Hérétiques

Métailié

19 janvier 2016.
 

Lancé sur la piste d’un mystérieux tableau de Rembrandt, disparu dans le port de La Havane en 1939 et retrouvé comme par magie des décennies plus tard dans une vente aux enchères à Londres, Mario Conde, ex-policier reconverti dans le commerce de livres anciens, nous entraîne dans une enquête trépidante qui tutoie souvent la grande histoire. On y fréquente les juifs de la capitale cubaine, dans les années prérévolutionnaires, tiraillés entre le respect des traditions et les charmes d’un mode de vie plus tropical ; des adolescents tourmentés d’aujourd’hui, dont les piercings et scarifications semblent crier au vu et au su de tous leur rejet de l’Homme Nouveau et des carcans faussement révolutionnaires ; mais aussi les copains du Conde, chaleureux et bienveillants, toujours prêts à trinquer à la moindre occasion avec une bonne bouteille de rhum. On y fait même un détour par Amsterdam, en plein xviie siècle, à l’heure des excommunications religieuses et des audaces picturales, en compagnie d’un jeune juif qui décide d’apprendre l’art de la peinture, contre toutes les lois de sa religion. Dans ce livre puissant et profond, Leonardo Padura rend un vibrant hommage au libre arbitre et à tous les “hérétiques” qui osent s’opposer aux dictats de leur temps ou de leur communauté. Et qui mieux que Mario Conde, plus vivant que jamais sous ses airs désabusés, pouvait nous guider parmi ces amoureux de la liberté ?
Traduit de l’espagnol (Cuba) par Elena Zayas


Revue de presse :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

L’eau de toutes parts

Métailié - 2022

Un recueil d’essais captivant sur les sujets chers au grand écrivain cubain : l’amitié, l’exil, la littérature, le cinéma et l’écriture.

Les livres du grand écrivain cubain Leonardo Padura sont un dialogue entre l’Histoire et la littérature, l’île de Cuba et l’exil, la puissance de l’amitié et la dureté des rêves frustrés. Dans ce captivant recueil d’essais, l’auteur explore les coulisses de ses oeuvres les plus célèbres et emblématiques et les sujets qui lui sont les plus chers (la cubanité, la musique, le cinéma, la littérature, le base-ball…). Véritable immersion dans la salle des machines littéraire d’un auteur mondialement reconnu, ce livre personnel et évoca-teur est également un hommage au genre du roman, qu’il maîtrise et affectionne tant.
Une fascinante fenêtre ouverte sur le métier d’écrivain, sur la création artistique et l’importance de la littérature. Une masterclass humaine, brillante et profonde sur l’art du roman avec le rythme, les contradictions, l’humour et les saveurs de Cuba.

Traduit de l’espagnol (Cuba) par Elena Zayas