitions toujours juste bonnes à collecter, témoins d’un autre temps ? Ou bien coffre aux merveilles, au carrefour magique des mémoires du monde ? Les romantiques allemands, les premiers, les pensèrent comme l’expression première du continent des rêves, porte, voie d’accès à un secret de l’humanité, au carrefour magique des mémoires du monde. « Les contes », rappelle Michel Le Bris, « n’éclairent jamais qu’en projetant de l’ombre... ». Avec Pierre Dubois, elficologue, Victor Dixen, créature de la nuit, Andrus Kivirähk, l’estonien venu avec ses trolls et ses légendes, Michel Le Bris, spécialiste du romantisme et co-auteur, avec Claudine Glot, de Elfes, fées et dragons (Hoëbeke), Nii Ayikwei Parkes, dont l’imaginaire du contre africain envahit l’écriture.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Beaux livres

Itinéraire en Brocéliande

Ouest France - 2022

Une découverte de Brocéliande à travers des itinéraires géographiques déclinés sur les thématiques légendaire, nature, patrimoine, histoire et aussi à travers des chemins inattendus. Ces itinéraires sont interactifs : à l’approche d’un point d’intérêt, le lecteur est invité à flasher un QR code qui le renvoie à un contenu numérique : musique, contes, interventions de spécialistes de la forêt, botanistes, artisans. Chaque circuit peut se faire en boucle ou se raccorder aux autres. L’expérience du voyage peut se faire sur place ou chez soi. 120 photographies, 20 dessins, une carte détaillée.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Pour l’amour des livres

Grasset - 2019

« Nous naissons, nous grandissons, le plus souvent sans même en prendre la mesure, dans le bruissement des milliers de récits, de romans, de poèmes, qui nous ont précédés. Sans eux, sans leur musique en nous pour nous guider, nous resterions tels des enfants perdus dans les forêts obscures. N’étaient-ils pas déjà là qui nous attendaient, jalons laissés par d’autres en chemin, dessinant peu à peu un visage à l’inconnu du monde, jusqu’à le rendre habitable  ? Ils nous sont, si l’on y réfléchit, notre première et notre véritable demeure. Notre miroir, aussi. Car dans le foisonnement de ces histoires, il en est une, à nous seuls destinée, de cela, nous serions prêt à en jurer dans l’instant où nous nous y sommes reconnus – et c’était comme si, par privilège, s’ouvrait alors la porte des merveilles.

Pour moi, ce fut la Guerre du feu, « roman des âges farouches  » aujourd’hui quelque peu oublié. En récompense de mon examen réussi d’entrée en sixième ma mère m’avait promis un livre. Que nous étions allés choisir solennellement à Morlaix. Pourquoi celui-là  ? La couverture en était plutôt laide, qui montrait un homme aux traits simiesques fuyant, une torche à la main. Mais dès la première page tournée… Je fus comme foudroyé. Un monde s’ouvrait devant moi…

Mon enfance fut pauvre et solitaire entre deux hameaux du Finistère, même si ma mère sut faire de notre maison sans eau ni électricité un paradis, à force de tendresse et de travail. J’y ai découvert la puissance de libération des livres, par la grâce d’une rencontre miraculeuse avec un instituteur, engagé, sensible, qui m’ouvrit sans retenue sa bibliothèque.

J’ai voulu ce livre comme un acte de remerciement. Pour dire simplement ce que je dois au livre. Ce que, tous, nous devons au livre. Plus nécessaire que jamais, face au brouhaha du monde, au temps chaque jour un peu plus refusé, à l’oubli de soi, et des autres. Pour le plus précieux des messages, dans le temps silencieux de la lecture  : qu’il est en chacun de nous un royaume, une dimension d’éternité, qui nous fait humains et libres. »


 

DERNIER OUVRAGE

 
Littérature jeunesse

Vampyria livre 3 : La Cour des Ouragans

Robert Laffont - 2022

" À la Cour des Ouragans, les navires se fracassent et les coeurs se brisent. "

Un océan à feu et à sang.
Le commerce avec les Amériques, qui depuis des siècles assure la richesse de la vieille Europe vampyrique, est menacé par des hordes de pirates. Le plus sinistre d’entre eux, le capitaine Pâle Phoebus, sème un vent de terreur sur toute la côte atlantique. Louis XIV l’Immuable ordonne à sa protégée Diane d’épouser ce flibustier sanguinaire afin d’en faire un corsaire à la solde de la France.

Un coeur à la dérive.
Diane se nomme en réalité Jeanne : c’est une roturière qui sert secrètement la Fronde. L’organisation rebelle lui demande elle aussi de séduire Pâle Phoebus, mais pour l’enrôler dans la lutte contre le joug des vampyres. Quelle que soit l’issue, le destin de la jeune fille ne lui appartient plus. Est-elle Diane ? Est-elle Jeanne ? À moins que les ouragans n’emportent tous ses masques, pour révéler un terrifiant visage qu’elle n’a jamais osé regarder en face...

À travers ce roman-opéra mené tambour battant, Victor Dixen orchestre l’âge d’or de la piraterie, entre batailles fracassantes et sombres sortilèges.

Embarquez pour une traversée symphonique jusqu’au coeur des Ténèbres, menée fortissimo furioso !

 

DERNIER OUVRAGE

 
Beaux livres

Mes chemins en Bretagne

Ouest-France Éditions / Edilarge - 2018

Pierre Dubois a puissamment participé à la diffusion du merveilleux en "faisant le conteur " dans l’audiovisuel en même temps qu’il rédigeait de nombreux ouvrages : Encyclopédies des lutins, des elfes et des fées sont les plus connus. Pendant vingt ans il a parcouru la Bretagne, inventoriant une tradition légendaire dont il a su transmettre la noblesse forestière et champêtre.

Avec les Editions Artus, Hervé Glot a posé la première roche sur laquelle s’est enraciné le chêne du renouveau arthurien. Depuis des années, par grèves, landes et forêts, il mène sa quête d’images et révèle, par son regard, les instantanés d’un monde secret que le promeneur découvrira pas à pas.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Notre quelque part

Zulma - 2014

« Nous étions à notre quelque part quand ils sont arrivés. D’abord la fille avec ses yeux qui ne voulaient pas rester en place. Hmm, puisque tu es là, laisse-moi te raconter cette histoire avant qu’elle ne refroidisse. »
C’est Yao Poku, vieux chasseur à l’ironie décapante et grand amateur de vin de palme, qui nous parle. Un jour récent, une jeune femme rien moins que discrète, de passage au village, aperçoit un magnifique oiseau à tête bleue et le poursuit jusque dans la case d’un certain Kofi Atta. Ce qu’elle y découvre, dans l’épouvante, entraîne l’arrivée tonitruante de la police criminelle d’Accra, et bientôt celle de Kayo Odamtten, jeune médecin légiste tout juste rentré d’Angleterre. Renouant avec ses racines, ce quelque part longtemps refoulé, Kayo se met peu à peu à l’écoute d’Oduro, le féticheur du village, et de ses légendes étrangement éclairantes…
Porté à merveille par une traduction qui mêle français classique et langue populaire d’Afrique de l’Ouest, ce roman époustouflant nous laisse pantelants, heureux de la traversée d’un monde si singulier.

Traduit anglais (Ghana) par Sika Fakambi

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

L’homme qui savait la langue des serpents

Le Tripode - 2012

Voici l’histoire du dernier des hommes qui parlaient la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu’il aimait tant, d’une jeune fille qui croyait en l’amour, d’un sage qui ne l’était pas tant que ça, d’une paysanne qui rêvait d’un loup-garou, d’un vieil homme qui pourchassait les vents, d’une salamandre qui volait dans les airs, d’australopithèques qui élevaient des poux géants, d’un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu horrifiés par tout ce qui précède. Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d’un souffle inspiré des sagas islandaises, L’homme qui savait la langue des serpents révèle l’humour et l’imagination délirante d’Andrus Kivirhk. Le roman, qui connaît un immense succès en Estonie depuis sa parution en 2007, retrace dans une époque médiévale réinventée la vie d’un homme qui, habitant dans la forêt, voit le monde de ses ancêtres disparaître et la modernité l’emporter. Une fable ? Oui, mais aussi, comme le souligne dans une postface bien renseignée le traducteur, un regard acéré sur notre époque.