TEMPS FORTS DIMANCHE MATIN

Révolution culturelle, cyber-révolution

7 juin 2014.

UNE MATINÉE : DIMANCHE 10H-13H, AUDITORIUM

 
Electro Chaâbi

Une révolution culturelle : le surgissement inattendu d’une jeunesse entendant prendre toute sa place sur la scène de l’histoire, à travers des moyens d’expression nouveaux. Et si, comme toujours en ces moments de rupture, la question de sa traduction politique reste posée, il est au moins sûr que ce qui la porte et nourrit est bien une révolution culturelle – une révolution de la perception de soi dans son rapport au monde et une révolution dans la manière de l’exprimer. Une « cyber-revolution » ? Beaucoup a été écrit sur la « révolution Internet », la « révolution 2.0 ». Où en sommes-nous aujourd’hui ? Quelles formes prend
ce « cyberactivisme » ? Quelles en sont les limites, mais aussi en quoi a-t-il changé les mentalités et bouleverse-t-il le jeu traditionnel des médias ? Du métier même de journaliste ? De la création artistique ?

La matinée débute avec le film Electro Chaâbi de Hind Meddeb, qui a suivi les artistes underground du Caire puis une grande rencontre « Révolution culturelle, cyber-révolution » avec Yves Gonzales-Quijano, Issandr El Amrani, Khaled Al Khamissi, le célébrissime auteur de Taxi, Hind Meddeb la réalisatrice et Kenza Sefrioui, journaliste et essayiste marocaine.

 

DERNIER OUVRAGE

 

Paris Stalingrad

Ce film est un portrait de Paris vu par Souleymane, 18 ans, réfugié du Darfour. Arrivé en France après un périple traumatisant de cinq longues années, la « ville lumière » dont il avait rêvé, loin de répondre à ses attentes, lui inflige de nouvelles épreuves. A la dureté des situations, répond sa poésie douce-amère.
En suivant Souleymane, le film retrace le parcours des migrants dans Paris : les campements de rue, les interminables files d’attente devant les administrations, les descentes de police et la mobilisation des habitants du quartier pour venir en aide aux réfugiés. La caméra témoigne d’une métamorphose d’une ville et nous montre l’émergence de nouvelles frontières intérieures : des kilomètres de grillages pour rendre inaccessibles les allées sous le pont du métro aérien, des pierres pour empêcher les migrants de s’allonger, des rondes de vigiles pour les déloger.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Arabités numériques

Actes Sud - 2012

Le printemps du web arabe

Qui sont ces jeunes gens et ces jeunes filles descendus dans les rues du monde arabe pour crier leur colère et leur soif de changement, armés de leur laptop et de leur seul courage ? Observateur attentif des mutations des sociétés arabes actuelles dont il tient depuis des années la chronique régulière sur son blog, Yves Gonzalez-Quijano revient sur les combats des militants qui ont inventé le cyberactivisme arabe, en Tunisie, à Bahreïn, en Égypte...

Faut-il faire de Facebook ou de Twitter la clé des bouleversements politiques ? Oui, disent les cyberoptimistes, pour qui l’inimaginable est advenu, grâce aux messages des réseaux sociaux et aux images des téléphones portables. Non, leur répondent des voix plus pessimistes, pour qui le pouvoir libérateur des nouvelles technologies est une hypothèse qui résiste mal à l’examen des faits– et aux dures réalités des lendemains de la révolution.

Avec ces “journées de légende”, une page de l’Histoire de la région se referme, conclut l’auteur. Mais c’est surtout un nouveau chapitre qui s’ouvre pour la jeunesse arabe : jetée sans crainte dans la “société en conversation” qu’a créée la Toile universelle, elle y forge son propre langage pour inventer une nouvelle manière d’être arabe, les “arabités numériques” de demain. 


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

La revue Souffles : Espoirs de révolution culturelle au Maroc (1966-1973)

Sirocco - 2012

PRIX GRAND ATLAS 2013 (Maroc)

"Une étude pionnière consacrée à une revue maghrébine" (Salim Jay) qui questionne une période essentielle de l’histoire du Maroc. Créée à Rabat en mars 1966 par un petit groupe de jeunes poètes d’expression française, Souffles a été, tout au long de ses sept années d’existence, une tribune singulière dans le paysage de la presse marocaine. Elle a porté un véritable mouvement littéraire et intellectuel, avant de devenir la tribune du mouvement marxiste léniniste.

Disparue en 1972, après l’arrestation d’Abdellatif Laâbi et d’Abraham Serfati, son histoire, retracée au travers des témoignages de ses auteurs, montre que sa vision moderniste et progressiste invitait à des questionnements toujours d actualité. Kenza Sefrioui, journaliste et critique littéraire, a consacré sa thèse de doctorat en littérature comparée à la revue Souffles.


Revue de presse