Dans le cratère furieux des villes prodigieuses

18 juin 2014.
 

Avec Mohamed Al-Fakharany, Paulo Lins, Murong Xuecun et Cédric Fabre.
Animé par Willy Persello.

 

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Romans

Un bref moment d’héroïsme

Plon - 2017

Bienvenue à Marseille, où un étrange phénomène se produit. Dès qu’un élu prononce un discours, une horde d’activistes l’en empêche en se lançant dans une véritable « foire à la baston ». Derrière ces happenings d’une rare violence, il y a plusieurs hommes et femmes aux parcours et aux motivations bien différents. Paolo, l’inventeur du concept et le meneur du groupe ; Lang, ancien photographe de guerre au passé peu clair. Olivia, l’ex de Lang ; Awa, qu’il a connu dans sa première vie. Et un gamin, Arsène, qui va finir par jouer un rôle crucial dans cette affaire. Un Fight Club à la française, véritable coup de poing littéraire.

 

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Romans

La traversée du K.-O.

Seuil - 2014

Pour ce roman coup-de-poing paru au Caire en 2007, Mohamed al-Fakharany a été salué tant par ses aînés (Gamal Ghitany, Mohammed Berrada…) que par ses pairs de la jeune génération – Ahmed al-Aïdy, par exemple, le désignait comme le meilleur roman égyptien de la dernière décennie. Mais il a aussi choqué, notamment en raison du langage très cru avec lequel il rend compte du phénomène de l’extrême pauvreté. Ce récit d’une grande inventivité formelle plonge le lecteur dans les rêves et les désillusions des habitants d’un bidonville situé en périphérie du Caire, dans les rituels de la violence, dans les petites stratégies de survie et dans la rage des corps. Le réalisme brutal, traversé par nombre de fulgurations fantastiques et de questionnements d’ordre métaphysique, avec lequel Mohamed al-Fakharany décrit ce monde, donne toute sa force au texte.

Un roman à la fois prémonitoire des événements récents en Égypte et plus que jamais d’actualité.


Revue de presse :

 

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Romans

La Cité de Dieu

Gallimard - 2003

Paulo Lins a passé son enfance dans une favela de Rio de Janeiro. Pour écrire La Cité de Dieu, il a mené pendant plusieurs années des recherches sur le crime organisé dans les bidonvilles brésiliens.

« Les nouveaux occupants apportèrent les ordures, les boîtes de conserve, les chiens bâtards, les Échous et les Pombagiras sur des colliers sacrés, les jours de rixes, les vieux comptes à régler, les lambeaux de rage de coups de feu, les nuits pour veiller les cadavres, les marques des crues, les troquets, les marchés du jeudi et du dimanche, les vers rouges dans le ventre des enfants, les revolvers, les représentations d’Orichas entortillées autour du cou, les poulets pour les offrandes, les sambas chantées et syncopées, les jeux clandestins, la faim, la trahison, les morts, les christs sur des chaînettes fatiguées, les forrós chauds pour danser, les lampes à huile pour éclairer le saint, les petits fourneaux à charbon, la pauvreté pour vouloir s’enrichir, les yeux pour ne jamais voir, ne jamais dire, jamais, les yeux et le cran pour faire face à la vie, déjouer la mort, rafraîchir la rage, ensanglanter des destins, faire la guerre et être tatoué. »

Traduit du portugais (Brésil) par Henri Raillard

 

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Romans

Danse dans la poussière rouge

Gallimard - 2013

Danse dans la poussière rouge relate la descente aux enfers d’un avocat prêt à tout pour faire fortune. Parue en 2008, cette fable sur la corruption des milieux judiciaires dépeint la vie de Wei Da, fils de paysan devenu juriste en soudoyant collègues et supérieurs. La poussière rouge, c’est notre monde ici-bas, un monde peu reluisant dans lequel le jeune héros, né pendant la Révolution culturelle, navigue avec habileté et sans état d’âme, mais avec une grande lucidité. Pour lui, les sentiments n’existent pas ; l’égoïsme et l’intérêt gouvernent le monde, et le mensonge est partout. Il s’honore d’être une parfaite crapule qui ne recule devant aucune magouille ni aucun coup fourré pour s’enrichir ou satisfaire ses vengeances. Trafic d’influence, détournement de fonds, blanchiment d’argent, prostitution font son quotidien. Il ira même jusqu’à tenter de faire tuer une petite amie devenue gênante ou de faire arrêter pour proxénétisme l’ancien amant de sa femme. Il porte sur toute chose un regard cynique : amitié, amour, tout n’est que commerce. Son épouse, sa maîtresse, sa secrétaire, pas une qui n’en veuille à son argent. Dans cette désespérance absolue, ni salut ni rédemption. Seule une lueur d’humanité semble éclairer la fin du roman. Incarcéré, condamné à mort, Wei Da découvre l’amour au moment d’être exécuté.


Revue de presse :