Du monde entier

Fouad LAROUI, João Paulo CUENCA, XU Xing

16 juin 2014.
 

Avec Fouad LAROUI, João Paulo CUENCA, XU Xing.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Et tout ce qui reste est pour toi

L’Olivier - 2003

" Je n’avais plus envie de bouger depuis que j’avais traversé la moitié de la Chine à vélo. Comme si j’avais compris qu’il nous reste peu de choses en ce bas monde, et que même ce reste-là n’est pas forcément pour nous. Pékin. Le narrateur est sommé par le comité de quartier de surveiller l’entrée de l’immeuble. Installé sur un petit banc il préfère regarder passer les filles : l’antenne de télévision est volée sous son nez. Il la retrouve quelques jours plus tard sous le bras d’une vague connaissance avec qui il sympathise et qu’il suit dans le milieu marginal des " artistes " pékinois. Jusqu’à ce que tous ces peintres, acteurs et " intellectuels " provoquent chez lui un peu de dégoût et beaucoup d’ennui. Il est temps de changer d’air.
Séjour au Tibet. Le narrateur regagne sa ville natale. Nous sommes en 1989, au lendemain du Quatre Juin, l’atmosphère est sinistre, ce qui le pousse à rejoindre son ami Xi Yong en Allemagne. Après deux mois d’usine et de brötchen - la nourriture préférée de Xi Yong, tombé amoureux de la boulangère -, il décide de réaliser son rêve : un voyage en Europe. À Berlin, après une soirée passée avec un groupe de punks, il entonne L’Internationale et se fait remarquer par la police qui lui conseille d’aller plutôt voir de l’autre côté... La voix du narrateur nous est proche, mais le croire sur parole serait la pire des erreurs. Ironique, oisif, et pourvu d’un sens aigu du grotesque, il est, avant tout, un écrivain.

Revue de presse :

 

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Romans

La seule fin heureuse pour une histoire d’amour, c’est un accident

Cambourakis - 2014

João Paulo Cuenca brosse dans ce roman émaillé de références littéraires et de clins d’oeil à la culture pop japonaise le portrait de deux hommes unis par les liens du sang mais rongés par une relation complexe : le père, M. Okada, vieux poète classique, maître du tanka et amateur de fugu, surveille à l’aide d’un système élaboré les moindres faits et gestes de son fils, Shunsuke, un jeune hommes aux penchants morbides entiché d’une strip-teaseuse polonaise ; et tente de lui démontrer son étrange philosophie de la vie, selon laquelle "la seule fin heureuse pour une histoire d’amour, c’est un accident".
Ed. Cambourakis

Traduit du portugais (Brésil) par Dominique Nédellec

 

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Romans

Les tribulations du dernier Sijilmassi

Julliard - 2014

Adam Sijilmassi revenait d’Asie ou il avait négocié brillamment la vente de produits chimiques marocains. Alors qu’il survolait la mer d’Andaman, il se posa soudain une question dérangeante : « Que fais-je ici ? » Pourquoi était-il transporté dans les airs, à des vitesses hallucinantes, alors que son père et son grand-père, qui avaient passé leur vie dans les plaines des Doukkala, n’avaient jamais dépassé la vitesse d’un cheval au galop ? Ce fut une illumination. Il décida de renoncer à cette vie qui ne lui ressemblait pas, se résolut à ne plus jamais mettre les pieds dans un avion et à changer totalement de mode de vie. Funeste décision !
Arrivé à l’aéroport de Casablanca, il entreprit de rejoindre la ville à pied, ce qui lui valut de rentrer chez lui encadré par deux gendarmes. Dès que sa femme comprit ce qu’il voulait faire, elle retourna vivre chez sa mère, en emportant le chat. À peine avait-il donné sa démission que son employeur le mettait à la porte de son appartement de fonction. Qu’importe, il ne céderait pas. Il se débarrasserait de cette défroque d’ingénieur, nourri au lait du lycée français de Casablanca. Il viderait sa tête de tout ce fatras de fragments de littérature française qui lui compliquait la vie. Il redeviendrait le Marocain authentique qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être. Il partit (à pied...) vers son village natal. Fatale décision ! Certes, il redécouvrit la bibliothèque de son grand-père et dévora la littérature et la philosophie qu’avaient produites quelques génies au temps béni de l’Andalousie arabe. Mais, dans son village, personne ne comprenait pourquoi un ingénieur de Casablanca venait s’enfermer dans la maison délabrée de sa famille. Était-il un fou ? Ou un perturbateur ? Un prophète ? Fallait-il l’abattre ou le vénérer ?
Dans son style inimitable, Fouad Laroui nous entraîne à la suite de son héros dans une aventure échevelée et picaresque ou se dessine en arrière-plan une des grandes interrogations de notre temps : qui saura détruire le mur que des forces obscures sont en train d’ériger entre l’Orient et l’Occident ?