Quand les dieux sont en guerre

La Découverte

19 février 2016.
 

Les guerres prennent de plus en plus la forme de « guerres de religions ». Est-ce la faute de croyants qui connaissent mal leur religion ?… qui ignorent que toutes les divinités ne sont que l’expression d’une même idée de dieu ? En reprenant le récit biblique, en particulier celui de la Genèse, Tobie Nathan interroge cette idée qui fait consensus et ne fait que traduire, d’après lui, la naïveté de ceux qui rêvent de paix.
Mais le dieu des juifs est-il vraiment le même que celui des catholiques ? Ce dernier est-il le même que celui des orthodoxes, des protestants ou des musulmans sunnites, chiites ? Sans parler de la galaxie des dieux indiens, des multitudes de bouddhas… Avons-nous un dieu unique, même s’il est prié différemment ? Pouvons-nous faire, avec Tobie Nathan, une proposition radicalement nouvelle : les hommes seraient semblables mais ce sont leurs dieux qui seraient différents.
Quelles en seraient les conséquences politiques ? Une telle idée serait-elle plus raisonnable, plus proche des faits et, surtout, plus efficace que les idées courantes ? C’est en exploitant ce postulat que Tobie Nathan nous invite à de nouvelles propositions pour fabriquer la paix.


Revue de presse

« Tobie Nathan, professeur émérite de psychologie, ethnopsychiatrie et collaborateur régulier de Psychologies magazine, s’appuie sur un commentaire de la Bible pour recuser l’idée humaniste selon laquelle toutes les divinités découlent d’une même conception de Dieu. » Psychologies Magazine

« Préoccupé par la prégnance du religieux dans les guerres, Tobie Nathan ébranle ici les explications habituelles (à ses yeux naïves) : ces violences procéderaient de manipulations politiques ; ou bien de la méconnaissance de leur propre tradition par les croyants, ignorant que "toutes les divinités sont l’expression d’une même idée de dieu". » Le Monde des religions

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Ce pays qui te ressemble

Stock - 2015

C’est dans le ghetto juif du Caire que naît, contre toute attente, d’une jeune mère flamboyante et d’un père aveugle, Zohar l’insoumis. Et voici que sa soeur de lait, Masreya, issue de la fange du Delta, danseuse aux ruses d’enchanteresse, le conduit aux portes du pouvoir. Voici aussi les mendiants et les orgueilleux, les filous et les commères de la ruelle, les pauvres et les nantis, petit peuple qui va roulant, criant, se révoltant, espérant et souffrant.
Cette saga aux couleurs du soleil millénaire dit tout de l’Égypte : grandeur et décadence du roi Farouk, dernier pharaon, despote à l’apparence de prince charmant, adoré de son peuple et paralysé de névroses. Arrivée au pouvoir de Gamal Abdel Nasser en 1952 et expulsion des Juifs. Islamisation de l’Égypte sous la poussée des Frères musulmans, première éruption d’un volcan qui n’en finit pas de rugir… C’est la chute du monde ancien, qui enveloppait magies et sortilèges sous les habits d’Hollywood. La naissance d’un monde moderne, pris entre dieux et diables.


Revue de presse

« Tobie Nathan, ethnopsychiatre français né au Caire, nous prend par la main et nous offre son Égypte, magnifique, poétique, soumise à l’oppression anglaise, rebelle, antisémite. Il nous présente cette terre plurielle soudain devenue hostile à ceux qui étaient tout aussi égyptiens que les autres, à ces Juifs dont la langue natale est l’arabe. Ceux-là mêmes qui disent « Allah » pour parler de Dieu. Comment l’antisémitisme s’est-il confondu dans ce désir d’indépendance profond et irrépressible ? » Le Point

« Il publie cette semaine un roman, Ce pays qui te ressemble (Stock), une fresque envoûtante, émaillée de culture pharaonique et d’orientalité, qui retrace l’itinéraire de son enfance égyptienne. Soit la fin d’un monde et l’émergence du désordre présent à travers une galerie de portraits saisissants de vérité. Tobie Nathan signe là son plus beau livre. » L’Express