Car tout voyage est aussi intérieur

Avec Blaise Hofmann, Cédric Gras, Gilles Lapouge, Jean-Luc Coatalem. Rencontre animée par Willy Persello

23 juin 2015.
 

Avec Blaise Hofmann, Cédric Gras, Gilles Lapouge, Jean-Luc Coatalem. Rencontre animée par Willy Persello

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Mes pas vont ailleurs

Stock - 2017

Mai 1919. Victor Segalen est retrouvé mort, couché dans un petit bois, au cœur du Finistère. Partant du mystère qui entoure la mort de Segalen, suicide ? accident ?, Jean-Luc Coatalem suit les empreintes de l’écrivain-voyageur, breton, comme lui, Brestois, aussi. Militaire, marin et poète, auteur d’une œuvre labyrinthique que, de son vivant, personne n’aura soupçonnée.
En 1903, Segalen pélerine sur les traces de Gauguin, aux îles Marquises. En 1905, à Djibouti, sur celles de Rimbaud. En 1909, il traverse la Chine, en jonque, en train et à cheval, et il recommencera. En 1910, il se risque dans le dédale de la Cité interdite de Pékin, derrière un séduisant jeune homme, espion et amant de l’impératrice. Puis il réside seul à Hanoi, rêve au Tibet, et achète son opium. Il meurt à quarante et un ans, dans la forêt légendaire du Huelgoat, un Shakespeare à la main, la jambe entaillée, au-dessus d’un Gouffre, loin de son épouse et de cette autre femme qu’il aime.
Revisitant l’œuvre de Segalen, les lettres à ses deux amours, ses nombreux voyages, Coatalem fait apparaître les résonances, nombreuses, la complicité littéraire et l’écrivain compagnon, composant par ces prismes mêlés, le roman de sa vie, au plus près d’un Segalen vivant et vibrant.

Mes pas vont ailleurs a été couronné du Prix Femina Essai 2017, et du Prix de la langue française de la ville de Brive.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Beaux livres

Atlas des paradis perdus

Arthaud - 2017

Rares sont les réussites. Pourtant, faute de savoir édifier des paradis doués d’une éternelle espérance de vie, les civilisations ont parfois réussi à manufacturer des petits bouts d’édens, des olympes provisoires capables de luire quelques jours ou quelques siècles à l’horizon de nos mélancolies. Des jardins d’Eden à la nouvelle Cythère de Bougainville, aux paradis de l’enfance de Walt Disney : voyage au cœur des paradis terrestres…

Revue de presse

"L’humanité a tendance à se bâtir des eldorados, réels ou imaginaires. Gilles Lapouge en dresse un inventaire érudit et joyeux dans cet ouvrage joliment illustré." (Bernard Lehut, RTL)

"Voyageur de toujours, Gilles Lapouge établit la carte des paradis perdus, réels ou imaginaires." (Un livre un jour, France TV)

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Marquises

Zoé éditions - 2014

Aux antipodes de l’Europe, voici les Marquises, une terre mythique, célébrée par Melville, Brel et Gauguin.
L’espace d’un hiver, Blaise Hofmann a parcouru les six îles habitées de l’archipel des Marquises. Et une île déserte.
Tour à tour bousculé, méditatif, ironique, emballé, il rend hommage à l’hospitalité des Marquisiens, à leur renouveau culturel. Il ne ferme toutefois pas les yeux sur les pick-up Toyota et les poulets aux hormones made in USA.
Blaise Hofmann fait le lien entre le passé de l’archipel et le quotidien d’aujourd’hui, il entremêle légendes insulaires, récits de navigateurs, comptes rendus de missionnaires, romans aventureux, correspondances de colons, presse locale, statuts Facebook et Tweeter. La nature y est aussi un personnage à part entière, une présence sensuelle.
C’est un carnet de route plein d’autodérision. Un regard empathique, curieux, critique et généreux sur ces îles du « bout du monde ».


Vidéo

 

DERNIER OUVRAGE

 

Saison du Voyage

Stock - 2018

« Le voyage est d’abord rêvé. Il le reste et je l’ignorais. Je voulais voir le monde autant que m’en échapper. Je suis parti, moi aussi, aiguillonné par l’esprit d’aventure – on n’était déjà plus explorateur – et ses chantres. Quand il restait des mystères sur Terre. Les classiques de la littérature de voyage m’ont fait halluciner les yeux grands ouverts. Mais à quoi bon poursuivre désormais des fantômes, dans les confettis de forêts vierges pixellisées par Google Earth ? »
C. G.

Qu’est-ce qui fait le départ ? Partir, fuir, rêver, s’échapper. Cédric Gras, qui appartient de livre en livre à ces écrivains-voyageurs, sans cesse partis pour mieux revenir, nous relate quelques-unes de ses tribulations, du Tibet à l’Albanie en passant par toute l’Eurasie. Les hautes solitudes en guise de bout du monde, les rencontres en partage d’un fragment de vie, l’apprentissage d’une langue comme plus belle exploration, ce qui fait sa sensibilité à l’ailleurs.

Les Saisons du voyage sont celles que l’auteur talonne, l’automne, le printemps, mais aussi celles qui ne reviendront pas, qu’il traverse sans nostalgie, mais dans la conscience d’un passé qui ne l’a pas attendu. Les lieux et les hommes ont changés, le rapport au temps aussi. Pour les jeunes générations, l’initiation au monde se fait à travers une planète métamorphosée par le progrès, la politique et la démographie, rétrécie. Qu’est devenu le voyage au xxie siècle ?