Sur la route des Indes

28 mai 2014.

DIM. 15H15, ENSM 2

 

Enfin ! Une somme, déjà indispensable, sous la direction de René Estienne,
publiée chez Gallimard : une entreprise stratégique et commerciale sous
l’Ancien Régime, ou comment la France se lança dans la mondialisation…
C’est ainsi que pour plus d’un milliard de livres tournois, poivre, épices,
café, thé, porcelaines, cotonnades et soieries seront rapportés d’Afrique et
d’Amérique, de l’île Bourbon et de l’île de France, des comptoirs des Indes - avec Pondichéry pour capitale - et même de Chine. Le titre est bien au
pluriel, et les Malouins savent quel rôle leurs ancêtres jouèrent dans cette
aventure, où Lorient devait prendre la suite. Une rencontre qui s’annonce
passionnante avec René Estienne, André Lespagnol, qui a contribué à
la rédaction de l’ouvrage, et François Bellec, auteur de Datura (JC Lattès),
un roman sur l’Orient des grandes compagnies.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Beaux livres

Histoire universelle de la navigation : Tome 2, Des étoiles aux astres nouveaux

Jean-Pierre de Monza - 2017

Prenant le relais des conquérants portugais, les nations du nord de l’Europe s’engouffrèrent à leur tour sur la route des Indes pour y bâtir, grâce à leurs puissantes compagnies, les bases du capitalisme moderne. D’autres arpenteurs sillonnaient des océans de plus en plus lointains et gagnaient parfois la gloire en laissant leur nom à une terre, un détroit, une péninsule. Dans leur sillage se profilaient déjà les navigateurs scientifiques du XVIIIe siècle. Certains, comme Bougainville, crurent trouver à l’autre bout du monde le paradis sur Terre. Cook, Lapérouse et tant d’autres y connurent leur enfer, entrant à jamais dans les encyclopédies au siècle même qui les inventa. La plupart contribuèrent avec modestie à l’inventaire des peuples, des sciences naturelles et de la géographie. Dans les ateliers des villes européennes, stimulés par le Longitude Act de 1714, des chasseurs de prime tentaient de vaincre l’insupportable problème de la longitude. Hommage aux calculs des savants et astronomes, aux savoir-faire des mécaniciens et instrumentistes, aux horlogers, enfin, qui, tentant de domestiquer le temps, inventèrent le chronomètre... et la longitude fut ! Anglais et Français, si souvent ennemis sur les mers, s’associèrent dans ces nouvelles sciences. Les navigateurs peaufinèrent l’image du monde avec la complicité des hydrographes et des cartographes, puis des météorologistes et des océanographes. Les découvertes majeures du XIXe siècle - électricité, radiotélégraphie - amenèrent des inventions qui rendirent chaque jour plus sûr le métier de marin jusqu’à l’avènement de l’informatique et des satellites. Ce second tome de l’Histoire universelle de la navigation clôt deux millénaires de courage, d’utopie, d’obstination et d’intelligence. C’est à la fois le souffle d’une épopée humaine et la rigueur d’une aventure scientifique qui sont ici contés avec brio et portés par une remarquable iconographie, déjà garants du succès du premier tome de cette somme magistrale. Le parcours de François Bellec est atypique. Contre-amiral, il est aussi Peintre officiel de la Marine, sociétaire et président d’honneur de la Société nationale des beaux-arts. Il a dirigé le Musée national de la Marine de 1980 à 1997. Il est membre et ancien président de l’Académie de marine, membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, de l’Académie de marine portugaise, et vice-président de la Société de géographie. Consultant pour l’histoire et expert de la Commission nationale des monuments historiques pour le patrimoine maritime, il a reçu en 2013 le grand prix des Sciences de la mer Albert 1er de Monaco, et l’année dernière la médaille navale Vasco de Gama pour services rendus à l’histoire navale du Portugal. Il a collaboré à une trentaine d’ouvrages et d’encyclopédies, et il a publié une vingtaine de livres sur l’histoire des hommes et de la mer, dont trois romans. II appartient au groupe des Ecrivains de Marine fondé par Jean-François Deniau.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Beaux livres

La Compagnie des Indes

Gallimard - 2014

Une entreprise stratégique et commerciale sous l’Ancien Régime, ou comment la France se lança dans la mondialisation...

En 1664, Louis XIV et Colbert créent sous monopole d’État la Compagnie des Indes orientales pour procurer au royaume de France des marchandises que l’Europe est bien en peine de produire. Son histoire mouvementée se perpétue jusqu’à la Révolution sous diverses formes, statuts et appellations. C’est ainsi que pour plus d’un milliard de livres tournois, poivre, épices, café, thé, porcelaines, cotonnades et soieries sont rapportés d’Afrique et d’Amérique, de l’île Bourbon et de l’île de France, des comptoirs des Indes – avec Pondichéry pour capitale – et même de Chine. Ces cargaisons débarquent au port de Lorient où, vendues aux enchères, elles viennent satisfaire le goût du luxe des élites puis diffuser dans toutes les couches de la société un nouvel art de vivre...