EYMAR Marcos

Espagne

4 février 2016.
 
© Emmanuel Pierrot

Biographie

Passionné par les questions du bilinguisme et de la construction identitaire, Marcos Eymar est un jeune universitaire madrilaine. Après avoir obtenu son doctorat en littérature générale et comparée à l’Université de Paris-III où il a aussi assuré des cours, il a enseigné la littérature et la culture hispaniques à l’Université d’Amiens et enseigne actuellement à l’Université d’Orléans. Il est l’auteur d’une dizaine d’articles sur le bilinguisme, la traduction, la médiation culturelle et la littérature hispanique contemporaine.

En 2011, il a publié La Langue plurielle. Le bilinguisme franco-espagnol dans la littérature hispano-américaine (1890-1950) : une étude ambitieuse qui approfondi notre compréhension d’une période décisive de l’évolution culturelle de l’Amérique hispanique et révèle le caractère pluriel de la langue – à la fois instrument de création, expression de l’identité, et source de représentations idéologiques et imaginaires.

L’année dernière, il s’est essayé à un nouveau genre avec Hendaye. Sous ses allures de roman policier, ce livre écrit dans une langue très singulière dit la difficulté de se structurer sans le secours de la langue identitaire, et de n’avoir que la frontière pour condition et patrie.


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Hendaye

Actes Sud - 2015

Dans une vieille méthode d’espagnol trouvée chez un bouquiniste, Jacques a bien du mal à reconnaître la langue ardente de ses tantes venues à Paris pleurer la mort de sa mère. Il sombre dans l’alcool et quitte son emploi pour se lancer à corps perdu dans l’apprentissage obsessionnel de cette langue maternelle interdite, convaincu qu’elle seule peut expliquer les fractures de son enfance (l’émigration de ses parents dans les années 1960, l’énigmatique disparition du père communiste, le passé trouble de la mère). Bientôt il se voit proposer de faire franchir à une mystérieuse mallette la frontière des Pyrénées, lors d’hypnotiques allers-retours par le train de nuit. S’installe alors un périlleux va-et-vient entre Paris et Madrid, le français et l’espagnol, le passé et le présent pour cet homme impliqué à son corps défendant dans une dangereuse affaire criminelle de contrebande et une impossible histoire de fascination sexuelle et linguistique.
Sous ses allures de roman policier, ce livre écrit dans une langue très singulière dit la difficulté de se structurer sans le recours de la langue identitaire, et de n’avoir que la frontière pour condition et patrie.

Traduit de l’espagnol par Claude Bleton.


Revue de presse

« Marcos Eymar montre comment la solitude de l’homme demeure sa plus vaste prison. Et signe un texte puissant à plusieurs entrées magnifiquement traduit par Claude Bleton. » Jean-Rémi Barland, La Provence

« Une traversée de deux pays, revécue jusqu’au cauchemar, dont Marcos Eymar tire un roman prometteur sur la violence durable du déracinement. » Ariane Singer, Le Monde des Livres