Epopées

Avec Philipp Meyer, Aleksandar Gatalica, Jack Küpfer, José Angel Mañas.

9 juin 2015.
 

Avec Philipp Meyer, Aleksandar Gatalica, Jack Küpfer, José Angel Mañas. Débat animé par Emmanuelle Dancourt

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

La nuit des morts

Anacharsis - 2015

José Ángel Mañas déroule ici une frise flamboyante comme un bas-relief babylonien qui aurait été conçue par un dramaturge grec.
La nuit de l’an 323 avant Jésus-Christ. Alexandre le
Grand, fiévreux, agonise dans son lit face aux jardins
suspendus de Babylone. À sa demande, son devin Aristandre convoque les mânes de ceux qui l’ont accompagnédans son invraisemblable entreprise. Lentement, l’un après l’autre, les fantômes arrivent boire le sang chaud du sacrifice et se confrontent à Alexandre, auquel ils font revivre, âpres, cruels
ou joyeux, les jours intenses de son aventure.
Ainsi commence cette Nuit des Morts, point d’ancrage d’une fresque épique que José Ángel Mañas nous fait revivre en nous emmenant de la Macédoine jusqu’en Inde en passant par Suse, capitale de l’Empire perse achéménide, ou les
déserts d’Égypte et d’Hyrcanie.
Emportés par les péripéties d’une conquête effrénée qui semble ne jamais devoir finir, Macédoniens, Perses, Indiens on Égyptiens un temps amis, le lendemain ennemis implacables, au campement d’Alexandre ou dans les palais des capitales de l’Empire perse, se débattent comme qui se noit dans la mer d’un destin d’orage. Nicias, simple soldat, Alexandre et ses amis d’enfance, Darius Codoman, Grand Roi de Perse, ou sa mère Sisygambis, Autophradatès et Artabaze, les fidèles tenants d’un empire qui s’effondre, ou Cambyse, traître malgré lui, et Bessos l’ambitieux donnent de la voix dans un monde bouleversé où les dieux eux-mêmes sont de la partie.

Un roman polyphonique au rythme hardi dont les chants successifs nous conduisent au coeur des petites et grandes aventures qui ont présidé à la naissance par le fer et dans le sang d’un empire aussi immense qu’éphémère, et à l’éclosion d’une légende universelle.
La Nuit des Morts, au fond, c’est le Roman d’Alexandre de ce début de XXIe siècle.

Traduit de l’espagnol par Anouk Minkine.


Revue de presse

C’est un magnifique roman qui ne devrait pas intéréssé que les amateurs du genre historique."

https://www.joseangelmanas.com/secreto_oraculo.html

Lors de la phase de recherche, il a retrouvé ses vieux livres de la Faculté d’Histoire. Des études qui lui ont permis de se rapprocher de cette époque avec plus d’aisance. "Il existait une tension entre le roman et l’Histoire, mais je n’ai pas hésité. J’ai pris les licences poétiques dont j’avais besoin. Quand tu entreprends un tel défi, tu as deux problèmes : exagérer ou réduire le nombre de pages. Ce sont onze ans de campagne. Il faut synthétiser. Je l’ai fait en cinq cents pages. L’obstacle suivant est la monotonie. Il faut tisser les batailles de sorte à ne pas ennuyer, parce quec’est toujours la même chose : Alexandre arrive, il affronte son adversaire et gagne. Et cela se répèet encore et encore.
https://www.larazon.es/manas-deja-el-kronen-y-se-pasa-a-la-novela-historica-QJLA_RAZON_29164#Ttt1u4tLRAXB5fpS


Vidéo

 

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Romans

Le Fils

Albin Michel - 2014

Vaste fresque de l’Amérique de 1850 à nos jours, Le Fils de Philipp Meyer, finaliste du prestigieux prix Pulitzer 2014, est porté par trois personnages, trois générations d’une famille texane, les McCullough, dont les voix successives tissent la trame de ce roman exceptionnel.
Eli, enlevé par les Comanches à l’âge de onze ans, va passer parmi eux trois années qui marqueront sa vie. Revenu parmi les Blancs, il prend part à la conquête de l’Ouest avant de s’engager dans la guerre de Sécession et de bâtir un empire, devenant, sous le nom de « Colonel », un personnage de légende.
À la fois écrasé par son père et révolté par l’ambition dévastatrice de ce tyran autoritaire et cynique, son fils Peter profitera de la révolution mexicaine pour faire un choix qui bouleversera son destin et celui des siens.
Ambitieuse et sans scrupules, Jeanne-Anne, petite-fille de Peter, se retrouvera à la tête d’une des plus grosses fortunes du pays, prête à parachever l’oeuvre de son arrière-grand-père.
Il est difficile de résumer un tel livre. Porté par un souffle hors du commun, Le Fils est à la fois une réflexion sur la condition humaine et le sens de l’Histoire, et une exploration fascinante de la part d’ombre du rêve américain.
« Meyer est un impressionnant et remarquable conteur, de ceux qui vous font tourner les pages sans même que vous vous en rendiez compte. » Richard Ford

Traduit de l’anglais par Sarah Gurcel


Revue de presse

Meyer instille un poison violent dans les clichés (le mythe du « lonesome cowboy », le culte de la réussite, la victoire des bons sur les méchants), met en relief l’instinct guerrier de l’homme, qui génération après génération, s’adonne au vol, au meurtre et à l’autodestruction. Conteur magistral, l’écrivain est surtout un moraliste.
https://www.lesechos.fr/25/08/2014/LesEchos/21756-031-ECH_le---wild-west-show---de-philipp-meyer.htm#8fu1EMZJwzFso5IR.99

L’objectif de Meyer n’est pas ici de condamner cette violence, de prendre le parti des uns ou des autres ou de relire l’histoire avec notre bonne conscience de citoyens du 21e siècle, mais bien de donner à voir et à ressentir la dimension profondément romanesque d’une époque centrale dans l’histoire de son pays. Il le fait avec brio, dans un western cruel et flamboyant, qui déconstruit le mythe de la conquête de l’ouest imposé par Hollywood pour ancrer son récit dans une époque qu’il saisit avec subtilité, sans que ni rien ni personne ne soit jamais tout noir ou tout blanc.
https://toutelaculture.com/livres/fictions/le-fils-de-philipp-meyer-magnifique-portrait-dune-amerique-disparue/

https://www.franceinter.fr/emission-lhumeur-vagabonde-philipp-meyer

 

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Romans

À la guerre comme à la guerre !

Belfond - 2015

Peu avant, pendant et après la Première Guerre mondiale, Europe toute entière.
« La Grande Guerre ». C’est de la bouche d’un mort que le médecin légiste Mehmed Graho, officiant à Sarajevo au lendemain du 28 juin 1914, entend ces mots. Et quel mort : l’archiduc François-Ferdinand en personne, tué en pleine rue avec son épouse par un jeune homme. Comme une traînée de poudre, l’animosité se répand à travers l’Europe : la Grande Guerre va commencer, et tout le monde se mobilise, partout. En Hongrie, où un gratte-papier travaillant pour le Pester Loyd se sent pousser des ailes quand son rédacteur lui demande de rédiger des lettres de menace à l’adresse de la cour de Serbie ; en Allemagne, quand, à la fin d’un récital, le chanteur d’opéra Hans Dieter Huis voit son ovation interrompue par un petit officier venu délivrer un message belliqueux du Kaiser ; en France, quand un jeune écrivain souffreteux, dénommé Jean Cocteau, s’empiffre de pâté et de fromage par peur d’être réformé pour son extrême maigreur ; en Turquie, où les trois apprentis du marchand d’épices stambouliote Mehmed Yildiz partent pour le front, à son grand désarroi ; et en Serbie, quand, à la sortie du train, le commandant en chef de l’armée, Radomir Putnik, prononce ces mots prophétiques : « Il va y avoir du grabuge ». Cinq ans de grabuge, précisément, que l’on ne connait que trop bien… mais est-ce vraiment le cas ?
Cette épopée totale sans être exhaustive, convoquant le fantastique comme un puissant symbole, accomplit l’exploit de représenter l’ampleur et les conséquences de la Grande Guerre dans l’Europe toute entière. Ce roman choral accompagne l’agonie de la Belle Époque et l’avènement d’un futur incertain, où la croyance positive dans le progrès scientifique et industriel est ébranlée à jamais.

Traduit du serbe par Harita Wybrands


Revue de presse :

« À la guerre comme à la guerre ! montre que le Verbe peut être d’une puissance inouïe, mortelle et incroyablement vaste. »
Miomirka Nesić, Mons Aureus

« À la guerre comme à la guerre ! dévoile le pouvoir d’une narration qui parviendrait à représenter avec succès l’essence même de l’Histoire. »
Mileta Aćimović Ivkov, Polja

« Dans ce roman aux milles visages, Gatalica construit sa narration à partir de multiples points de vue divergents sur la Première Guerre Mondiale. La frontière entre le réel et la fiction s’efface. Borislav Pekić a déclaré que le souffle de l’Histoire et la poésie contenu dans notre passé sont deux des éléments qu’on retrouve dans toute grande œuvre littéraire. À la guerre comme à la guerre ! est un roman qui réunit définitivement ces deux qualités. »
Petar Pijanović,  !Politika

 

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Romans

Black Whidah

Olivier Morattel Editeur - 2015

« Les Esprits de Whidah envahissent le fort, prennent possession de chaque parcelle de silence, les Esprits de Whidah dansent comme des lueurs se flairant dans la nuit...
Il m’est impossible d’évoquer mon arrivée à Whidah sans éprouver une violente émotion. Cette aventure a ébranlé nes nerfs pendant des mois entiers, projetant autour de moi une ombre d’inexplicable terreur.
Whidah... c’est dans ce fort isolé, étranglé par les racines de la forêt de Kpassé, où les esclaes sont embarqués pour les Amériques, et plus précisément vers le Brésil, pour travailler dans les plantations et dans les mines. »
Avec Black Whidah, premier tome d’un cycle romanesque intitulé « Les vies d’azur », Jack Küpfer s’approprie les fastes du romantisme noir et du fantastique avec un sens aigu du récit d’aventure.