GUÉROUT Max

30 mars 2015.
 

D’abord militaire, Max Guérout devient officier de marine, mais dès le début des années 1980, il entame une carrière scientifique qui l’amène à diriger de nombreux chantiers de fouille maritimes. Il participe ainsi à la découverte et à la fouille d’épaves dans diverses régions du monde.
C’est dans le cadre de ces missions archéologiques qu’en 2006, 2008 et 2010, Max Guérout se rend sur l’île de Tromelin et reconstruit l’histoire des esclaves naufragés. Il a d’ailleurs contribué à la fondation du Groupe de Recherche en Archéologie Navale (GRAN), dont la vocation est l’archéologie sous-marine, l’histoire maritime et le patrimoine culturel maritime.
Parmi ces nombreux articles et ouvrages, Max Guérout a publié, avec Thomas Romon Tromelin, l’île aux esclaves oubliés (CNRS Editions, 2010).

 

DERNIER OUVRAGE

 
Bande Dessinée

Les esclaves oubliés de Tromelin

Soleil / MC Productions - 2015

« Les Esclaves oubliés de Tromelin » est une incroyable aventure humaine autant qu’un témoignage bouleversant sur l’esclavage. Fruit d’une collaboration inédite entre un archéologue et un auteur de bande dessinée, le récit fait revivre la destinée de ces hommes et femmes, réduits en esclavage et abandonnés pendant quinze ans sur un minuscule îlot de l’océan Indien : Tromelin.
Tout commence par une histoire :
Un îlot perdu au milieu de l’océan Indien dont le voisin le plus proche est Madagascar, à 500 km de là… À la fin du XVIIIème siècle, un navire négrier, l’Utile, s’y échoue.
Lors du naufrage, l’équipage et une partie des esclaves arrivent à rejoindre l’île mais les autres Malgaches, enfermés dans les cales, périssent noyés. En quelques mois les survivants construisent alors une embarcation de fortune. L’équipage embarque et rejoint Madagascar, abandonnant derrière lui une soixantaine d’esclaves.
Les rescapés vont survivre sur ce bout de caillou traversé par les vents.
Ce n’est que le 29 novembre 1776, quinze ans après le naufrage, que le chevalier de Tromelin, commandant la corvette La Dauphine récupérera les 8 esclaves survivants : 7 femmes et un enfant de huit mois.
Une fois connu en métropole, ce « fait divers » servira à appuyer la cause des abolitionnistes, à l’orée de la Révolution française.
Depuis l’année internationale de commémoration de la lutte contre l’esclavage, sous le patronage de l’Unesco, Max Guérout, ancien officier de marine, créateur du groupe de recherche en archéologie navale (Gran), a monté en coopération avec l’Institut national de recherche archéologique préventive (INRAP) plusieurs expéditions pour retrouver les traces du séjour des naufragés et mieux comprendre leurs conditions de vie pendant ces 15 années isolées. Leurs découvertes démontrent une fois de plus la capacité humaine à s’adapter et survivre, en dépit de tout.

En collaboration avec l’illustrateur Sylvain Savoia.