Après-midi

Habiter le vaste monde

24 mai 2015.

APRÈS-MIDI LUNDI DÈS 14H, AU VAUBAN 1 Une rencontre avec l’Américaine Taiye Selasi, la Néerlandaise Lieve Joris, l’Anglo-Soudanais Jamal Mahjoub (alias Par- ker Bilal), le Sud-Africain Breyten Breytenbach, lun. à 16h au Vauban 1, encadré par deux films parmi nos préférés, Les Chebabs de Yarmouk d’Axel Salvatori-Sinz et Nostalgie de la lumière de Patricio Guzmán, du tragique du monde aux rêves de Grand Dehors...

 

Une rencontre avec l’Américaine Taiye Selasi, la Néerlandaise Lieve Joris, l’Anglo-Soudanais Jamal Mahjoub (alias Parker Bilal), le Sud-Africain Breyten Breytenbach, lundi à 16h au Vauban 1, encadré par deux films parmi nos préférés, Les Chebabs de Yarmouk d’Axel Salvatori-Sinz et Nostalgie de la lumière de Patricio Guzmán, du tragique du monde aux rêves de Grand Dehors...

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Fonny

Actes Sud - 2019

Alors qu’elle travaille à un nouveau livre, l’auteur apprend que son frère Fonny, le “mouton noir” de la famille, est dans le coma à la suite d’un accident de voiture. S’ensuivent de multiples appels téléphoniques à ses parents, ses nombreux frères et sœurs, et plusieurs voyages pour se rendre au chevet du blessé. En racontant ce moment particulier de leur vie, qui les réunit tous, Lieve Joris laisse affleurer les souvenirs de son enfance et ceux, plus anciens, qu’elle a reçus en héritage. Habituellement cantonnée dans son rôle de témoin, elle livre ici un texte bien plus intime, esquissant un autoportrait à travers le récit de ce drame et l’exploration de son histoire familiale.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

La femme dans le soleil

Bruno Doucey - 2015

Extrait

« Très-aimée, je t’envoie une tourterelle vermeille
car personne ne tire sur un messager rouge
Je lance haut dans l’air ma tourterelle vermeille je sais que tous les chasseurs la prendront pour le soleil »


Le mot de l’éditeur

À vingt ans, je militais pour la libération de Breyten Breytenbach ; me voici aujourd’hui l’éditeur de ses poèmes, heureuse surprise de la vie. La vie, c’est d’ailleurs elle que chante La femme dans le soleil, itinéraire poétique d’un homme que l’histoire a changé en oiseau migrateur. Tout y est : sa survie sous le régime d’apartheid, son goût des terres fauves, la vitalité charnelle de l’amour, l’état d’insurrection dans lequel le laisse l’injustice. Sans oublier ces lieux qu’il arpente avec une énergie créatrice : l’île de Gorée, où fait souvent escale sa voile blanche, Paris sa ville de cœur, l’Eastern Cap que le couchant transforme en « coulée d’or ». Si les frontières lui sont étrangères, c’est que l’exilé est aussi un « oiseau constructeur » qui sait tenir le cap de l’espérance. Par la force magique de son verbe et un sens inné de la résistance, le poète tend vers l’horizon un rêve immense de liberté.

Traduit de l’afrikaans et préfacé par Georges-Marie Lory

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le ravissement des innocents

Gallimard - 2014

C’est l’histoire d’une famille, des ruptures et déchirements qui se produisent en son sein, et des efforts déployés par chacun pour œuvrer à la réconciliation.
En l’espace d’une soirée, la vie sereine de la famille Sai s’écroule : Kweku, le père, un chirurgien ghanéen extrêmement respecté aux États-Unis, subit une injustice professionnelle criante. Ne pouvant assumer cette humiliation, il abandonne Folá, sa ravissante épouse nigériane, et leurs quatre enfants. Dorénavant, Olu, leur fils aîné, n’aura d’autre but que de vivre la vie que son père aurait dû avoir. Les jumeaux, la belle Taiwo et son frère Kehinde, l’artiste renommé, verront leur adolescence bouleversée par une tragédie qui les hantera longtemps après les faits. Sadie, la petite dernière, jalouse l’ensemble de sa fratrie. Mais l’irruption d’un nouveau drame les oblige tous à se remettre en question.
Les expériences et souvenirs de chaque personnage s’entremêlent dans ce roman d’une originalité irrésistible et d’une puissance éblouissante, couvrant plusieurs générations et cultures, en un aller-retour entre l’Afrique de l’Ouest et la banlieue de Boston, entre Londres et New York.

Traduit de l’anglais par Sylvie Schneiter.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Documentaire

Les Chebabs de Yarmouk

- 2014

C’est entre 1955 et 1957, sept ans après la création de l’état d’Israêl et l’exode forcé des Palestiniens, qu’un des plus grands camps de réfugiés s’est monté à la périphérie de Damas.

Au fil du temps, les familles se sont regroupées, agrandies, installées, ajoutant des étages bricolés aux baraques provisoires.

A la veille de la guerre civile syrienne en 2011, le camp de Yarmouk comptait un demi million d’habitants, la troisième génération de ces Palestiniens de Syrie ayant atteint l’âge de 20 ans, celui de faire son service militaire dans leur « armée nationale » encadrée par les troupes d’Assad.

Pour ces jeunes gens, qui n’ont jamais mis un pied dans la patrie où leurs grands parents ont tout laissé, l’espoir d’un retour est ténu.

Alors ils rêvent surtout de pouvoir choisir leur vie, d’échapper à cet enfermement sans fin.


Résumé

Les Chebabs sont un petit groupe de garçons et de filles qui se connaissent depuis l’adolescence. Aujourd’hui, au seuil de l’âge adulte, ils ont une véritable soif de vivre et d’absolu, mais sont confrontés à des réalités complexes.
Entre le besoin de liberté et l’appartenance au groupe, le désir de révolte et la perspective d’une vie bien rangée, les choix sont difficiles ; mais tout l’est plus encore quand on est réfugié palestinien dans le camp de Yarmouk, en Syrie.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Documentaire

Le Bouton de nacre

Pyramide Films Distribution - 2015

C’est ici une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous, à paritr de deux mystérieux boutons découverts au fond de l’Océan Pacifique, au large des côtes chiliennes...

De quoi parle Le Bouton de nacre ? De l’eau ? De l’espace ? Du Chili ? De la part de responsabilité des Etats-Unis dans le coup d’état de Pinochet ? Du sort des nations indigènes de Patagonie ? Réponse : de tout cela à la fois. Tout le talent de Guzmán est d’arriver à intégrer toutes ces idées dans un ensemble incroyablement cohérent et fluide. Une cohésion où le fil directeur est l’eau. L’eau qui constitue la plus grande frontière de ce pays, l’eau qui est le lieu de naissance de la vie mais qui est aussi un cimetière où reposent les corps torturés des sympathisants d’Allende. L’eau qui est l’origine et l’horizon du Chili. Le film passe des souvenirs personnels de son auteur à la composition scientifique des galaxies, et par des témoignages simples et poignants des derniers descendants des tribus indiennes, qui eux-mêmes vivaient presque sur l’eau. Le Bouton de nacre passe du personnel à l’universel, du document à la poésie, et vice versa. À l’image de cette légende indigène selon laquelle les morts se transforment en étoile, le film adopte une forme unique et inédite, parfois touchée par la grâce.