Une colère noire

Autrement

18 février 2016.
 

Un homme blanc ne se voit pas blanc. Un homme noir, lui, n’oublie jamais qu’il est noir : tout le lui rappelle. Dans une lettre poignante à son fils de quinze ans, Ta-Nehisi Coates lui parle de son expérience et lui transmet son credo : regarder la réalité en face. « En Amérique, détruire le corps d’un noir est une tradition. C’est un héritage. » Le constat est fracassant. Il faut dire que Ferguson, Baltimore, Charleston font suite à une histoire ininterrompue de violences et lui donnent malheureusement raison. Et même si l’histoire américaine a ses figures emblématiques noires allant de Frédérik Douglas à Billie Holliday, de Martin Luther King à Malcolm X, même si l’on commémore en 2015 l’abolition de l’esclavage, qu’on élit un président noir, pour Ta-Nehisi Coates, pourtant, rien n’a réellement changé. C’est à travers un texte violent, poignant, empreint du ton de la confession et de l’intimité que l’auteur raconte à son fils l’histoire de ses parents militants aux côtés des Black Panthers, d’Angela Davies, de ses grands-parents qui lui ont transmis le fameux « rêve » de Martin Luther King. Mais il le tient en alerte : « voilà tes racines de noir : ne t’endors pas, c’est une question de survie ». Véritable phénomène de société, Une colère noire est paru en juillet 2015. Toni Morrison le désigne comme un « classique », la presse en fait l’héritier de James Baldwin, et Barack Obama en a fait l’un de ses livres de chevet.

Dès sa parution, le livre s’est hissé en première place des listes best-sellers du New York Times.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Thomas Chaumont


Revue de presse :

 

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Récit

Une colère noire

Autrement - 2016

Un homme blanc ne se voit pas blanc. Un homme noir, lui, n’oublie jamais qu’il est noir : tout le lui rappelle. Dans une lettre poignante à son fils de quinze ans, Ta-Nehisi Coates lui parle de son expérience et lui transmet son credo : regarder la réalité en face. « En Amérique, détruire le corps d’un noir est une tradition. C’est un héritage. » Le constat est fracassant. Il faut dire que Ferguson, Baltimore, Charleston font suite à une histoire ininterrompue de violences et lui donnent malheureusement raison. Et même si l’histoire américaine a ses figures emblématiques noires allant de Frédérik Douglas à Billie Holliday, de Martin Luther King à Malcolm X, même si l’on commémore en 2015 l’abolition de l’esclavage, qu’on élit un président noir, pour Ta-Nehisi Coates, pourtant, rien n’a réellement changé. C’est à travers un texte violent, poignant, empreint du ton de la confession et de l’intimité que l’auteur raconte à son fils l’histoire de ses parents militants aux côtés des Black Panthers, d’Angela Davies, de ses grands-parents qui lui ont transmis le fameux « rêve » de Martin Luther King. Mais il le tient en alerte : « voilà tes racines de noir : ne t’endors pas, c’est une question de survie ». Véritable phénomène de société, Une colère noire est paru en juillet 2015. Toni Morrison le désigne comme un « classique », la presse en fait l’héritier de James Baldwin, et Barack Obama en a fait l’un de ses livres de chevet.

Dès sa parution, le livre s’est hissé en première place des listes best-sellers du New York Times.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Thomas Chaumont


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