D’ailleurs et d’ici

Avec Marc Cheb Sun, Gauz, Koffi Kwahulé et Sylvain Pattieu

3 juin 2015.
 


Avec Marc Cheb Sun, Gauz, Koffi Kwahulé et Sylvain Pattieu, une rencontre animée par Élise Lepine

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Nouvel an chinois

Zulma Editions - 2015

On ne sait jamais trop, d’une année l’autre, quand défile le carnaval chinois dans le quartier de Saint-Ambroise, entre la place Léon-Blum et le boulevard Richard-Lenoir. C’est en tout cas l’hiver, un jour de janvier ou février. Et c’est là que tout advient.
C’est ce jour-là, au milieu des couleurs criardes, au son des gongs et des cymbales, que revient le funeste Guillaume-Alexandre Demontfaucon, alias Nosferatu, individu irréconciliable qui prêche même la nuit du haut de son balcon sa haine des Chinois, porté par le souffle de Nabucco à plein volume.
Un jour comme tous les autres pour Ézéchiel qui, depuis la mort de son père, écoute Back to Black en boucle entre les murs de sa chambre. Ézéchiel qui occupe les longues journées qu’il ne passe plus au lycée à « prier », comme il dit, sur fond de fantasmes flamboyants et débridés. Sa mère, femme ardente désormais absente à tous comme à elle-même, fait une fois de plus semblant d’aller travailler. Sora’shilé, la grande sœur qui maintient le lien comme elle peut, continue pour Ézéchiel le récit de sa vie perchée « dans une cabane dans les arbres ». Tandis que l’imprévisible Melsa Coën, « jolie liane noire souriante », s’empare peu à peu des rêveries d’Ézechiel.
Jusqu’au jour où Ézéchiel sort enfin de chez lui…
Dans ce roman qu’on croirait écrit dans l’énergie syncopée de l’improvisation, tout commence par le rythme, dans le grand balancement du désir et de la répulsion qui porte les personnages de cette nouvelle dramaturgie urbaine.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Debout-Payé

Le Nouvel Attila - 2014

Le livre que Franz Fanon n’a pas écrit sur la société de consommation.

Debout-Payé est le roman d’Ossiri, étudiant ivoirien devenu vigile après avoir atterri sans papier en France en 1990.

C’est un chant en l’honneur d’une famille où, de père en fils, on devient vigile à Paris, en l’honneur d’une mère et plus globalement en l’honneur de la communauté africaine à Paris, avec ses travers, ses souffrances et ses différences. C’est aussi l’histoire politique d’un immigré et du regard qu’il porte sur notre pays, à travers l’évolution du métier de vigile depuis les années 1960 — la Françafrique triomphante — à l’après 11-Septembre.

Cette épopée familiale est ponctuée par des interludes : les choses vues et entendues par l’auteur lorsqu’il travaillait comme vigile au Camaïeu de Bastille et au Sephora des Champs-Élysées. Gauz est un fin satiriste, tant à l’endroit des patrons que des client(e)s, avec une fibre sociale et un regard très aigu sur les dérives du monde marchand contemporain, saisies dans ce qu’elles ont de plus anodin — mais aussi de plus universel.

Un portrait drôle, riche et sans concession des sociétés française et africaine, et un témoignage inédit de ce que voient vraiment les vigiles sous leur carapace.


Revue de presse

Ossiri, votre personnage, n’a pas les yeux dans la poche de sa veste noire et il a la langue bien pendue. Il fait des remarques intempestives et politiquement incorrectes sur tout ce qu’il voit, tire des lois de ses remarques. C’est une espèce d’ethnologue africain débarqué à Paris.
https://www.franceculture.fr/emission-la-chronique-de-brice-couturier-debout-paye-ou-pourquoi-les-vigiles-sont-noirs-2014-09-05

Debout-payé est criblé de remarques acides qui ne sont pourtant pas l’essentiel du roman. A travers des personnages dont il fait ressentir les peurs et les joies, Gauz raconte les trois âges de l’immigration ivoirienne, de 1960 à nos jours.
https://www.liberation.fr/livres/2014/09/17/gauz-veni-vidi-vigile_1102604


Présentation de Debout-payé par Brice Couturier

_https://www.franceculture.fr/emission-la-chronique-de-brice-couturier-debout-paye-ou-pourquoi-les-vigiles-sont-noirs-2014-09-05


« L’ouvrage pourrait n’être « que » la chronique réussie d’un de ces métiers dont on interroge rarement la réalité. Ce serait déjà beaucoup. Mais Debout-payé est davantage qu’une plongée dans le quotidien de plusieurs générations de vigiles. À la baguette, Gauz relie habilement les fils et les trajectoires, les entremêle, usant d’une plume acide et moqueuse. »
Emilien Bernard, Le Canard enchaîné

« Avec une finesse d’observation redoutable et un humour sarcastique, mais jamais désespéré, ce roman offre une écriture nouvelle et audacieuse, comme on en rencontre peu, à la fois abrupte et ciselée, acerbe et chaleureuse, décapante et généreuse. À l’image de son auteur qui parle comme il écrit, sans mâcher ses mots. »
Christine Legrand, La Croix

« Un roman truffé de choses vues hilarantes »
Astrid de Larminat, Le Figaro

« Encore une leçon du magicien Gauz. »
Claire Devarrieux, Libération

« Branle-bas de combat stylistique dans Debout-Payé, de Gauz, abonné aux moqueries électriques, qui épingle les uns et les autres sans distinction. »
Martine Laval, Siné Mensuel

« L’une des surprises les plus réjouissantes de cette rentrée littéraire, un roman doux et drôle, qui campe la figure du vigile en statue de la liberté. »
Jean Birnbaum, Le Monde des livres

« Un livre puissant écrit dans une langue sèche et pleine d’énergie qui donne à voir le quotidien de ce métier omniprésent et ignore les espoirs et les rêves de cette immigration pas si connue que ça. »
L’Huma

« Quel œil ! Gauz a tout vu, tout observé, tout analysé durant ses quelques expériences de vigile. Il accomplit une plongée dans le temps et dans le territoire des Ivoiriens de Paris. C’est toute la politique de l’immigration qui se dessine à travers ce recueil, dont on retiendra avant tout la verdeur et l’humour. »
Marianne Payot, L’Express

« Un livre alerte, décalé et indispensable. »
La Nouvelle Vie Ouvrière

« Dans le rétroviseur, Gauz jette un regard tendre, qui n’empêche pas la lucidité, sur la communauté africaine. En consacrant un livre à ces hommes de l’ombre que sont les vigiles, Gauz donne finalement voix et vie a ceux qui, curieusement sont invisibles. »
Anthony Dufraisse, Le Matricule des anges

« Ancien vigile chez Camaïeu et Sephora, l’Ivoirien Gauz dévoile les ficelles du métier dans un joyeux mélange de roman et de documentaire. (…) Un costume noir qui en dit long. »
Marguerite Baux, LUI

« Gauz porte un regard tendre et ironique sur notre société de consommation. Il a l’œil et le mot juste. Debout-payé est aussi instructif (et plus cinglant) qu’un précis de sociologie le tout entrecoupé du récit émouvant de son histoire familiale et de ses origines. »
Marie-France

« Gauz met à l’honneur les souffrances, travers et bonheurs de la communauté africaine de Paris, en dressant le portrait grotesque de notre société de consommation. Réjouissant. »
Pèlerin

« Une vraie pépite où se mêlent humour et interrogation sur les relations entre la France et le continent africain. »
Aurélie Pasquelin, La Nouvelle République

« Le regard lucide et moqueur du vigile n’épargne rien ni personne. Il voit tout de nos folies contemporaines. »
Lucie Delaporte, Mediapart, 20/09

« Jouant des formules et litotes, avec un zeste de dérision, l’auteur se révèle un conteur de talent. »
Claude Combet, Livres Hebdo, 20/09

« Sous couvert de drôlerie, l’auteur montre le pathétique de la fièvre acheteuse sous nos latitudes, en mêlant, à la folie des soldes, l’histoire des Ivoiriens à Paris. »
Anne Crignon, Nouvel Observateur

« Gauz sort un premier roman plein d’esprit, d’ironie, de colère, arrimé sur son propre vécu. »
Muriel Steinmetz, L’Humanité

« Avec un humour noir et bigrement loufoque, Gauz leur donne enfin la parole. Brutal, féroce et souvent maladroit, son petit livre vous fera l’effet d’une fouille au corps. »
Lire

« Observateur roublard, contestataire désenchanté, Gauz fait du shopping une mine ethnologique, un impayable sketch et un sport de combat. »
Marguerite Baux, Elle

« Gauz fustige les excès de notre société et signe un premier roman riant où la satire politique prend des faux airs de slam poétique. »
Léonard Billot, Stylist

« C’est drôle, parfois cruel, poétique, presque anthropologique. »
Annabelle Laurent, 20 minutes

« Un regard drôle et profond sur l’immigration »
Jennifer Lesieur, Metronews

« Un conte social poétique »
Anne Seften, Grazia

« L’odyssée immobile du gardien dont les yeux saisissent d’innombrables indices, cruels, caustiques et pathétiques »
Jacques Lindecker, L’Alsace

« Un premier roman à la construction survitaminée. »
Françoise Malbosc, Egolarevue

« Un œil décapant sur les mœurs étranges de notre sauvage société de consommation. »
Marie Chaudey et Frédéric Theobald, La Vie

« Vous ne regarderez plus jamais un vigile de la même façon. »
Fred Jimenez, L’Est Républicain

« L’écriture de Gauz est fuselée, taillée-serrée, slamée. On sourit, se réjouit, il y a toute la vie moderne dans ce texte là, les melting-pots passés au scanner du regard du Debout-Payé. »
Charlotte Desmousseaux, Le Bigre

« Par petites touches, Debout-payé donne à voir l’envers du Paris d’aujourd’hui et d’une société de consommation avec son règne des marques. Le résultat est aussi touchant que mordant. »
Alexandre Fillon, Le Journal du Dimanche

« Mi-roman, mi-essai de sociologie, Debout-Payé réunit saynètes amusantes, rappels historiques, notes en vrac sur les clients du Cam-aïeu de Bastille ou du Sephora des Champs-Elysées pour se moquer de la folie consumériste et de la politique de l’immigration des années 1960 à l’après-11 septembre. »
Elisabeth Lesne, Hommes & migrations, « La sélection du prix de la Porte Dorée »

« Gauz réussit à introduire le rire et le comique de dérision. Notre monde d’issues fermées qui va a vau-l’eau est vu au travers d’une lentille de mansuétude railleuse et d’affabilité caustique : une manière de flirter avec l’excellence. »
Alphonse Cugier, Liberté Hebdo

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Et que celui qui a soif, vienne. Un roman de pirates

De l’Ancien au Nouveau Monde, le destin de trois bateaux et de leurs équipages, un négrier, un vaisseau pirate et un navire marchand. Avec ces péripéties nombreuses et ses personnages fascinants (depuis l’esclave africain jusqu’à l’armateur hollandais), cet hommage aux romans d’aventures se saisit du genre pour le renouveler d’une façon très inventive. Un roman contemporain, donc, au grand souffle romanesque, porté par une réflexion politique sur ce que fut cette première mondialisation.

Écoutez Sylvain Pattieu nous parler de son roman en cliquant ici.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Et je veux le monde

JC Lattès - 2020

Samba veut le monde, et rien d’autre. Il a bientôt 18 ans et passe ses journées à rêver et à déambuler dans la ville avec son pote Éros. Un jour, la mairie leur propose un stage. Pour Samba, autiste léger, c’est l’occasion de se confronter au monde du travail.
Mais les jeunes sont sceptiques, le nouveau maire est un populiste, tendance droite dure. Louis Walter ambitionne de faire de l’arrondissement son bastion politique. Il vise l’Élysée. Face à lui, Jacques Lascrime et Sandrine Rigal, figures de la gauche culturelle, organisent la résistance. Jusqu’ici tout va bien, mais dans ce quartier où des commerces branchés côtoient une grande pauvreté, les ego et les rêves s’affrontent, chacun veut gagner le monde à sa manière, quel qu’en soit le prix.

Et je veux le monde est un opéra urbain, un roman porté par des personnages inoubliables et une tension implacable.


Revue de presse