Nouveaux médias, nouvelles écritures

23 juin 2014.
 

En duplex avec le Banff Centre d’Alberta, consacré aux nouvelles écritures (Canada).

À nouveaux médias, nouvelles formes d’écriture – un espace que nous commençons à peine à explorer. Et une révolution peut être comparable à celle de l’imprimerie. En direct, dimanche, un duplex avec le Banff Centre au Canada, consacré aux nouvelles écritures. Là-bas, seront donnés les premiers résultats du programme franco-canadien « Lab Emergence », lancé par les services culturels de l’ambassade de France et l’Institut français : créateurs multimédias, écrivains réunis pendant une semaine viendront y présenter le résultat de leurs travaux – et dialogueront avec des écrivains rassemblés à Saint-Malo, passionnés par cette nouvelle ouverture.

Avec, côté français : Serge Bramly, François Beaune, Julien Delmaire, Mathias Énard.
Avec coté canadien : Charles Trahan, Jean Songe, Margaux Missika, David Dufresne
modéré par Christophe Musitelli et Guillaume Duchemin.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Biographie

Léonard de Vinci

- 2019

Une nouvelle édition de l’ouvrage de Serge Bramly, entièrement mise à jour et enrichie d’illustrations in-texte

Le 2 mai 2019, le monde commémore le cinq-centième anniversaire de la mort de Léonard de Vinci.

Serge Bramly a entièrement remis à jour et enrichi sa biographie de l’artiste, parue en 1988. Cette nouvelle édition tient compte de nouvelles découvertes et sera enrichie de nombreuses illustrations, afin de donner une image encore plus cohérente de la vie et de l’œuvre de cet « homme absolu ».

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Déserter

Actes Sud - 2023

Quelque part dans un paysage méditerranéen orageux familier et insaisissable, en marge d’un champ de bataille indéterminé, un soldat inconnu tente de fuir sa propre violence. Le 11 septembre 2001, sur la Havel, aux alentours de Berlin, à bord d’un petit paquebot de croisière, un colloque scientifique fait revivre la figure de Paul Heudeber, mathématicien est-allemand de génie, disparu tragiquement, resté fidèle à son côté du Mur de Berlin, malgré l’effondrement des idéologies.
La guerre, la désertion, l’amour et l’engagement... le nouveau roman de Mathias Énard – vif, bref, suspendu – observe ce que la guerre fait au plus intime de nos vies.

« J’avais entrepris l’écriture de la biographie fictive du mathématicien est-allemand Paul Heudeber depuis quelque temps lorsque la guerre en Ukraine a envahi mes carnets. Le 24 février 2022, le conflit a frappé de plein fouet mes projets. Le roman que j’envisageais ne pouvait plus être le même. La résurrection du discours – nazis, dénazifier – faisait remonter les années 1940 jusqu’à nous. La Russie assumait son impérialisme. Elle brandissait sa violence comme une fierté. Les couleurs des années 1990 (hiver, sang, feu) teintaient de nouveau l’Europe. Les chars soviétiques T72, ces boîtes plates et vertes que nous avions vues dans les champs de maïs abandonnés de Pannonie tirer sur Vukovar, roulaient vers Odessa, et leurs équipages, ces soldats russes de moins de vingt ans, brûlaient vifs trois par trois, prisonniers de leur blindage, lorsqu’un missile Javelin ouvrait leur tank comme on arrache la tête d’un oisillon avec les dents. À travers les arbres, on voyait de nouveau les animaux – les cochons, les chiens – errer jusque sur nos écrans, souvent horriblement mutilés, avant d’être achevés d’un coup de baïonnette. Odessa, l’Alexandrie de la mer Noire, allait subir le sort de Sarajevo.

J’ai compris plus ou moins à ce moment-là, alors que mes angoisses et mes cauchemars devenaient de plus en plus pressants, qu’il fallait que je m’enfonce de nouveau dans mon traumatisme de guerre, mes obsessions ; j’ai imaginé un personnage au creux d’une montagne, au bord de la Méditerranée. Il a un fusil à la main, il vient de quitter la guerre, mais il ne suffit pas de la quitter, il faut s’en défaire. Il va errer dans les territoires de son enfance avant de partir vers le nord pour passer la frontière et quitter le pays.

L’histoire de Paul Heudeber, sa fidélité à l’amour et au socialisme, malgré la déportation et la guerre froide, se prolongeait dans celle du déserteur, elle s’y reflétait, et le soldat perdu envoyait ses vibrations désespérées vers Paul Heudeber et sa fille Irina. Tout se projetait, se reflétait dans les lacs autour de Berlin et dans la recherche de l’espérance. »

Mathias Énard


 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Delta Blues

Grasset - 2021

Printemps 1932, dans le delta du Mississippi. Une chaleur suffocante écrase la campagne et menace les récoltes. Un assassin sans visage frappe la nuit, et une injustice sans nom règne le jour. Des croix brûlent sous la lune, les cavaliers fantômes du Ku Klux Klan font régner la terreur et le Mississippi prend les couleurs de l’enfer. Au milieu du désastre, deux amants : Betty et Steve. Ils sont jeunes, Noirs et pauvres, mais persuadés que leur amour les sauvera...
Vaste fresque historique et musicale, aux accents faulknériens, Delta Blues déploie une galerie de personnages : Noirs, Blancs, Indiens et métis, planteurs et bluesmen errants, prêcheurs, sorcières, politiciens véreux, bagnards, trafiquants d’alcool et Legba, le dieu vaudou, « Maître des carrefours » qui, tel un détective d’outre-monde, veille sur le destin de chacun.

Au fil des pages, un monde renaît : le Delta, la terre où naquit le blues, où des femmes et des hommes opprimés trouvèrent les voix qui firent écho à leur humanité.

Inspiré par le réalisme magique, écrit dans une langue vibrante et poétique, Delta Blues est un chant universel, bouleversant.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Nouvelles

La lune dans le puits : Des histoires vraies de méditerranée

Verticales - 2013

« Ceux qui parlent dans ce livre sont moi. J’ai digéré toutes leurs histoires, je les écoute, les réécoute, je me parcoure et je retrouve dans l’écho du miroir mes histoires miennes. »

Entre décembre 2011 et avril 2013, François Beaune est parti collecter des histoires vraies autour du bassin méditerranéen. Il a choisi d’en retranscrire environ deux cents, dont les siennes, et d’en ordonner la matière au fil des âges de l’existence – depuis l’enfance jusqu’à la mort –, telle l’autobiographie imaginaire d’un seul et même individu-collectif. La lune dans le puits dessine ainsi l’odyssée insolite, populaire et iconoclaste de celles et ceux qui portent les légendes contemporaines du berceau de l’humanité. 


Revue de presse