Avec Qiu Xialong et Shu Cai.
Animé par Yvon Le Men.
Avec Qiu Xialong et Shu Cai.
Animé par Yvon Le Men.
La nouvelle est tombée sans crier gare : sous couvert d’une promotion ronflante, l’inspecteur principal Chen est démis de ses fonctions ! À peine le temps de digérer la nouvelle qu’il échappe de peu à une machination visant à le surprendre en compagnie de prostituées.
Quelqu’un cherche décidément à neutraliser le plus incorruptible des flics de Shanghai. Comprenant que sa vie est en danger, Chen prétexte la rénovation du tombeau de son père à Suzhou pour s’éloigner et tenter d’agir à distance.
Avec l’aide de Yu, Peikin, Vieux Chasseur et d’une jeune maîtresse rencontrée à Suzhou, il cherche à savoir qui lui en veut. Les suspects ont tous pour point commun d’être préoccupés par la mort brutale d’un Américain survenue quelque temps plus tôt. Alors que les témoins disparaissent les uns après les autres, Lai, le pre- mier secrétaire du Parti à Shanghai, poursuit son ascension en réhabilitant les chants rouges de l’époque maoïste.
Dans cette enquête aux ramifications complexes, Qiu Xiaolong campe son personnage fétiche en héros inquiet et nostalgique et choisit une trame qui fait écho au récent scandale qui secoua la Chine : la chute du puissant Bo Xilai, condamné pour corruption, et de son épouse accusée d’avoir empoisonné un homme d’affaires britannique.
Revue de presse :
Ils se nomment Anne-Laure, Asma, Cathy, Chris, Emmanuelle, Jérôme… Leurs noms ne nous disent rien, mais sans eux ce livre n’aurait pas vu le jour. Les Épiphaniques, ce sont eux, des hommes et des femmes qu’Yvon Le Men a rencontrés dans les marges de notre société, faisant poème de leurs vies et de leurs histoires. Ils se disaient invisibles et les voici mis en lumière dans des poèmes. « Nous ne sommes pas que des cicatrices », dit l’une. Si j’étais une image, je serais « la montagne de Cézanne qui me rapproche du ciel », répond l’autre. Et de mot en mot une chaîne de fraternité traverse le recueil. D’un pont, d’un foyer, de la rue, d’une caravane, du froid, du bruit. Ils connaissent ce que nous évitons de voir. Ils se nomment Louna, Marc, Mickaël, Myriam, Thomas, Tiago et ont des choses à nous dire. Sur eux, autant que sur nous.
Dans son recueil Le ciel se penche sur nous, Shu Cai mêle les sources d’inspiration traditionnelle de la poésie chinoise aux accents et aux rythmes les plus contemporains. Une poésie vivante et sonore.
Extrait : En lisant le Beijing Times du 31 mars
À la une
l’armée américaine a déclaré la guerre à l’Iraq
un missile monte jusqu’au ciel en sifflant
je tourne la page
un raid aérien a préfacé l’offensive américaine
la carte de l’Iraq ressemble à un voyou à la tête rasé
je tourne
un hélicoptère américain s’est écrasé au sud du pays
aucune chance de revoir les seize soldats vivants
je tourne
Saddam appelle le peuple à lutter contre les Yankees
Je ne suis pas mort
Tirez vos épées
clame t-il à la cantonade
[…]
Dans cette collection, tous les recueils ont la particularité d’être suivis d’un entretien en fin d’ouvrage entre l’auteur(e) et Thierry Renard, responsable littéraire des Éditions La passe du vent.