La saga des pôles
8 mai 2015.
Charlie Buffet suit Frederik Paulsen, qui s’est mis en tête d’être le premier homme à atteindre les huit pôles de la planète – vous avez bien dit 8 pôles ? Le pôle, bien sûr, plus le pôle magnétique, ce point mouvant que désignent les boussoles, le pôle géomagnétique, plus stable, et le pôle d’inaccessibilité. Quatre, à multiplier par deux : 13 années d’une folle aventure (Voyage au bout du froid : les 8 pôles de Frédérik Paulsen) ? Anne Richard propose un film saisissant, Scott-Amundsen, duel au pôle Sud : deux hommes mais surtout deux conceptions du monde qui s’affrontent : l’un veut vaincre par la technique, l’autre en s’imprégnant de la culture Inuit. Rencontre, après la projection entre Isabelle Autissier, Jean-Louis Étienne et Charlie Buffet. Et pour finir le film, La Planète blanche , de Thierry Ragobert et Thierry Piantanida. Et puis aussi : L’obsession de l’ours de Julien Cabon et Vincent Perazio. Pour atteindre le Pôle Nord à ski, Alan et Julien partent s’entraîner au Groenland. Mais les tempêtes se déchaînent, les ours polaires rôdent, qu’ils devront abattre... Une rencontre « Voyage au bout du froid » avec Isabelle Autissier, Charlie Buffet, Benoît Heimermann. Samedi 16h30 à l’ENSM2
DERNIER OUVRAGE
Témoignage
Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)
Seuil - 2024
À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, de grandes plumes de la littérature française chaussent les crampons pour raconter leurs souvenirs sportifs. De Pierre Assouline à Maylis de Kerangal, de Jean-Paul Dubois à Maria Larrea, JO ou les souvenirs d’enfance sous l’égide de Pérec.
LE LIVRE
À la manière de Georges Perec, les vingt-huit auteurs réunis dans ce collectif sportif pourraient débuter ainsi chacun de leurs textes : « Je me souviens du visage d’Hassiba Boulmerka lors de sa victoire à Barcelone en 1992 ; je me souviens de la reine du bronze Merlene Ottey, et comment parfois les vaincus sont victorieux ; je me souviens des reportages d’Antoine Blondin pendant les Jeux Olympiques ; je me souviens de l’exploit d’Alain Mimoun ; je me souviens de Christine Caron dit Kiki Caron, l’icône des bassins aux Jeux de Tokyo en 1964 ; je me souviens de Guy Drut et des haies enjambées ; je me souviens de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire entre lévitation et vitesse ; je me souviens de la naissance au monde du géant Mohamed Ali et sa médaille d’or à Rome en 1960 ; je me souviens des Jeux de 1996 d’Atlanta, dans la ville de Coca-Cola ; je me souviens de la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; je me souviens du drame de Munich ; je me souviens de la note 10 de Nadia Comaneci ; je me souviens de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur ; je me souviens de Michael Jordan et la Dream Team de Basket-ball de 1992 ; je me souviens de Mark Spitz et de la nage papillon ; je me souviens, je me souviens, ou le sport refuge des souvenirs d’enfance... »
Un ouvrage coordonné par Benoît Heimermann (auteur et ancien grand reporter à l’Équipe) avec Kaouther Adimi, Nathacha Appanah, Pierre Assouline, Évelyne Bloch-Dano, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Philippe Claudel, Bernard Comment, Philippe Delerm, François-Henri Désérable, Pierre Ducrozet, Jean-Paul Dubois, Éric Fottorino, Paul Fournel, Thierry Frémaux, Tristan Garcia, Jérôme Garçin, Jean Hatzfeld, Alexis Jenni, Maylis de Kerangal, Luc Lang, Marria Larrea, Lisette Lombé, François-Guillaume Lorrain, Blandine
Rinkel, Colombe Schneck, Larry Tremblay.
- « Vingt-sept écrivains ont accepté de relever le gant, de Jean-Paul Dubois à Colombe Schneck. Pour tous, une même épreuve : quelques pages évoquant les JO et commençant par « Je me souviens… », en double clin d’œil à Georges Perec et à Marie-José Pérec. Les textes, très réussis dans l’ensemble, montrent la puissance du mythe olympique. Deux lettres, « JO », et voici resurgir les après-midi d’enfance, l’été, la famille devant la télévision, les exploits d’Alain Mimoun et d’Emil Zatopek, la flèche Carl Lewis, le saut révolutionnaire de Dick Fosbury, le short si sexy de Hassiba Boulmerka, et surtout, surtout, la grâce infinie de Nadia Comaneci. » Le Monde
- « « Je me souviens que les JO provoquaient une extension subite du monde connu », écrit Maylis de Kerangal, âgée de 9 ans lors de l’Olympiade de Montréal en 1976. Chez beaucoup d’écrivains sollicités par l’ancien de « L’Equipe magazine » Benoît Heimermann, les impressions d’enfance se mêlent à une première - et relative - prise de conscience géopolitique lorsqu’ils évoquent des épisodes de l’histoire olympique. Une lecture idéale pour se mettre dans l’ambiance à six mois du jour J. » Les Échos
DERNIER OUVRAGE
Récit
Explorateur d’océans
Éditions Paulsen - 2021
Quand il voit la mer pour la première fois, Jean-Louis Étienne a 10 ans. Enfant, c’est la montagne qui hantait ses rêves de bravoure. Pourtant, quand il s’engage pour son service national c’est la Marine que le jeune médecin choisit. Puis, les rencontres et les embarquements s’enchaînent. Avec le père Jaouen qui emmène en mer de jeunes toxicomanes en rupture avec la société et leur dispense sa leçon d’humanité « Démerdez-vous pour être heureux ». Avec Alain Colas, puis à l’école du grand Éric Tabarly pour la course autour du monde, avant de mener ses propres expéditions et de construire Antarctica qu’il conduit en Antarctique, dans le Pacifique et l’océan Arctique.
Aujourd’hui encore l’explorateur regarde vers la mer. Bientôt il mettra à l’eau Polar Pod, une plateforme océanique habitée, grâce à laquelle il dérivera dans le Courant Circumpolaire Antarctique pour explorer l’océan Austral encore méconnu. Jean-Louis Étienne est bien le plus marin des terriens. La mer est son champ d’exploration, d’investigation et de liberté. Une fois encore, en homme de terrain, Jean-Louis Étienne se fait passeur. Il nous aide à comprendre et nous rappelle à quel point il est nécessaire de préserver ces océans qui nourrissent les hommes et régulent le climat de la Terre.
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Romans
Le naufrage de Venise
Stock - 2022
Venise la belle, Venise la superlative, ses accumulations de palais, de places, de canaux, d’églises et de raffinements divers, n’a pas résisté. Une vague, une seule, gigantesque et mortifère, a suffi à l’engloutir tout entière et à réduire sa magnificence à néant. Le système MOSE (Moïse), savante et impérieuse combinaison de soixante-dix-huit écluses installées à grands frais et supposées – comme le prophète – apprivoiser les eaux capricieuses de la lagune, a bel et bien failli. La ville est détruite, les victimes innombrables. Noyée la Sérénissime ! Submergée la Cité des masques !
Avant ce cataclysme tant redouté, la famille Malegatti se déchire depuis longtemps face à la menace. Guido, le père, entrepreneur sorti du rang et conseiller aux affaires économiques de la ville, ne jure que par le tourisme de masse et le MOSE tutélaire. Maria Alba, son épouse, descendante des Dandolo de Cantello, a contre elle, comme la Venise qu’elle vénère, de se satisfaire de ses habitudes de belle endormie. Léa, leur fille, a 17 ans seulement mais des dispositions de boutefeu et des inclinaisons de Lolita pas forcément innocentes mais résolument militantes.
Au gré d’un roman haletant, Isabelle Autissier a choisi ces trois guides si particuliers pour rapporter les charmes et les outrances d’une Babel en sursis. Et fait siennes leurs convictions et leurs contradictions pour anticiper un désastre environnemental on ne peut plus réaliste. Conteuse hors pair doublée d’une conscience écologique éclairée, l’ex-navigatrice conduit cette fable à sa guise jusqu’à la transformer en un cauchemar entêtant.
- « Maîtrise de la navigation entre passé et présent, souffle romanesque au-delà de l’érudition discrète, cap sur l’urgence environnementale... Isabelle Autissier propose, avec Le Naufrage de Venise , une autre forme de traversée : celle du coeur battant d’une cité en sursis ». Le Monde
- « Dès les premières pages de son nouveau roman le ton est donné. Plus d’Arsenal, plus de pont des Soupirs, plus de Palais des doges, plus de palais tout court et les tableaux Renaissance ont été ensevelis sous les décombres des églises. Elle y met en scène une famille vénitienne qui s’écharpe sur les enjeux climatiques, entre un père adepte du développement économique et touristique à outrance et une fille engagée dans la défense de la lagune. » Le Figaro
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Essais
Voyages au bout du froid : Les 8 pôles de Frederik Paulsen
Editions Paulsen - 2014
Sa première grande aventure, Frederik Paulsen l’a vécue à la tête du groupe pharmaceutique dont son père lui céda les commandes à trente ans. Plus tard, Ferring étant devenue une multinationale, le capitaine d’industrie s’est souvenu des récits de Vikings de son enfance suédoise et de ses envies de terres inconnues. Il est parti à la découverte des mondes glacés.
Au premier printemps du millénaire, il a foulé le pôle Nord et découvert que la terre cachait d’autres pôles : le pôle magnétique, ce point mouvant que désignent les boussoles, le pôle géomagnétique, plus stable, et le pôle d’inaccessibilité. Comme la terre a deux hémisphères, ces quatre « pôles Nord » ont leur jumeau au sud, en Antarctique. Frederik Paulsen s’est lancé un défi : devenir le premier homme à atteindre les huit pôles de la planète.
Charlie Buffet et Thierry Meyer racontent les treize années d’aventures dans des lieux froids et hostiles, qui gardent l’empreinte des exploits passés et où les scientifiques décryptent l’avenir de la planète.