Feux d’artifice

Écrit par Alexandre Guilluy, incipit 2, en 3ème au Collège Noès à Pessac (33). Publié en l’état.

28 mai 2014.
 

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais désespérée, d’un simple jouet d’enfant, d’une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu’était la guerre.
« Je peux marcher maman », chuchota la petite à l’oreille de sa mère.
Il faut aller vite Marie, très vite ; récupérer ta poupée et partir. »
Les deux femmes n’eurent pas loin à aller ; après le virage, à quelques mètres de là, un petit tas en chiffon gisait.
« Elle est toute sale ma jolie Emilie. Ce n’est pas gentil du tout, du tout ce qu’ils ont fait. Regarde maman ! Sa robe est abimée et il y a de la terre partout ; vraiment, c’est dégoûtant ! »
Pendant que l’enfant inspectait son jouet, la câlinait, la mère se déplaçait de côté, aux aguets.
Marie rassurait sa poupée, peignait tant bien que mal ses cheveux épais, lui parlait à l’oreille. Elle fut interrompue par la voix ferme de sa mère ; une voix inhabituellement ferme et forte :

Feux d’artifice Alexandre Le Cuir Guilluy

En hommage à tous les morts..... partout...de quelques conflits que ce soit, pour des artistes comme Otto Dix et Guillaume Apollinaire en particulier.